lundi 20 juillet 2015

Eastern Cape – Jeffrey’s bay, Tsitsikamma National Park et Krysna

Après ces nouvelles aventures animalières, et une énième nuit dans la voiture, nous nous sommes rendus sur la côte au petit matin, à Jeffreys Bay exactement, haut lieu du surf Sud-Africain. En fait, c’est carrément LE spot du coin, grâce à la vague surnommée « Supertube » qui se forme au loin puis se déroule progressivement jusqu’aux rochers de la plage.

Pour nous, hors de question d’aller patauger dans cette eau gelée pour affronter des vagues monstres. Nous, notre place est sur la terrasse d’observation où nous avons très agréablement petit déjeuner au soleil en admirant les figures improvisés des surfeurs.

Ceux qui jouent les funambules parviennent souvent à la dompter avec grâce mais parfois ça rate… et lorsque c’est la vague qui mène la danse, on s’aperçoit tout de suite de sa force. On a observé un homme sortir de l’eau sans planche de surf reliée à la ficelle attachée à sa cheville. L’océan a dû la lui prendre en arrachant la cordelette. Il a parcouru la plage un moment, en long en large et en travers, sans remettre la main dessus… Comme quoi ça doit secouer là-dedans !


Mais finalement nous avons tout de même décidé de nous mettre à l’eau… sous la douche ! Qui, entre nous, ne devait pas être bien plus chaude que l’océan ! Bbbrrrrr !!!!

Sur notre route nous avons fait un stop au Tsitsikamma National Park, un magnifique parc côtier nous donnant une autre vision de l’Afrique du Sud, celle des côtes déchirées par les éléments. Ici il nous est possible d’emprunter un sentier qui longe la côte sur quelques petits kilomètres jusqu’à une cascade. Cela nous permettra peut-être d’observer un peu de faune marine.

A peine arrivés que la pluie commençait déjà à tomber… Mais décidés à faire notre rando et à se dégourdir les pattes, nous enfilons les vestes et nous nous mettons en route.
Une fois que nous étions lancés, la pluie s’est intensifiée et n’a pas daignée s’arrêter durant toute notre balade. Résultat : trempés jusqu’aux os au bout de 15 min, et pas moyen de sécher. Mais peu  importe, comme on nous disait souvent en Amazonie : « C’est juste de l’eau ! ».

Sur le sentier, hormis nos pieds et les gouttes d’eau tombant de nos capuches, nous avons vu peu de choses. En fait, l’environnement faisait assez hostile, entre le temps de chien que nous avions et les vagues qui se fracassaient contre les rochers tout proches. Cela renforçait encore le côté sauvage déjà bien perceptible de cette côte. Nous avons donc atteint la jolie cascade qui se déversait à quelques dizaines de mètres seulement de l’océan, via un grand bassin naturel.

 

En chemin se trouve aussi une grotte s’enfonçant assez profondément pour ne pas en apercevoir le bout… Forcément, j’ai voulu voir jusqu’où ça allait… Une fois mon sac posé à l’entrée pour être plus à l’aise et avertir de ma présence dans la grotte, j’ai commencé à progresser à tâtons dans la pénombre. (Oui parce que sans lampe frontale c’est beaucoup plus drôle !). Finalement, après plusieurs dizaine de mètres, quelques glissades, et aucune bête féroce, je ne vois plus l’entrée et de l’eau s’étend devant moi… Je suis au bout. Je remarque sous un rocher un sac, qui contient une boite, qui contient, elle, une quantité de choses ramenées par des « explorateurs » comme moi aujourd’hui : un carnet, des stylos, un savon, un truc énergisant, un bouchon de pêche,… Je laisse un petit mot et un souvenir et m’en retourne au grand air.

De retour à la voiture, trempés par la pluie qui tombe encore, et boueux de mon excursion dans la grotte, nous prions pour pouvoir nous laver. Euréka ! Des douches et même de l’eau chaude ! Quitte à ce que tout soit trempé, ce sera douche ET lessive ! Grand nettoyage de l’été ! (ou de l’hiver ici)


En poursuivant encore et toujours notre route nous avons fait une halte pour la nuit à Plettenberg Bay, sur une plage beaucoup plus calme.

La prochaine étape fût Krysna (qui ne se prononce absolument pas comme vous venez de le faire mais « Naï-zna » ou quelque chose s’en rapprochant). Et si cette ville vous semblait inconnue, elle devrait peut-être vous rappeler un lointain souvenir maintenant que vous le prononcez « correctement ». Rien d’historique cependant, c’est juste ici que l’équipe de France de foot fît son scandaleux caprice dans le bus lors de la coupe du monde de 2010.

Heureusement, cette petite ville a d’autres attraits, comme ses townships, qui n’ont rien à voir avec les gigantesques townships de Jo’burg. Ici les maisons sont adossées à flanc de colline et même si la plupart sont fait de bric et de broc, certaines sont en dur, mélangeant pierres et bois, et nous feraient presque penser à de très modestes petits chalets. D’autres structures encore plus étranges garnissent les rues, des conteneurs ayant gagné une seconde vie de barbier, de coiffeur, de superette… Autour de tous ces éléments, la vie s’anime joyeusement et nous avons plaisir à circuler et à découvrir ces lieux.

 

La dernière raison de notre arrêt ici était la présence d’une brasserie, que l’on a pu visiter. La brasserie Mitchell’s Brewery produit 6 bières différentes, mais toutes artisanales et bios. Evidemment, nous avons pu les déguster avant de participer à une intéressante visite guidée. Celle-ci nous expliquant toutes les étapes de fabrication de la bière (entre autres le broyage, la cuisson et la fermentation). Délicieux et intéressant en même temps !


Après une fin de journée au calme nous reprenons le lendemain la route pour l’intérieur des terres, le pays des autruches. 

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