jeudi 19 février 2015

Christchurch

Nous y voilà, Christchurch, dernière ville néo-zélandaise dans laquelle nous nous arrêtons, puisque c’est d’ici que nous décollons dans quelques jours en direction de la Thaïlande.

Avant de vraiment s’attaquer à la découverte de la ville, nous avons préféré profiter une dernière fois de la voiture et parcourir la péninsule de Banks un peu plus à l’est, où se situe la ville d’Akaroa. Ce petit bout de terre ayant failli être colonisé par un navigateur français, la ville garde aujourd'hui certaines traces de son passé : des pavillons tricolores flottent au vent, certains panneaux de rue sont en français, on peut (parait-il) facilement trouver de bons croissants, etc… Or, les Français se sont fait doublés par les Anglais et le traité de Waitangi, faisant de la Nouvelle-Zélande une colonie Britannique, fut signé. Raté !



De retour sur Christchurch nous avons, comme à notre « habitude » profité de la ville en nous perdant dans le centre le nez en l’air. La première chose qui frappe immédiatement, c’est ce désordre général, ces multiples ruines apparentes et ce nombre faramineux de chantiers. Bref, pas la meilleure image qu’une ville ait envie de donner d’elle-même. En fait, Christchurch a subi bon nombre de caprices de dame nature ces dernières années et on dénombre pas moins de 3 tremblements de terre de magnitude 6 ou plus entre 2010 et 2011… Le plus désastreux, celui du 22 février 2011, a détruit une partie de la cathédrale, toujours en l’état, et désormais presque symbole de la renaissance de la ville. En effet, la ville et ses citoyens mettent tout en œuvre pour reconstruire un centre animé et dynamique, à l’image du quartier branché « Re-Start » où boutiques et fastfoods occupent des conteneurs colorés et réhabilités.


Au beau milieu de ces chantiers se cachent de belles surprises, comme Cathedral Square et son jeu d’échec géant, où nous avons passé de nombreux instants à regarder des habitués y jouer ; le collège pour garçons (en uniforme) à la belle architecture ; le beau Canterbury Museum retraçant l’histoire du pays depuis le XIVème siècle et les premiers navigateurs venus de Polynésie de l’est jusqu’à l’arrivée des premiers européens au XVIIIème s. ; ou encore le vieux tramway, désormais devenu un circuit touristique, serpentant dans la ville.

Un peu à l’écart des grues et des pelleteuses du centre se trouve le poumon vert de la ville, Hagley Park, immense parc abritant beaucoup de terrains de sport, basket, netball (dérivé du basket, sans planche et essentiellement féminin), tennis et CRICKET… Parlons en tiens !

Certains d’entre vous ont sans doute d’abord pensé à un autre sport à l’écoute du mot « cricket ». Un sport pratiqué aussi ici par les plus anciens, dont le but est de passé sa boule sous des arceaux à l’aide d’un marteau. Mais ce sport est le « croquet »... !

Le cricket, késako ? C’est un sport « semblable » au base-ball, où une équipe de 11 batteurs affronte 11 ramasseurs. Tous les batteurs se succèdent, essayant par 2 de marquer des points tandis que l’équipe adverse les en empêche et tente de renverser les guichets (wicket), petites structures de bois montées derrière les batteurs.  Tout droit venu d’Angleterre ce jeu tient son originalité du temps qu’on peut y passer, puisque un match peut durer de quelques heures à plusieurs jours… Oui oui ! Nombreux néo-zélandais s’y amusent en famille dans Hagley Park, juste le temps d’une après-midi, puisque une balle, une batte et un guichet suffisent à se défouler.

Vous vous demandez certainement pourquoi je m’entête à vous parler de ce sport, pourtant inconnu en France. Tout simplement pour une seule bonne raison : C’est la Coupe du Monde de Cricket ici en Nouvelle Zélande et l’équipe nationale y participe. C’est donc pour cela que nous avons pu nous transformer en supporter lors d’un match d’exhibition opposant l’équipe Kiwi aux Sud-Africains, apparemment fan de ce sport également. Nous avons passé plus de 3h allongés dans l’herbe à tenter de déchiffrer le tableau des scores, comprendre les règles ou encore réfléchir en quoi ce jeu était considéré comme un sport tant les joueurs ne bougent pas… Et nous n’avons vu qu’une seule équipe jouer… Pfiou !


Un soir, nous avons donc pu assister à la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde, et prendre vraiment conscience de l’engouement que les gens avaient pour ce sport, et du monde que cela pouvait fasciner… Incroyable !


Parlons maintenant rapidement d’un autre sport, un vrai sport, bien plus connu chez nous : le rugby ! A défaut de pouvoir voir un match des fameux All-Blacks (ne jouant aucun match chez eux lors de notre passage), nous avons pu en approcher deux, Dan Carter et Richie McCaw, stars du rugby international. En effet, nous avons pu assister à un match des Canterbury Cruisaders, l’équipe locale, face aux Rebels de Melbourne. Ici aussi, tout le stade était rempli de familles entières ou de groupes d’amis, prouvant une fois de plus une réelle passion pour ce SPORT. Même avec le soutien de son public, Christchurch s’est incliné 10 à 20… (Et d’après notre chauffeur qui nous a pris en autostop pour nous rendre à l’aéroport ce soir : « Ils ont très mal joué ».) 



Un de nos objectifs de notre séjour sur CHCH (comme certains voyageurs l’appellent) était la vente de notre véhicule, notre tant aimé Chariot ! Après moultes annonces, une bonne baisse du prix et quelques messages échangés avec de potentiels acheteurs, nous décrochons notre premier rendez-vous à 1 semaine du départ ! Youhouuuu !! Nous enfilons notre plus beau T-shirt, nous nous armons de nos meilleurs arguments et arrivons finalement à obtenir une promesse d’achat en 30min… Du moins c’est ce que nous croyons jusqu’au lendemain matin, moment qu’a choisi notre « acheteuse » pour nous planter… Un vendredi 13 qui plus est ! Génial !

La semaine qui a suivi a été une succession de caprices de notre voiture (et de boulettes de notre part aussi un peu.) Effectivement, voulant peut-être manifester son ras le bol après presque 10 000 kms parcourus ensemble, notre Chariot a commencé par nous faire le coup de la panne de batterie un soir devant la bibliothèque… Rien de grave, c’est juste la deuxième fois en 2 mois… On trouve quelqu’un avec des pinces et on rentre. Le lendemain, en chemin pour le centre-ville, panne d’essence, tiens nous ne l’avions pas encore faite celle-ci ! Après 2 aller-retours en auto-stop jusqu’à la station-service nous avons enfin suffisamment d’essence pour finir notre trajet. Ouf ! Le 3ème jour, Chariot a décidé de revoir ses classiques et de nous refaire le coup de la batterie après seulement 15min de radio. Oups la batterie doit franchement être naze !

Continuant nos recherches intensives, nous finissons par trouver acquéreur, un français ici pour 9 mois encore. Super ! Il essaye la voiture, remarque qu’elle tire un peu à gauche mais semble emballé. Héhé ! Nous finaliserons la vente la veille de notre départ, sans que notre ami ne remarque la minuscule fuite d’huile, et sans que ce dernier ne soit gêné par l’immense fissure qui traverse le pare-brise ! Question prix : nous l’avions achetée 2400 $ et l’avons vendue 2100 $... avec quelques défauts. Raisonnable ! Longue vie à toi Chariot !

Voilà, c’est ainsi que s’achève notre découverte de ce magnifique pays qu’est la Nouvelle-Zélande (Aotearoa en maori, qui signifie « Le pays du long nuage blanc »). Désormais place à l’Asie du sud est pour les deux prochains mois !

Yihaaaaaaaaaa !!

 



mardi 17 février 2015

Southland

La première grande ville  que nous avons retrouvée après avoir traversé le Fjordland a été Invercargill, animée en ce moment par le Southland Buskers Festival. Cet évènement met en lumière ces artistes qui ont le don de transformer la rue en une véritable scène, entre jonglage, acrobaties, clowneries et humour, nous avons été servis.  Surtout Romain en fait, puisque il a été choisi pour participer à un de ces spectacles. En effet, il a été l’un des assistants de « Mullet Man »  et a donc dû se trémousser coiffé d’une belle perruque devant la foule hilare. Un grand moment ! Nous nous sommes aussi rendus dans le grand et beau parc de la ville, le Queen’s Park, où se dressait ici une belle petite scène entourée de centaine de locaux. Ces derniers admiraient des trapézistes réalisant pirouettes et figures de force à plusieurs mètres du sol… Heureusement, nul besoin d’assistant ici ! Ouf ! Ces quelques petites animations ont suffi à nous faire apprécier cette ville et son ambiance pour que l’on en garde de bons souvenirs. =)

Légèrement plus au sud se trouve, Bluff, la ville la plus australe de Nouvelle-Zélande, bien moins connue qu’Ushuaia en Argentine ou Puerto Williams au Chili, mais cette petite bourgade a pourtant un peu de charme. C’est aussi d’ici que nous avons pu apercevoir ce qui est considéré comme la 3ème ile de NZ, l’île Stewart, à quelques 35 kilomètres des côtes.


En poursuivant notre chemin nous empruntons la route appelée « des Catlins » reliant Invercargill à Dunedin et qui est une curiosité touristique à elle seule, traversant de denses forets vierges par moment et se perchant sur les hauts plateaux côtiers à d’autres.

Dunedin donc, est une ville particulièrement étudiante, ce qui lui insuffle une certaine vitalité et offre de nombreux centres d’intérêts. Apparemment communs dans les grandes villes du pays, les Jardins Botaniques nous ont d’abord permis de se balader le temps de se dégourdir les jambes après la longue route des Catlins. Puis, dans la gare ferroviaire permettant de parcourir la Taieri Gorge Railway, nous avons visité le Sports Hall of Fame, regroupant infos, photos et bibelots des plus grandes célébrités du sports néo-zélandais, cricket et rugby en tête bien entendu. (Seulement une minuscule vitrine sur le « soccer » (le foot de chez nous), encore moins représenté que l’équitation. Haha !!). Une autre curiosité, un peu plus insolite, a attiré notre attention : la Baldwin Street, rue la plus raide au monde (d’après le Guinness des Records hein !!). Cette courte rue résidentielle (350m) d’une inclinaison moyenne de 35% est pour nous l’occasion de quelques photos rigolotes et pour d’autres le lieu d’une course « Gutbuster » où l’aller-retour doit s’effectuer le plus rapidement possible… Le record serait à 1m52s… Après l’avoir « escaladé » à pied, nous pouvons dire que se sont de sacrés sportifs !



Non loin d’ici se trouve la Péninsule d’Otago, abritant tout un tas de flore et de faune sauvage. Le long de la côte, encore sauvage, il est facile d’apercevoir lions de mer et otaries, surveillés par le seigneur du ciel, l’albatros. A certaines périodes de l’année, il est aussi possible de rencontrer de mignons manchots, venant se réfugier ici, parfois dans des centres spécialement prévus.


En remontant la côte est encore un peu, nous sommes tombés sur une merveille naturelle du pays (une de plus…). Le site appelé Moeraki Boulders regroupe une vingtaine d’énormes sphères de roches, posées à même le sable, parfois à moitié dans l’eau, telle des billes jouées par des géants. Incroyable ! Pour ceux qui ne croient pas aux géants, il paraitrait que cela ait débuté il y a des millions d’années, des concrétions se sont alors formées sous le fond de l’océan, puis celles-ci ont fini par remonter vers les côtes grâce aux mouvements des plaques tectoniques, avant que la mer ne joue son rôle en effritant la côte et en faisant réapparaitre ces boules. C’est compris ? =)



Après plusieurs jours passés sur le littoral, nous avons repris de la hauteur en prenant la direction des montagnes, et pour être précis, du Mont Cook, sommet le plus élevé du pays, avec ses 3 754m. Cette imposante montagne recouverte de neige, aussi appelé Aoraki en Maori, n’est accessible qu’aux alpinistes chevronnés. Nous nous contenterons uniquement des randonnées environnantes sur ses contreforts, permettant déjà d’admirer ce magnifique panorama. Malheureusement, ces jours-ci Romain n’était pas au meilleur de sa forme et la météo n’était pas toujours de notre côté, ce qui fait deux raisons de ne pas avoir pu en profiter pleinement. Tant pis, une prochaine fois peut-être ? =)


Bref, j’ai donc tout de même effectué plusieurs courtes randonnées dans la journée, me rendant d’abord dans la Hooker Valley via 3 ponts suspendus, qui débouchent au bord du Hooker Lake, au pied du Mt Cook. De là, une vue incroyable sur l’imposant massif montagneux et les glaciers descendant des vallons et venant se jeter dans le lac. Plus tard, je me suis rendu à un autre point de vue, appelé Kea Point, comme les Perroquets sauvages qu’il est possible de croiser dans le coin. 


D’ici, j’ai aussi pu grimper, assez difficilement, les très nombreuses marches menant jusqu’au Muller Hut, refuge perché à 1800m d’altitude. Cette ascension permet de contempler les environs avec un peu plus de hauteur et de découvrir les glaciers et sommets de la vallée voisine. Au refuge, la température avait chuté et le vent glacial soufflait par rafale, un régal… J’ai tout de même pu apercevoir ces fameux Keas, qui ne semblaient plus franchement avoir peur l’homme. Mais j’ai été surpris de voir qu’il était possible de croiser des perroquets parmi les névés à 1800m d’altitude. Une fois les promenades terminées, une bonne douche glacée au refuge du village et une bonne bière bien méritée, il était bien temps de se reposer.




Le lendemain, non loin de là, sur la route de Christchurch, nous avons effectué un arrêt au village de Tekapo, bordé par le lac du même nom. D’ici on aperçoit encore la chaine montagneuse des « Alps » du Sud et les sommets voisins du Mt Cook. Une petite randonnée permettant de se rendre au sommet du Mt John (plus proche de la simple colline que du Mt Cook hein !), offre un énième point du vue dégagé sur la région et les eaux turquoises du lac.


Voilà, notre boucle sur l’île du Sud se termine bientôt, nous regagnons Christchurch pour vendre notre chère et tcendre Chariot et préparer la suite de nos aventures. =)

dimanche 8 février 2015

Queenstown et le Fjordland


C’est après avoir emprunté la route se faufilant entre deux immenses lacs (Wanaka et Hawea) que nous arrivons dans la ville de Wanaka, petite sœur de Queenstown, un peu plus au sud. Ces deux villes ont leur dose d’activités toute l’année, le ski l’hiver sur les pentes enneigées des montagnes environnantes et le ski nautique, la chute libre ou le saut à l’élastique pendant l’été. Le dernier né, le jet-board vous élève à plusieurs mètres au-dessus de l’eau grâce à une « planche » propulsant de l’eau à haute pression, reliée à un jetski servant de pompe. De quoi ravir tous les adeptes d’adrénaline !


D’ailleurs, tout près de notre lieu de résidence pour la nuit, se dresse un vieux pont où le premier saut à l’élastique commercial (le saut, pas l’élastique) a eu lieu en 1880. De nos jours, il est bien sûr toujours possible de se lancer dans le vide pour qui veux bien se délester de quelques 180$ (env. 120€). Les pauvres gens (dans les deux sens du terme) se retrouvent donc sur une passerelle, située à 43m au-dessus d’une rivière qui coule en contrebas avec comme seul choix de toucher l’eau ou pas… Effectivement, selon la réponse (et le poids du projectile), les élastiques sont plus ou moins tendu et la personne peut descendre jusqu’avoir de l’eau à la taille. Sensations garanties ! Du moins c’est ce que nous pensons, car vous imaginez bien qu’aucun d’entre nous n’a voulu tenter l’expérience… Trop flipette ! Pour info, le plus grand saut à l’élastique de la région se trouve aussi à Queenstown : pas moins de 134m de haut et 8 secondes de chute… Très peu pour nous !

Nous avons tout de même pris le temps de monter à pied en haut du Bob’s Peak pour admirer le beau panorama de la ville cernée par le lac Wakatipu et les montagnes. Puis nous avons pris la route vers une toute autre région, le Fjordland, connu pour son aspect sauvage et naturel, et de surcroit très touristiques.

Le point d’entrée dans le Parc National du Fjorldand se fait via la ville de Te Anau, où se tiennent le centre des visiteurs et le bureau du « District Of Conservation » gérant le parc, et les principaux centres d’informations. Comme dans bon nombre de parcs nationaux en Nouvelle-Zélande, un « Great Walk » est envisageable sur plusieurs jours, permettant d’atteindre le Milford Sound, point d’orgue de la marche et du parc, un magnifique fjord dominé par le Mitre Peak grimpant à 1692m. Cette randonnée demande malheureusement de l’organisation et beaucoup d’anticipation, que nous n’avons, bien entendu, absolument pas… En effet, ce sentier n’est accessible qu’après avoir pris un premier bateau (à réserver), puis vous passez 3 nuits dans des huts (refuge de luxe à réserver aussi) avant de finalement traverser le fameux fjord avec un second bateau (forcément, à réserver aussi…). Inutile de vous dire qu’en arrivant la veille, tout était complet. Peu importe, au vue des nombreuses dépenses à faire pour simplement marcher nous ne l’aurions peut-être même pas fait. Encore une fois, ici, tout est très (trop) encadré et tout se monnaye… même une randonnée.

Bref, nous ne nous laissons pas abattre et décidons finalement de faire le lendemain une randonnée à la journée, dans une des vallées du parc.

Sur la route nous croisons deux autostoppeurs qui désirent aussi visiter le parc à leur manière. On embarque ces deux jeunes espagnols afin qu’ils ne connaissent pas la même expérience du stop que nous. Ils nous informent qu’il est certainement possible de dormir gratuitement sur un parking d’un départ de rando. Cool, nous essaierons. Et nous n’aurions pas du… Le lendemain à l’aube nous avons malheureusement été réveillés par un agent du DOC nous rappelant notre délit. Après de courte négociation (J’avais le choix entre : A – « Je vous colle 200$ chacun à payer au DOC. » ; B – « Je vous mets 50$ maintenant. » ; C – « J’appelle les flics ! ») nous avons choisi la B est donc hérité d’une amende de 50$... Sympa le réveil !

C’est aussi cette nuit-là que nous avons rencontré pour la première fois des possums vivants, rodant autour de la voiture. Je m’explique. Ces rongeurs sont de véritables nuisibles pour l’environnement car bien trop nombreux. Il n’est donc vraiment pas rare d’en voir écrasés sur la route (un peu comme les chats ou les hérissons chez nous. Paix à leurs âmes !). Jugeant les conducteurs néo-zélandais pas assez efficace contre ce fléau, le DOC a mis en place un poison sous forme de nourriture (appelé 1080) sensé diminuer sensiblement le nombre de possums. Faut-il encore qu’ils le mangent… En effet, il paraitrait que ce soit finalement les oiseaux qui aient mangé ce poison, les tuants eux aussi, et parmi eux sans doute certains Kiwis… Nous avons donc croisé quelques messages et pancartes « No 1080 ».




Après toutes ces aventures nous avons tout de même fini par faire une randonnée, dans la Gertrude Valley (Ce n’est pas une blague !) nous faisant remonter toute une rivière jonchée de cascades et de piscines naturelles jusqu’à un lac. Une bien belle grimpée me donnant assez chaud pour avoir envie de me rafraichir dans ce beau lac bleu, au milieu de nul part ! =) Un « plouf » fort agréable ! Une fois séchés, nous avons rejoint le col, un peu plus haut encore, ultime point de l’ascension. De là, une superbe vue sur les Fjords et la végétation extrêmement dense et verte du parc. Malheureusement le temps s’est vite couvert, écourtant notre pause « panorama » et la descente s’est faite sous la pluie et avec grande prudence. Au final, nous sommes arrivés bien trempés en bas à notre voiture après 4h de marche et 2 glissades.



Sous la pluie battante nous avons tout de même voulu allez voir ce à quoi ressemblait l’attraction touristique du parc, le « must do » du coin, bref, le Milford Sound. Autant vous dire que ce n’est certainement pas sous la pluie et avec le ciel juste au-dessus de nos têtes que cela est le plus sympa… mais cela rendait peut-être le lieu encore un peu plus magique.

C’est donc sous un temps de chien que nous quittons le Fjordland, pour le Southland, sans avoir vraiment pu profiter pleinement des nombreuses richesses du parc. Il sera peut-être nécessaire de revenir dans quelques années, avec du beau temps, ou pourquoi pas tenter l’expérience en hiver, la neige sublimant certainement le paysage.

Des volontaires ?






Westland

Avant de poursuivre notre route vers le sud, nous avons préféré faire un rapide détour par Christchurch, d’où nous partons dans quelques semaines pour la Thaïlande, afin de poster quelques petites annonces pour vendre notre voiture. (Et oui il faut déjà y penser ! =/) Se rendre sur la côte Est nous a pris du temps et de l’argent mais peu importe, nous avons traversé de somptueux paysages comme l’Arthur Pass, magnifique route sillonnant au milieu des montagnes.

Une fois de retour sur notre itinéraire, longeant la côte ouest, notre premier stop a été Pancakes Rock au Nord de Greymouth. Ici, la roche s’est formée assez étrangement, en nombreuses strates de sédiments superposées les unes aux autres, donnant à ses rochers l’apparence de pile de pancakes. Cette merveille de la nature fait aussi face aux éléments déchainés de la côte, puisque les vagues viennent s’écraser avec fracas, creusant ainsi certains trous. C’est aussi ici que nous avons recroisé une famille française aperçue à Farwell Spit, avec qui nous avons partagé un coca gentiment offert et  échangé les bon plans. Et oui, tout le monde suit quasiment le même itinéraire ! Bon vent à vous !


Un peu plus au sud encore nous nous sommes arrêtés au Lac Kaniere, ou de nombreux locaux viennent se détendre en famille, simplement sur la plage ou à bord de leur petit bateau. Nombre de Kiwis en possèdent un, avec le gros 4x4 qui va bien, et au vue du nombre de lacs et de pistes de gravier qu’il y a, on peut le comprendre. C’est aussi non loin de là que nous avons voulu faire comme eux, et avoir notre propre expérience de « vrai 4x4 » à bord de notre fidèle Chariot ! Nous avons effectivement essayé de nous frayer un chemin dans une réserve « only for 4WD », avec parfois des herbes aussi hautes que le capot et des arbres barrant la piste… seulement dans le but de trouver un endroit ou pouvoir dormir. Après coup, et après avoir oté toute l’herbe coincée dans le radiateur de la voiture, jouer aux explorateurs 4 semaines avant sa vente n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais bon, beaucoup plus de rire que de dégâts. =)


L’après-midi nous avions prévu de retrouver Coline et Alex, avec qui nous avions partagé le Nouvel An sur Auckland, pour une petite partie de pêche « sportive ». Et le mot et choisi. Ne pouvant uniquement pécher en mer librement (un permis est obligatoire pour les lacs/rivières) nous nous retrouvons donc sur la plage, non loin de la ville de Hari-Hari, avec nos cannes à pêche discount, (la nôtre était quand même mentionnée « for kids »), nos appâts aux couleurs de l’arc en ciel et nos connaissances en pêche totalement inexistantes… Fine équipe ! Pour diminuer nos chances (déjà peu élevées) d’obtenir ne serait-ce que de la friture, nous nous sommes retrouvés face à d’énormes vagues, s’écrasant sur le sable sur plusieurs mètres, nous surprenant assez pour nous tremper et balayant d’un coup nos fragiles lignes. Finalement, nous avons vite troqué nos cannes à pèches contre de bonnes bières et la mer contre le lac Lanthe, plus tranquille pour une soirée reposante.



Encore un peu plus au Sud sur la côte, dans le Westland Tai Poutini National Park se trouvent les glaciers Franz Josef & Fox, une des grandes attractions touristiques de cette île. Des ballades d’une heure permettent de se rapprocher un peu de chacun d’eux, depuis le fond de la vallée. Malheureusement nous avons été plutôt déçus de cette découverte : trop éloigné pour en profiter et plus impressionnés par sa rapide fonte et son recul depuis ses 50 dernières années que par sa taille ou sa beauté. Mais ces glaciers cachent encore d’énormes quantités de glaces et d’eau, que l’on peut découvrir en tâtant du piolet et des crampons après avoir été déposés en hélico à son sommet. Ca ne sera pas pour nous, tant pis… Au moins nous aurons vu ces monstres de glaces qui finiront bientôt par disparaitre ! SNIF !


A quelques kilomètres de ces montagnes blanches se trouve le lac Matheson (appelé aussi Mirror Lake), qui lors de jours sans vent et sans pluie, reflète dans ses eaux sombres la belle chaîne montagneuse des « Alps ». Un joli panorama et de belles photos ! =) D’ailleurs, c’est tout près que nous dormirons cette nuit, à Gillespies Beach, où il possible depuis la plage d’admirer les montagnes éclairées par les dernières lueurs du jour et profiter d’un magnifique coucher de soleil. Choses moins sympathique, il est aussi possible de se faire dévorer par les fameuses Sandflies (ou mouche des sables), véritable fléau présent dans tout le pays, qui raffolent de votre sang et vous criblent les pieds et les chevilles de piqures. Autrement dit, un régal !





Sur la route nous avons fait un petit arrêt baignade, dans un lieu appelé « Blue Pool », d’où il est possible de plonger d’un petit pont suspendu dans une eau bleue turquoise. Certainement pas la pire pause rafraichissante que je connaisse. C’est ainsi que nous quittons cette longue et belle route côtière pour s’enfoncer de nouveau dans les terres en direction de Wanaka, tout proche de Queenstown.