mercredi 28 janvier 2015

Abel Tasman National Park

Notre découverte de cette seconde partie de la NZ a débuté avec la traversée de Nelson, puis de Motueka où nous avons rassemblé les informations nécessaires au bon déroulement de nos prochains jours dans le parc national Abel Tasman. Ce grand et magnifique parc côtier possède un superbe sentier le long du littoral, communément appelé Abel Tasman Coast Track, passant de plage en plage, permettant de marcher 3 jours durant avant de rentrer en bateau-taxi. Après dure réflexion, nous choisissons de découvrir ce parc de deux points de vue : depuis la terre en empruntant ce sentier mais aussi depuis la mer en affrontant les vagues en kayak. =) Une fois le kayak et notre nuit dans le parc réservée il ne nous reste plus qu’à attendre…  C’est donc décidé, nous découvrirons ce parc en 3 jours, à notre rythme et à notre manière. =) Nous sommes impatients, comme des (grands) enfants !

Réveillés tôt et déjà excités, après un bon petit déjeuner, il ne fallait tout de même pas trop trainer, pour ne pas rater le « briefing kayak » de 8h30… Disons plutôt qu’une fois que nous avons réalisé que la batterie de la voiture était HS (mais les nôtres à bloc !) Là nous n’avions plus DU TOUT le temps de trainer… Voilà ce que c’est que de trop laisser charger nos appareils électroniques le soir…

Nous voilà donc perchés sur notre talus à l’abri des regards (notre place de camping pour la nuit), à 7h45, sans batterie… GE-NIAL ! Ni une ni deux, nous avons poussé la voiture jusque sur la route en contrebas, d’où nous avons essayé d’arrêter les voitures pour avoir un petit coup de main de nos amis Kiwis. C’est finalement au bout de 15min qu’un gentil loueur de kayaks (pas le nôtre forcément) s’est arrêté et a permis à notre voiture de redémarrer et à nous d’être à l’heure.

Après ce rapide briefing, pas franchement passionnant, voilà le moment que nous attendions enfin, la mise à l’eau ! Wouhouuuuu !! Nous voilà donc tous les deux équipés de jupes (pour ne pas prendre l’eau) et de gilets (pour flotter, sait-on jamais...)  sur notre magnifique kayak bi-places à l’assaut des flots ! Encore quelques conseils de notre moniteur, un exercice pratique de manœuvre (raté du premier coup !) et enfin : C’est parti !  =)

Pagayant depuis seulement 10 minutes, une pause en pleine mer était déjà nécessaire car nos bras chauffaient déjà un peu. Il faut dire que nos jambes fonctionnent pas mal durant ce voyage, mais nos bras eux, se la coulent douce depuis un moment, alors dès le moindre effort : ça pique. Il va pourtant falloir s’y faire rapidement, puisque nous sommes normalement sur cette embarcation jusqu’à demain midi. Notre premier objectif a été de faire le tour de l’Adele Island par la côté est, celle exposée au large. Cette partie-là a été ventée et donc assez physique, mais en a largement valu la peine grâce à de belles criques cachant de nombreux oiseaux, et de magnifiques petites plages. Il à fallu pourtant continuer notre route en longeant cette fois-ci la côte du parc (jalonnée de nombreuses plages paradisiaques où faire trempette) jusqu’à notre campement, Mosquito Bay (Et pourtant, pas un seul moustique de croisé…). Arrivés à 16h30, exténués et les bras en compote, nous avons tout de même pu dresser notre nouvelle tente sans soucis, s’étirer tranquillement et siroter notre bonne bière vaillamment transportée durant ces 6h de canoé. La soirée fût courte, 20h15, tout le monde au lit, du moins au duvet, BONNE NUIT !


Pour une fois, parlons un peu de notre nuit. C’est la première fois que nous payons pour dormir ici, en Nouvelle-Zélande, et première fois que nous dormons à l’extérieur, dans une tente. Croyez-moi, nous n’avons pas été déçus…. Un bel orage s’est abattu toute la nuit sur notre campement, (re)trempant toutes nos affaires que nous tentions de faire sécher dehors accrochées sous un arbre… Tant pis, « c’est juste de l’eau » comme on nous disait en Amazonie…


Le lendemain, première surprise, nos bras avaient l’air de fonctionner correctement bien qu’un chouia douloureux au bout de la première heure de navigation. Le campement est situé à l’entrée de la réserve marine du parc, il est donc assez facile de s’y rendre. Nous sommes partis pour un petit tour de 3h dans la réserve, en passant par Tonga Island et sa colonie de lions de mer, tout aussi faignant que ceux du Cap Palisser. Romain a aussi eu le coup d’œil pour apercevoir des étoiles de mer et quelques poissons. Plus loin, profitant du bon timing que nous avions avec l’heure de la marée, nous avons pu nous rendre dans le passage Shag Harbour, accessible en kayak à marée haute. Une vraie merveille ! Pouvoir slalomer entre les rochers dans une eau si claire a été un vrai régal.

Il a finalement fallu prendre le chemin du retour à pied, après avoir déposé notre rafiot à Bark Bay, où un bateau taxi viendra le récupérer. Le chemin côtier, très prisé et fréquenté par les touristes comme nous, relie les multiples plages entre elles en passant aussi par la magnifique forêt dense et verte du parc. Sur ce chemin, dès que la vue se dévoile entre deux arbres, vous avez l’impression d’avoir une carte postale face à vous. Encore de nombreuses photos de prises ! =) Après 5h30 de marche pour rentrer à Manakau, lieu de départ de notre excursion, nous voilà de retour à la maison, notre Chariot ! =)


C’est donc à son bord que nous avons pu rejoindre, le lendemain, la partie nord du parc, à quelques deux heures de route d’ici. Au programme, une balade à la journée, moins touristique, permettant de découvrir l’autre moitié du parc. Par malchance, ce jour-là, la vue était complétement bouchée par les nuages bas et les photos ressemblent donc beaucoup moins aux cartes postales. Mais cela n’a pas duré éternellement et le ciel s’est dégagé avant que nous soyons arrivés au Separation Point, où nous sommes arrivés juste à temps pour la pause déjeuner et surtout assister à un moment magique. Juste sous nos yeux, à quelques dizaines de mètres des falaises, un banc d’une trentaine de dauphins remontait la côte en direction du sud, jouant avec les vagues, sautant hors de l’eau parfois. Une première pour nous, et donc un fabuleux souvenir ! La fin de la boucle s’est faite rapidement, en admirant une dernière fois les magnifiques plages du parc, que nous quittons aujourd’hui.


Après cette merveille naturelle, une autre beauté de la nature est Farwell Spit, une langue de sable au Nord de l’île s’avançant dans la mer donnant lieu à une plage de 33km de long (!). Malheureusement, seuls les 4 premiers kilomètres sont accessibles par ses propres moyens. C’est ce que nous ferons, tôt le matin, en espérant observer un peu plus de vie. Finalement, nous avons vu seulement quelques oiseaux (dont certains déjà observés en Patagonie) et beaucoup de méduses transparentes.





C’est ainsi que s’achève notre découverte de cette région de l’île, avant de poursuivre notre route vers le sud.

mardi 27 janvier 2015

Région de Wellington

Après une sympathique soirée bière / cacahuètes à jouer aux cartes près d’une rivière, tout en observant des pécheurs jouant de l’hameçon, nous avons passé une bonne nuit reposante, toujours dans notre Chariot.

Le lendemain, nous voilà désormais à Palmerston North, ville peu garnie en attractions touristiques si ce n’est le fameux Rugby Museum - refait il y a peu - mais qui mérite ne serait-ce que pour cela un bref arrêt.




Nous avons donc découvert l’histoire du rugby, à travers le monde et les décennies : de l’importation du football rugby d’Angleterre jusqu’à la dernière coupe du monde de Rugby (2011, finale France – All-Blacks perdue 7 - 8) en passant par le tout premier match en Nouvelle-Zélande et les All-Blacks qui ont aidé la France en 14-18. Cette histoire est illustrée par un grand nombre d’objets marquants ou insolites. Pour rendre ce musée un peu plus vivant et dynamique, une zone « d’entrainement » a été aménagée au centre avec divers ateliers. Nous voici prêts à devenir de vrais All-Blacks… mais pour cela, il nous faut un entraineur… Ce sera Frank, retraité et guide du musée, véritable bible rugbystique, qui nous en montrera la voie. Nous avons donc passé une bonne heure à faire des 10m de sprint, des drops, plaquer des gros sacs ou encore simuler une mêlée : 245kg de poussée Simon… J’arrive en renfort !! (Record : 450kg par un énorme Roumain… Gloups !) C’est donc la première fois que nous sommes sortis d’un musée, marqués physiquement et trempés de chaud.


Après cela, pour nous, direction la ville de Masterton, dans la région de Wairapapa, connue pour ses vignes et son Pinot Noir. Nous nous rendons donc dans le vignoble de Murdoch James Estate pour voir, dans un premier temps, ce à quoi ressemblent les « Winneries » d’ici, en Nouvelle-Zélande. Puis nous nous retrouvons assez vite au comptoir de cette maison perdue au milieu d’un grand domaine et entourée de vigne, pour déguster nos premiers vins néo-Zélandais. Nous gouterons 3 blancs, 1 rosé et 2 rouges, aux arômes assez fruités. Finalement, nous repartirons avec une bouteille de vin blanc, idéale pour un prochain apéro, peut-être avec Coline et Alex que nous devons retrouver dans le Sud pour une partie de pêche.






C’est aussi de là que part la route pour l’extrémité Sud de l’île du Nord (vous suivez ?), nommée Cap Palisser. Contrairement au Cap Froward (point le plus au sud du continent Américain), pas de trek de plusieurs jours, mais une belle route côtière goudronnée jusqu’au bout (ou presque) ou se trouve un joli petit phare, perché sur son rocher, accessible après 150 marches….  Non loin de là, une colonie de lions de mer y a établi domicile. Nous avons passé un bon moment à observer ces créatures, assez feignantes mais hilarantes au moindre déplacement.


Un peu plus loin sur la côte, des formations rocheuses créées par l’eau et le vent, sont visibles et accessibles durant une randonnée de deux heures. Ces étranges pics, appelés « pinacles », de plusieurs mètres de hauteurs semblent pouvoir s’écrouler sur vous d’un moment à l’autre.









Enfin, nous arrivons à Wellington, capitale du pays et ultime destination pour nous sur cette île. C’est d’ici que nous partirons pour l’île du Sud, dans 2 jours… déjà. Et oui, le temps passe très vite et nous voilà contrains de visiter cette superbe ville au pas de course. Première étape, le Mont Victoria, à l’est de la ville, qui permet d’avoir un joli panorama sur le centre et la baie. C’est aussi un bien bel endroit à arpenter pour les joggeurs ou les cyclistes, mais pour nous ce ne sera que l’occasion d’une courte balade nous permettant aussi de découvrir d’autres lieux de tournage du Seigneurs des Anneaux. Oui oui ! En plein centre de Wellington ! (La scène: Lorsque les hobbits dégringolent une pente et se retrouvent sur un chemin brumeux, d’où Frodon sent la présence d’un cavalier noir. Les hobbits se cachent alors juste sous une énorme racine.)


Une fois redescendus de notre colline, nous avons logiquement (mais rapidement) visité l’hyper centre de la ville avec ses nombreuses curiosités (un cockpit d’avion, un plongeoir pour se rafraichir,…) et surtout son musée Te Papa (qui signifie « boite aux trésors » en Maori). Celui-ci nous a aidés à mieux comprendre la géographie du pays, marquée par ses nombreux tremblements de terre. Ensuite nous avons découvert les jardins botaniques, que l’on peut atteindre en funiculaire si on le souhaite et qui donnent, une fois de plus, un joli point de vue (mais de l’ouest cette fois-ci). Tout près, nous avons aussi pu observer des jeunes jouer au criquet, cousin du base-ball, qui est le sport national (après le rugby bien entendu…)


Bref, malgré le peu de temps passé à Wellington, cette charmante capitale nous laisse facilement croire qu’il y fait bon vivre et que l’on puisse y passer de nombreux jours.



Le lendemain, à l’aube, nous nous sommes rendus comme prévu au terminal de la compagnie Interislander, l’une des deux compagnies qui gère la traversée entre les deux îles. Durant 3h il est possible d’admirer la beauté des côtes sauvages de l’île du Nord, puis la pleine mer (à part si comme moi on choisit de faire la sieste sur le pont au soleil…) puis l’entrée dans les superbes canaux entourés de monts verdoyants, signifiant l’arrivée à Picton, point de départ de notre découverte de cette seconde île.

 



jeudi 15 janvier 2015

Tongariro National Park

Le Tongariro National Park offre une multitude de randonnées à faire, d’une journée à plusieurs jours. Il est dominé par 3 grands volcans, le Mont Ruapehu (le plus grand, avec ses 2 797m), le Mont Ngauruhoe (sa forme conique parfaite lui a valu le rôle de « montagne du destin » dans le Seigneur des Anneaux) et finalement le Mont Tongariro (le plus jeune, mais ayant eu une petite éruption en 2012). Deux grandes boucles de 4/5 jours permettent de profiter du parc en réalisant le tour des deux plus grands volcans. Cela s’avérera impossible pour nous, car il était indispensable de réserver dans les huts (gîtes) et de toute façon nous manquons de temps. Il y a évidemment une ribambelle de randonnées à faire à la journée, comme le très connu et donc fréquenté Tongariro Alpine Crossing, considéré comme la plus belle randonnée d’une journée en Nouvelle-Zélande, serpentant entre vieux volcans, lacs colorés et cheminées fumantes.  Vous l’aurez compris, voici le programme de notre première journée. =)

Près à découvrir ce fabuleux sentier il nous fallait pourtant démarrer cette journée par un peu de stop… Et oui, cette randonnée de 19km traverse différents cratères et nous mène jusque dans la vallée voisine, d’où il faut revenir au point de départ. La plupart des touristes réserve donc des navettes reliant les deux extrémités du parcours, mais cela à un prix, et implique de devoir terminer la rando à temps pour la navette. Nous avions donc choisi l’option du stop et donc de laisser notre voiture à mi-chemin des 2 extrémités, juste avant la piste de terre, afin de ne pas trop galérer le soir pour rentrer.


A peine commençons-nous à tendre le pouce qu’un minibus de Portugais s’arrête et nous propose de monter. Parfait, nous n’avions aucune envie de marcher les 7kms de piste. Espérons que nous aurons autant de chance ce soir, pour le retour…

C’est sous un grand ciel bleu et une forte chaleur que nous entamons donc notre randonnée, débutant sur une ancienne coulée de lave de plusieurs milliers d’années sur laquelle la nature a repris ses droits. Pour autant, aucun arbre ici, et donc pas d’ombre… Cette première portion est relativement plate jusqu’à atteindre une énième cascade, appelé Soda Springs, qui amène un peu de fraicheur dans cette partie un peu désertique. 

De là, nous avons pu commencer à grimper vers le premier cratère, celui du sud, d’où il est possible de rallonger un tant soit peu la randonnée en effectuant l’ascension du Mont Ngauruhoe à 2287m. Cette extension est (et restera) de loin la partie la plus difficile de notre journée puisqu’il faut monter droit dans la pente, dans les cailloux et les gravats, sans vraiment suivre de chemin tracé. On imagine alors assez bien la galère rencontrée par Sam et Frodon lorsqu’il a fallu aller détruire ce fichu anneau au sommet de cette montagne du Destin… Au sommet, aucun anneau, ni aucun endroit pouvant potentiellement le détruire, Mr Jackson une explication ? En revanche, la vue sur les différentes lagunes de couleurs et sur l’ensemble de la vallée déjà traversée, celle de Mangatepopo, est splendide. On admire aussi le Majestueux Mt Ruapehu, qui domine le parc avec ses pics encore enneigés en plein été. Après avoir pris quelques photos et repris nos souffles nous avons amorcé la descente… Là pour le coup, cela peut-être une vraie partie de plaisir pour les plus fous et un second calvaire pour les moins dégourdis. Sans trop hésiter nous nous sommes lancés à grandes enjambées, droit dans la pente, en plein pierrier et nous sommes retrouvés en bas (entiers et sur nos jambes) en quelques minutes seulement. Parfait !


Une fois nos chaussures vidées de tous les cailloux ramassés durant notre folle descente, nous avons repris notre route en traversant le South Crater en son milieu (on se sent alors tout petit face à la force de la nature), puis avons continué vers le point culminant initial de la rando, le Red Crater. Une fois de plus il est ici possible de faire un rapide détour pour se rendre au sommet du Mt Tongariro, d’où l’on a pu voir le temps se couvrir, et les nuages cacher le sommet de ses voisins. Il est temps de commencer à redescendre vers les lacs Esmerald, d’un bleu-vert remarquable, dont un est considéré sacré. L’hiver la neige recouvre en partie le parc, gelant ces lacs, et changeant alors tout le paysage. Cela doit aussi être grandiose !



La fin du périple peut paraitre longue puisque serpentant dans la verdure puis la forêt pendant plusieurs kilomètres. Heureusement, comme pour ponctuer un peu cette longue descente, de belles fumerolles sont visibles non loin du chemin, dans une «Active Volcanic Hazard Zone ». A notre arrivée, un couple d’anglais nous ont rapidement pris en stop et déposés à notre Chariot.

Le lendemain nous avions pour projet de gravir le 3ème et dernier sommet du parc, le Mt Ruapehu, or le temps ne nous a pas gâtés, et nous avons préféré annuler notre excursion par peur de ne rien voir en haut, ni notre chemin, ni même la vue panoramique (intérêt premier de la rando). Nous nous sommes donc « reposés » en effectuant de petites balades afin de découvrir d’autres curiosités du parc (encore une cascade) et d’autres sites utilisés par P. Jackson dans son film  (notamment Meads wall où Gollum sautent sur les deux hobbits en pleine nuit et se fait capturer et Mangwhero Falls où ce même Gollum attrape un poisson dans une piscine naturelle.)



Finalement nous n’aurons passé que 2 jours dans ce parc qui aurait pu en mériter bien plus, mais nous sommes enchantés d’avoir réalisé toutes ces marches. C’est donc les yeux remplis de belles images et les poumons plein d’air frais que nous prenons la route du sud, en direction de Palmeston North, pour la suite de nos aventures.

 

Région du centre

Après avoir négocié et récupéré nos nouveaux équipements de camping (1 tente, 1 gros matelas gonflable 2 pers. et 2 duvets pour 40$...) que la famille Faure avait repéré pour nous, nous avons poursuivi notre route vers le sud.


Dans un premier temps nous voulions nous rendre au désormais célèbre village de Hobbit, tiré du film « Le Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson (Lui-même tiré du Livre de J.R.Tolkien, lui-même tiré de son imagination…). Le site, appelé Hobitton, est la reproduction exacte du village Hobbit, Hobbitbourg, c’est ici qu’ont été tournées de nombreuses scènes des films. Or, la visite ne peut se faire qu’en participant à une visite guidée, à moitié en bus, au prix de 75$ NZ… A ce prix-là nous avons préféré laisser Bilbon et Frodon tranquilles et simplement sillonner les environs en voiture pour se faire une idée du paysage utilisé pour représenter la Conté. Après ce cours passage dans le monde de Tolkien, nous voici de retour sur la route du sud.


Sur la route justement nous faisons une courte halte aux chutes d’eau Mc Laren et Omanawa, nous permettant de nous dégourdir les pattes et de faire trempette sous une cascade.



Nous arrivons donc à Rotorua, première grande ville de la région centre, connue pour son activité géothermique. La quantité d’activité thermale que l’on nous propose nous confirme la chose : sources d’eau chaude, geysers, spa… Nous choisissons finalement de nous rendre à l’une des plus grandes zones thermales de la région, celle de Wai-O-Tapu, qui signifie « Eau sacrée » en Maori. Arrivés tôt, nous commençons par découvrir l’itinéraire nous menant d’abord à plusieurs cratères, certains contiennent des sources bouillonnantes, souvent à la forte odeur de soufre, et laissant parfois apparaitre un peu de pétrole. La découverte se poursuit avec de nombreuses piscines aux mille et une couleurs (où il est fortement déconseillé de piquer de tête !) : le soufre donne une couleur jaune, l’antimoine du orange, la silice est blanche tandis que l’arsenic est vert, l’oxyde de fer est évidemment rouge/brun et le manganèse violet. Cela transforme donc ce paysage plutôt lunaire, en une véritable palette de peintre.






A quelques minutes de là se trouve LA grande attraction du site (à en juger par l’afflux de touristes à ce moment précis) : le geyser ! Il est en fait déclenché par l’homme, chaque jour à 10h15 précises, quand tous les touristes ont pris place autour. Pour ce faire, un simple sachet de poudre de perlimpinpin lâché dans ses entrailles et voici quelques minutes plus tard un jet d’eau chaude de presque 10m de haut. Superbe ! Le geyser faiblit tout de même rapidement et le spectacle ne dure finalement que très peu longtemps. Toute ces curiosités ont commencé à prendre forme il y quelques 15 000 ans.


Notre découverte de la région se poursuit avec la ville de Taupo, au bord du lac du même nom, le plus grand du pays, où il est aussi ici possible de faire tout un tas d’activités, mais sportives cette fois ci : ski nautique, parachute ascensionnel, hydravion… Bref, nous nous passerons facilement de tout ça (et notre carte bancaire aussi) et préférons faire un rapide plongeon dans ce lac à l’eau si claire.  Le lendemain nous nous sommes rendus à la rivière Waikato, alimentée par ce fameux lac, afin d’admirer ses spectaculaires chutes d’eau, les Huka Falls, au bout d’un long couloir creusé par l’eau dans la pierre. Se jetant de 10m de haut avec un débit monstrueux, elle pourrait remplir une piscine olympique en seulement 12 secondes… Plus loin, ces mêmes eaux tonifiantes rencontrent une (beaucoup) plus petite rivière, d’eau chaude, donnant naissance à une piscine thermale naturelle très prisée des locaux et des touristes. Relaxés, nous reprenons notre chemin vers le Sud.






Nous voici maintenant à Turangi, porte d’entrée du Tongariro National Park, ou nous comptons passer 2 ou 3 jours à randonner. Cette ville porte peu d’intérêt si ce n’est de pouvoir rassembler les informations nécessaires au bon déroulement de notre séjour dans le parc. Une fois chose faite nous prenons la route pour effectuer une première petite randonnée aux chutes d’eau Taranaki, où nous avons une fois de plus pu faire trempette sous la chaleur estivale de cette fin d’après-midi.  C’est en revenant de notre promenade que nous nous sommes aperçus de notre première galère avec la voiture : une fuite ! En effet, lors du repérage du coin à l’abri des regards ou nous pourrions dormir le soir même, nous avons accroché une pierre qui a laissé sa trace en trouant le réservoir d’huile… 18h nous fonçons à Turangi, à une cinquantaine de kilomètres de là, à la recherche de quoi réparer cette fuite au moins temporairement… Une station-service trouvée et c’est finalement après quelques coups de marteau, un peu de mastique et de scotch que notre fuite semble être définitivement réparée. YOUPI ! Nous regagnons les abords du parc pour y passer la nuit. Demain commencera la vraie découverte du Tongariro National Park.