Désormais reposés et
remis de notre mésaventure, mais avec quelques jours de retards sur
notre planning, nous décidons de longer le littoral jusqu’à
Swakopmund, le long de la Skeleton Coast.
Cette côte porterait ce
nom à cause des carcasses de baleines qui jonchaient la plage à
l’époque où leur chasse était autorisée. Aujourd’hui les
squelettes de baleines ont disparu et ont laissé place aux navires
échoués. En effet, nombre d’entre eux ont été surpris par les
bancs de sable venant du désert et se retrouvent des années plus
tard presque sur la plage.
Allez, s’en est fini pour la côte, nous reprenons la route en direction de l’est, vers l’intérieur des terres. En descendant encore vers le sud, on arrive finalement à l’une des portes d’entrées du désert de Namib, la ville de Sesriem, où se trouve le lit de la rivière Tsauchab (qui ne s’écoule que lors des gros épisodes pluvieux). A l’entrée de ce parc national, se trouve le dernier camp où il est possible de passer la nuit. Nous y passerons la nuit de ce soir. Après un peu de repos et quelques partis de cartes nous partons en fin d’après-midi pour assister au coucher de soleil sur cet environnement extraordinaire.
Il est donc possible de
suivre le lit de la rivière via une route goudronnée pendant 65kms
en découvrant au fur et à mesure les dunes orange de Sossusvlei,
plus belles et plus hautes les unes que les autres. Les cinq derniers
kilomètres se font par contre sur une piste très sablonneuse, ou la
maîtrise du sujet est conseillée (pas comme nous). Aux pieds des
dunes, les « vlei », il y a des espaces désertiques et
secs où la terre argileuse est craquelée. D’ailleurs, ce soir
nous nous arrêtons dans l’un des « vlei » les plus
connus, Dead Vlei, ou les arbres morts parsèment cette étendue
blanche et déserte… Le mot « Dead » semble bien
choisi ! Même si un oryx vient nous prouver le contraire en
venant se promener dans le coin.
Bon, ce n’est pas tout,
mais si on souhaite voir le coucher de soleil, il nous faut grimper
en haut d’une des dunes voisines. C’est ce que nous
entreprenons ! Mon dieu que c’est raide ! Dans le sable,
nous avançons d’un pas et reculons d’un demi… Pour certains
d’entre nous (dont je tairais les noms) l’ascension semble
vraiment dur. Allez, on finit presque à quatre pattes mais tout le
monde arrivera en haut pour assister au coucher de soleil sur le
champ de dunes qui s’offre à nous. Le tout, accompagné d’un
petit cidre, pour le réconfort de la grimpette ! L’instant
est simplement magique, les couleurs passent du jaune au rouge avec
toute une palette de nuances… Un joli tableau !
Le lendemain, le réveil
fût vraiment matinal, puisque l’objectif était de profiter du
lever du soleil sur l’une des dunes. Nous visons l’une des plus
proches, la Dune 45, puisqu’elle est située à seulement 45km de
l’entrée du parc. Nous y arrivons en premier et grimpons
directement à son sommet, avant de voir débarquer toute une file
indienne d’autres lèves-tôt s’installant le long de la crête.
Comme nous nous y attendions, le spectacle est saisissant ! Le
soleil sort progressivement au-dessus des collines, chauffant nos
peaux de ses premiers rayons.
Une fois le spectacle
fini, il faut redescendre de cette belle dune. Une méthode simple et
amusante consiste à courir droit dans la pente. Et plus on est de
fous, plus on rit ! Nous, on s’est drôlement marrés !
Quelques placages, fous rires et les baskets plein de sable plus
tard, nous voici à la voiture pour quitter définitivement le coin,
et rentrer sur la capitale, Windhoek.
Notre dernière journée
tous ensemble et également la dernière de ce grand et magnifique
voyage, sera bien remplie. Chacun a tout d’abord tenté de trouver
des souvenirs pour soi, dans les différents magasins du
centre-ville. Puis il a fallu déposer tout le monde à l’auberge
que nous avions réservée, avant d’aller rendre le 4x4 avec
Romain. Bon, là, forcément, après nos aventures, on en a pris pour
notre grade ! La boîte de vitesse était bloquée en quatre
roues motrices depuis quelques jours, et cela semble être la fin du
monde pour la proprio bornée et hystérique. Apparemment nous ne
sommes pas passés loin de devoir changer toute la boite de vitesse,
mais le seul changement d’un ressort nous sera facturé. Ouf !
Bon, nous n’échapperons pas au pseudo « devis » élaboré
par le mari au téléphone et réglerons sur place.
Le soir, pour nous
remettre de ces émotions, et fêter la fin du voyage et des
vacances, on essaye LE resto de référence ici. Celui où on est
obligé d’être allé si on estime avoir visité Windhoek. (dixit
notre pauvre loueuse). Au menu : de jolis cocktails et de beaux
morceaux de viande, avec du springbok, du kudu, de l’oryx, du zèbre
et du crocodile. Une bien bonne soirée entre potes comme on les
aime.
Le lendemain, mercredi 12
Août, fin du voyage, après plus de 380 jours sur la route, il est
temps de rentrer à la maison, retrouver les siens. Je suis le
premier à quitter les copains pour la France, puis suivent Quentin,
Jamot et Valentin qui auront une escale difficile à Johannesburg.
Romain lui, ne part que le lendemain matin, à l’aube…
peut-être trop bien ici pour rentrer ! ;)
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