Notre découverte de cette seconde
partie de la NZ a débuté avec la traversée de Nelson, puis de Motueka où nous avons rassemblé les informations nécessaires
au bon déroulement de nos prochains jours dans le parc national Abel Tasman. Ce
grand et magnifique parc côtier possède un superbe sentier le long du littoral,
communément appelé Abel Tasman Coast Track, passant de plage en plage,
permettant de marcher 3 jours durant avant de rentrer en bateau-taxi. Après dure
réflexion, nous choisissons de découvrir ce parc de deux points de vue :
depuis la terre en empruntant ce sentier mais aussi depuis la mer en affrontant
les vagues en kayak. =) Une fois le kayak et notre nuit dans le parc réservée
il ne nous reste plus qu’à attendre…
C’est donc décidé, nous découvrirons ce parc en 3 jours, à notre rythme et
à notre manière. =) Nous sommes impatients, comme des (grands) enfants !
Réveillés tôt et déjà excités,
après un bon petit déjeuner, il ne fallait tout de même pas trop trainer, pour
ne pas rater le « briefing kayak » de 8h30… Disons plutôt qu’une fois
que nous avons réalisé que la batterie de la voiture était HS (mais les nôtres
à bloc !) Là nous n’avions plus DU TOUT le temps de trainer… Voilà ce que
c’est que de trop laisser charger nos appareils électroniques le soir…
Nous
voilà donc perchés sur notre talus à l’abri des regards (notre place de camping
pour la nuit), à 7h45, sans batterie… GE-NIAL ! Ni une ni deux, nous avons
poussé la voiture jusque sur la route en contrebas, d’où nous avons essayé d’arrêter
les voitures pour avoir un petit coup de main de nos amis Kiwis. C’est
finalement au bout de 15min qu’un gentil loueur de kayaks (pas le nôtre forcément)
s’est arrêté et a permis à notre voiture de redémarrer et à nous d’être à
l’heure.
Après ce rapide briefing, pas
franchement passionnant, voilà le moment que nous attendions enfin, la mise à
l’eau ! Wouhouuuuu !! Nous voilà donc tous les deux équipés de jupes
(pour ne pas prendre l’eau) et de gilets (pour flotter, sait-on jamais...) sur notre magnifique kayak bi-places à
l’assaut des flots ! Encore quelques conseils de notre moniteur, un
exercice pratique de manœuvre (raté du premier coup !) et enfin :
C’est parti ! =)
Pagayant depuis seulement 10
minutes, une pause en pleine mer était déjà nécessaire car nos bras chauffaient
déjà un peu. Il faut dire que nos jambes fonctionnent pas mal durant ce voyage,
mais nos bras eux, se la coulent douce depuis un moment, alors dès le moindre
effort : ça pique. Il va pourtant falloir s’y faire rapidement, puisque
nous sommes normalement sur cette embarcation jusqu’à demain midi. Notre
premier objectif a été de faire le tour de l’Adele Island par la côté est, celle
exposée au large. Cette partie-là a été ventée et donc assez physique, mais en
a largement valu la peine grâce à de belles criques cachant de nombreux
oiseaux, et de magnifiques petites plages. Il à fallu pourtant continuer notre
route en longeant cette fois-ci la côte du parc (jalonnée de nombreuses plages
paradisiaques où faire trempette) jusqu’à notre campement, Mosquito Bay (Et
pourtant, pas un seul moustique de croisé…). Arrivés à 16h30, exténués et les
bras en compote, nous avons tout de même pu dresser notre nouvelle tente sans soucis,
s’étirer tranquillement et siroter notre bonne bière vaillamment transportée
durant ces 6h de canoé. La soirée fût courte, 20h15, tout le monde au lit, du
moins au duvet, BONNE NUIT !
Pour une fois, parlons un peu de
notre nuit. C’est la première fois que nous payons pour dormir ici, en
Nouvelle-Zélande, et première fois que nous dormons à l’extérieur, dans une
tente. Croyez-moi, nous n’avons pas été déçus…. Un bel orage s’est abattu toute
la nuit sur notre campement, (re)trempant toutes nos affaires que nous tentions
de faire sécher dehors accrochées sous un arbre… Tant pis, « c’est juste
de l’eau » comme on nous disait en Amazonie…
Le lendemain, première surprise,
nos bras avaient l’air de fonctionner correctement bien qu’un chouia douloureux
au bout de la première heure de navigation. Le campement est situé à l’entrée
de la réserve marine du parc, il est donc assez facile de s’y rendre. Nous
sommes partis pour un petit tour de 3h dans la réserve, en passant par Tonga
Island et sa colonie de lions de mer, tout aussi faignant que ceux du Cap
Palisser. Romain a aussi eu le coup d’œil pour apercevoir des étoiles de mer et
quelques poissons. Plus loin, profitant du bon timing que nous avions avec
l’heure de la marée, nous avons pu nous rendre dans le passage Shag Harbour,
accessible en kayak à marée haute. Une vraie merveille ! Pouvoir slalomer
entre les rochers dans une eau si claire a été un vrai régal.
Il a finalement fallu prendre le
chemin du retour à pied, après avoir déposé notre rafiot à Bark Bay, où un
bateau taxi viendra le récupérer. Le chemin côtier, très prisé et fréquenté par
les touristes comme nous, relie les multiples plages entre elles en passant
aussi par la magnifique forêt dense et verte du parc. Sur ce chemin, dès que la
vue se dévoile entre deux arbres, vous avez l’impression d’avoir une carte
postale face à vous. Encore de nombreuses photos de prises ! =) Après 5h30
de marche pour rentrer à Manakau, lieu de départ de notre excursion, nous voilà
de retour à la maison, notre Chariot ! =)
C’est donc à son bord que nous
avons pu rejoindre, le lendemain, la partie nord du parc, à quelques deux
heures de route d’ici. Au programme, une balade à la journée, moins
touristique, permettant de découvrir l’autre moitié du parc. Par malchance, ce
jour-là, la vue était complétement bouchée par les nuages bas et les photos
ressemblent donc beaucoup moins aux cartes postales. Mais cela n’a pas duré
éternellement et le ciel s’est dégagé avant que nous soyons arrivés au Separation
Point, où nous sommes arrivés juste à temps pour la pause déjeuner et surtout
assister à un moment magique. Juste sous nos yeux, à quelques dizaines de
mètres des falaises, un banc d’une trentaine de dauphins remontait la côte en
direction du sud, jouant avec les vagues, sautant hors de l’eau parfois. Une
première pour nous, et donc un fabuleux souvenir ! La fin de la boucle s’est
faite rapidement, en admirant une dernière fois les magnifiques plages du parc,
que nous quittons aujourd’hui.
Après cette merveille naturelle,
une autre beauté de la nature est Farwell Spit, une langue de sable au Nord de
l’île s’avançant dans la mer donnant lieu à une plage de 33km de long (!).
Malheureusement, seuls les 4 premiers kilomètres sont accessibles par ses
propres moyens. C’est ce que nous ferons, tôt le matin, en espérant observer un
peu plus de vie. Finalement, nous avons vu seulement quelques oiseaux (dont
certains déjà observés en Patagonie) et beaucoup de méduses transparentes.