De retour d’Ushuaia, nous nous
retrouvons tous les 4, avec Romain et Camille, autour d’un churrasco et d’une
bonne bière pour se raconter nos aventures des dernières semaines. Nous
passerons une dernière journée à Punta Arenas, chaque couple de son côté, pour
faire nos dernières emplettes. Il est aussi temps d’organiser notre journée de
Dimanche, celle du départ (ou du retour… voyez ça comme vous voulez) de nos
demoiselles. Nous en profiterons aussi pour se retrouver dans l’un de nos
hôtels, pour refaire les sacs comme il se doit, changement de binôme oblige. La
dernière soirée s’est passée tranquillement dans un joli et bon petit resto,
chacun de son côté… Ou presque… Effectivement nous avons eu la surprise de se
retrouver à la même enseigne.
14 Décembre : Jour J. Comme «
Joyeux anniversaire Micka » ou encore « Je n’ai pas envie de te quitter ».
Bref, ce dimanche (pour changer) a été rempli d’émotion en tout genre. Il a
d’abord fallu se retrouver très tôt pour partager le taxi, filer jusqu’à
l’aéroport, enregistrer les bagages, puis attendre (longtemps) l’embarquement…
C’est à ce moment-là que j’ai eu la chance de recevoir un merveilleux cadeau
d’anniversaire : un T-shirt de la part de mes amis, à des milliers kilomètres
d’ici, avec un petit mot de chacun d’eux. Au top ! Et au bon moment ! =) Encore
merci !
Mais c’est malheureusement aussi
dans la foulée qu’il a fallu se dire au-revoir !
[ censured ]
Les voilà désormais parties, sur
le chemin du retour et nous voilà seuls. Après de superbes semaines de voyage
en couple à travers l’Amérique du Sud c’est un nouveau voyage qui débute…
Le soir, Romain et moi sommes
allés dans un resto/bar pour fêter (ou oublier ?) cette journée et tenter
d’organiser notre dernière semaine ici. Après réflexion, nous avons besoin de
changer d’air, et le grand air serait le mieux. Parfait, un trek de 5 jours est
faisable dans le coin, pour rejoindre le point le plus austral du continent
américain, le cap Froward, symbolisé par la croix du même nom. Renseignement
pris, nous partirons demain lundi. Petit détail : nous aurons besoin d’un jour
de plus à notre retour du trek, pour préparer notre arrivée en
Nouvelle-Zélande… Ce qui fait 6 jours à compresser en 5 jours… Tant pis, nous
marcherons à bonne allure, ça devrait le
faire !
Nous voilà donc (difficilement)
sortis du lit et de l’hôtel pour prendre notre bus à destination de San Juan,
petit village à 1h de route de Punta Arenas, lieu de départ de notre périple.
Ce trek n’est pas très long, 64km aller-retour sur la côte mais est assez
pénible du fait de ses chemins alternants entre plage de sable, plage de
galets, rochers acérés, algues glissantes, ou encore boue épaisse… Nos
chaussures et nos articulations seront mises à rude épreuve. S’ajoute à cela,
le climat de la Patagonie, lui aussi pas des plus agréables, entre pluie fine,
vent glacial et nuits fraiches… Pour sublimer ce parcours qui vous fait - j’en
suis sûr - déjà rêver, il nous faudra franchir 3 rivières (qui a dit froides ?)
en essayant de viser les marées basses… Une première pour nous !
Notre première journée nous a
permis de se mettre en jambe tranquillement, en passant par le phare San
Isidro, perché sur sa colline, d’où nous avons pic-niquer et eu la chance
d’observer plusieurs dauphins. =) Nous rejoindrons en 7h via un chemin plutôt
praticable notre premier camp, en fait un refuge, que nous partagerons avec un
Israélien et deux Canadiens. Heureux de trouver une cabane ou passer la nuit au
chaud sans avoir à monter la tente, j’ai rapidement voulu faire un feu dans le
poêle prévu à cet effet… Mal m’en a pris puisque le conduit de la cheminée
était rompu et la fumée s’est rapidement rependue dans la cabane… La prochaine
fois ce sera dehors.
23h30, nous voilà enfin arrivés au camp, exténués, après presque 14h de marche. C’est certainement beaucoup moins de temps qu’il a fallu à notre invité surprise du soir pour trouver notre tente et tout ce dont il rêvait. En effet, durant notre excursion jusqu’à la croix, la tente est restée sans surveillance avec l’ensemble de nos affaires à l’intérieur, et un #@!*/? de renard a eu la folle idée de venir se servir dans nos réserves. Après une telle journée, ce n’est pas des plus réjouissant de trouver une tente éventrée, le sac de Romain abimé et trainé dehors, nos duvets parsemés de sauce tomate et nos provisions largement diminuées… Quel roublard ce renard !
Le troisième jour, il nous
fallait rejoindre le refuge de notre première nuit (ce qui nous arrangeait bien
avec une tente ouverte aux 4 vents) en repassant les 3 rivières passées la
veille. Cette journée n’aurait pas dû être si difficile si nous ne nous étions
pas égarés d’abord sur la côte escarpée puis dans la forêt dense et sauvage.
Nous avons finalement regagné notre bon vieux refuge, fait un bon feu dehors,
dégusté un bon repas et pu nous coucher à l’abris de toute nuisance. Ouf !
Le dernier jour, nous avons campé
là où le bus devait passer le lendemain matin, à 8h30. Mais, pour clôturer ces
quelques jours en autonomie, le bus n’est pas repassé par son arrêt, ce qui
nous a obligés à faire du stop, sur une piste quasi déserte. Par chance, un
travailleur qui nous avait aperçus à l’aller nous a récupérés sur son chemin
retour, après 1h30 d’attente. Merci René !
New-Zealand, here we gooooo
!!!!
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