lundi 22 décembre 2014

Punta Arenas - Trek Cruz Froward

De retour d’Ushuaia, nous nous retrouvons tous les 4, avec Romain et Camille, autour d’un churrasco et d’une bonne bière pour se raconter nos aventures des dernières semaines. Nous passerons une dernière journée à Punta Arenas, chaque couple de son côté, pour faire nos dernières emplettes. Il est aussi temps d’organiser notre journée de Dimanche, celle du départ (ou du retour… voyez ça comme vous voulez) de nos demoiselles. Nous en profiterons aussi pour se retrouver dans l’un de nos hôtels, pour refaire les sacs comme il se doit, changement de binôme oblige. La dernière soirée s’est passée tranquillement dans un joli et bon petit resto, chacun de son côté… Ou presque… Effectivement nous avons eu la surprise de se retrouver à la même enseigne.

14 Décembre : Jour J. Comme « Joyeux anniversaire Micka » ou encore « Je n’ai pas envie de te quitter ». Bref, ce dimanche (pour changer) a été rempli d’émotion en tout genre. Il a d’abord fallu se retrouver très tôt pour partager le taxi, filer jusqu’à l’aéroport, enregistrer les bagages, puis attendre (longtemps) l’embarquement… C’est à ce moment-là que j’ai eu la chance de recevoir un merveilleux cadeau d’anniversaire : un T-shirt de la part de mes amis, à des milliers kilomètres d’ici, avec un petit mot de chacun d’eux. Au top ! Et au bon moment ! =) Encore merci !

Mais c’est malheureusement aussi dans la foulée qu’il a fallu se dire au-revoir !

[ censured ]

Les voilà désormais parties, sur le chemin du retour et nous voilà seuls. Après de superbes semaines de voyage en couple à travers l’Amérique du Sud c’est un nouveau voyage qui débute…

Le soir, Romain et moi sommes allés dans un resto/bar pour fêter (ou oublier ?) cette journée et tenter d’organiser notre dernière semaine ici. Après réflexion, nous avons besoin de changer d’air, et le grand air serait le mieux. Parfait, un trek de 5 jours est faisable dans le coin, pour rejoindre le point le plus austral du continent américain, le cap Froward, symbolisé par la croix du même nom. Renseignement pris, nous partirons demain lundi. Petit détail : nous aurons besoin d’un jour de plus à notre retour du trek, pour préparer notre arrivée en Nouvelle-Zélande… Ce qui fait 6 jours à compresser en 5 jours… Tant pis, nous marcherons  à bonne allure, ça devrait le faire !

Nous voilà donc (difficilement) sortis du lit et de l’hôtel pour prendre notre bus à destination de San Juan, petit village à 1h de route de Punta Arenas, lieu de départ de notre périple. Ce trek n’est pas très long, 64km aller-retour sur la côte mais est assez pénible du fait de ses chemins alternants entre plage de sable, plage de galets, rochers acérés, algues glissantes, ou encore boue épaisse… Nos chaussures et nos articulations seront mises à rude épreuve. S’ajoute à cela, le climat de la Patagonie, lui aussi pas des plus agréables, entre pluie fine, vent glacial et nuits fraiches… Pour sublimer ce parcours qui vous fait - j’en suis sûr - déjà rêver, il nous faudra franchir 3 rivières (qui a dit froides ?) en essayant de viser les marées basses… Une première pour nous !

Notre première journée nous a permis de se mettre en jambe tranquillement, en passant par le phare San Isidro, perché sur sa colline, d’où nous avons pic-niquer et eu la chance d’observer plusieurs dauphins. =) Nous rejoindrons en 7h via un chemin plutôt praticable notre premier camp, en fait un refuge, que nous partagerons avec un Israélien et deux Canadiens. Heureux de trouver une cabane ou passer la nuit au chaud sans avoir à monter la tente, j’ai rapidement voulu faire un feu dans le poêle prévu à cet effet… Mal m’en a pris puisque le conduit de la cheminée était rompu et la fumée s’est rapidement rependue dans la cabane… La prochaine fois ce sera dehors.



Le deuxième jour nous a laissé des traces, puisque nous avons simplement fait 2 journées en une. Levés tôt (9h30…) cela paraissait pourtant mal parti. C’est ce jour ci que nous avons pris conscience de la difficulté des sentiers et de la faible vitesse à laquelle nous progressions. Nous avons longés la côte un bon moment à s’épuiser dans le sable et les galets, avant de s’enfoncer dans la forêt boueuse pour éviter des barres rocheuses infranchissables, puis est venu le moment de se rincer dans la rivière avec un deuxième passage difficile avec de l’eau jusqu’à la taille… Outch ! C’est tout juste soulagés d’avoir vaincu les 3 fleuves que nous arrivons sur le lieu de notre seconde nuit. Nous montons rapidement la tente, mettons nos sacs à l’intérieur et prenons enfin une petite pause déjeuné bien méritée. Pas le temps de trop trainer, il nous faut repartir pour la Cruz Froward, but du trek, encore à quelques kilomètres de là. Nous partons donc à 16h pour notre seconde journée, avec le minimum sur le dos, quelques gâteaux et un peu d’eau dans notre sac à duvet en guise de baluchon. L’arrivée s’est faite quelques petites heures plus tard dans la douleur (300m de dénivelé d’un coup) et sous le vent glacial… La vue étant bouchée, inutile de vous dire que nous n’avons pas trop trainé ici non plus ! Le retour a été long, mais l’idée de trouver nos duvets chauds et notre bon plat de pâtes suffisait à nous faire avancer, à la lueur de frontale, pour ne pas glisser ou se coincer un pied entre les rochers.



23h30, nous voilà enfin arrivés au camp, exténués, après presque 14h de marche. C’est certainement beaucoup moins de temps qu’il a fallu à notre invité surprise du soir pour trouver notre tente et tout ce dont il rêvait. En effet, durant notre excursion jusqu’à la croix, la tente est restée sans surveillance avec l’ensemble de nos affaires à l’intérieur, et un #@!*/? de renard a eu la folle idée de venir se servir dans nos réserves. Après une telle journée, ce n’est pas des plus réjouissant de trouver une tente éventrée, le sac de Romain abimé et trainé dehors, nos duvets parsemés de sauce tomate et nos provisions largement diminuées… Quel roublard ce renard !


Il nous a quand même bien fallu manger un peu et dormir ici, dans une tente légèrement aérée, en sachant qu’un renard dormait certainement bien profondément, la panse bien pleine de nouilles et de gâteaux. Je ne pensais pas si bien dire puisque nous avons retrouvé notre coupable le lendemain matin, avachi à l’ombre d’un arbuste, digérant son festin de la veille.

Le troisième jour, il nous fallait rejoindre le refuge de notre première nuit (ce qui nous arrangeait bien avec une tente ouverte aux 4 vents) en repassant les 3 rivières passées la veille. Cette journée n’aurait pas dû être si difficile si nous ne nous étions pas égarés d’abord sur la côte escarpée puis dans la forêt dense et sauvage. Nous avons finalement regagné notre bon vieux refuge, fait un bon feu dehors, dégusté un bon repas et pu nous coucher à l’abris de toute nuisance. Ouf !

Le dernier jour, nous avons campé là où le bus devait passer le lendemain matin, à 8h30. Mais, pour clôturer ces quelques jours en autonomie, le bus n’est pas repassé par son arrêt, ce qui nous a obligés à faire du stop, sur une piste quasi déserte. Par chance, un travailleur qui nous avait aperçus à l’aller nous a récupérés sur son chemin retour, après 1h30 d’attente. Merci René !


Nous voilà finalement rentrés à Punta Arenas, après un grand bol d’air qui nous a fait le plus grand bien. Il nous reste, comme prévu, une journée pour s’en remettre et organiser notre arrivée au pays des Kiwis. La découverte de l’Amérique du sud s’arrête là pour nous (pour cette fois ci.)


New-Zealand, here we gooooo !!!!








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