Pour
nous, hors de question d’aller patauger dans cette eau gelée pour affronter des
vagues monstres. Nous, notre place est sur la terrasse d’observation où nous
avons très agréablement petit déjeuner au soleil en admirant les figures
improvisés des surfeurs.
Ceux
qui jouent les funambules parviennent souvent à la dompter avec grâce mais
parfois ça rate… et lorsque c’est la vague qui mène la danse, on s’aperçoit
tout de suite de sa force. On a observé un homme sortir de l’eau sans planche
de surf reliée à la ficelle attachée à sa cheville. L’océan a dû la lui prendre
en arrachant la cordelette. Il a parcouru la plage un moment, en long en large
et en travers, sans remettre la main dessus… Comme quoi ça doit secouer
là-dedans !
Mais
finalement nous avons tout de même décidé de nous mettre à l’eau… sous la
douche ! Qui, entre nous, ne devait pas être bien plus chaude que
l’océan ! Bbbrrrrr !!!!
Sur
notre route nous avons fait un stop au Tsitsikamma National Park, un magnifique
parc côtier nous donnant une autre vision de l’Afrique du Sud, celle des côtes
déchirées par les éléments. Ici il nous est possible d’emprunter un sentier qui
longe la côte sur quelques petits kilomètres jusqu’à une cascade. Cela nous
permettra peut-être d’observer un peu de faune marine.
A
peine arrivés que la pluie commençait déjà à tomber… Mais décidés à faire notre
rando et à se dégourdir les pattes, nous enfilons les vestes et nous nous
mettons en route.
Une
fois que nous étions lancés, la pluie s’est intensifiée et n’a pas daignée
s’arrêter durant toute notre balade. Résultat : trempés jusqu’aux os au
bout de 15 min, et pas moyen de sécher. Mais peu
importe, comme on nous disait souvent en Amazonie : « C’est
juste de l’eau ! ».
En
chemin se trouve aussi une grotte s’enfonçant assez profondément pour ne pas en
apercevoir le bout… Forcément, j’ai voulu voir jusqu’où ça allait… Une fois mon
sac posé à l’entrée pour être plus à l’aise et avertir de ma présence dans la
grotte, j’ai commencé à progresser à tâtons dans la pénombre. (Oui parce que
sans lampe frontale c’est beaucoup plus drôle !). Finalement, après
plusieurs dizaine de mètres, quelques glissades, et aucune bête féroce, je ne
vois plus l’entrée et de l’eau s’étend devant moi… Je suis au bout. Je remarque
sous un rocher un sac, qui contient une boite, qui contient, elle, une quantité
de choses ramenées par des « explorateurs » comme moi
aujourd’hui : un carnet, des stylos, un savon, un truc énergisant, un
bouchon de pêche,… Je laisse un petit mot et un souvenir et m’en retourne au
grand air.
De
retour à la voiture, trempés par la pluie qui tombe encore, et boueux de mon
excursion dans la grotte, nous prions pour pouvoir nous laver. Euréka !
Des douches et même de l’eau chaude ! Quitte à ce que tout soit trempé, ce
sera douche ET lessive ! Grand nettoyage de l’été ! (ou de l’hiver
ici)
En
poursuivant encore et toujours notre route nous avons fait une halte pour la
nuit à Plettenberg Bay, sur une plage beaucoup plus calme.
La
prochaine étape fût Krysna (qui ne se prononce absolument pas comme vous venez
de le faire mais « Naï-zna » ou quelque chose s’en rapprochant). Et
si cette ville vous semblait inconnue, elle devrait peut-être vous rappeler un
lointain souvenir maintenant que vous le prononcez « correctement ». Rien d’historique cependant, c’est juste ici que
l’équipe de France de foot fît son scandaleux caprice dans le bus lors de la
coupe du monde de 2010.
Heureusement,
cette petite ville a d’autres attraits, comme ses townships, qui n’ont rien à
voir avec les gigantesques townships de Jo’burg. Ici les maisons sont adossées à
flanc de colline et même si la plupart sont fait de bric et de broc, certaines
sont en dur, mélangeant pierres et bois, et nous feraient presque penser à de
très modestes petits chalets. D’autres structures encore plus étranges garnissent
les rues, des conteneurs ayant gagné une seconde vie de barbier, de coiffeur,
de superette… Autour de tous ces éléments, la vie s’anime joyeusement et nous
avons plaisir à circuler et à découvrir ces lieux.
La
dernière raison de notre arrêt ici était la présence d’une brasserie, que l’on a
pu visiter. La brasserie Mitchell’s Brewery produit 6 bières différentes,
mais toutes artisanales et bios. Evidemment, nous avons pu les déguster avant
de participer à une intéressante visite guidée. Celle-ci nous expliquant toutes
les étapes de fabrication de la bière (entre autres le broyage, la cuisson et
la fermentation). Délicieux et intéressant en même temps !
Après
une fin de journée au calme nous reprenons le lendemain la route pour
l’intérieur des terres, le pays des autruches.
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