Nous y voilà,
Christchurch, dernière ville néo-zélandaise dans laquelle nous nous arrêtons,
puisque c’est d’ici que nous décollons dans quelques jours en direction de la
Thaïlande.
Avant de vraiment
s’attaquer à la découverte de la ville, nous avons préféré profiter une
dernière fois de la voiture et parcourir la péninsule de Banks un peu plus à
l’est, où se situe la ville d’Akaroa. Ce petit bout de terre ayant failli être
colonisé par un navigateur français, la ville garde aujourd'hui certaines
traces de son passé : des pavillons tricolores flottent au vent, certains
panneaux de rue sont en français, on peut (parait-il) facilement trouver de
bons croissants, etc… Or, les Français se sont fait doublés par les Anglais et
le traité de Waitangi, faisant de la Nouvelle-Zélande une colonie Britannique,
fut signé. Raté !
De retour sur
Christchurch nous avons, comme à notre « habitude » profité de la ville en nous
perdant dans le centre le nez en l’air. La première chose qui frappe
immédiatement, c’est ce désordre général, ces multiples ruines apparentes et ce
nombre faramineux de chantiers. Bref, pas la meilleure image qu’une ville ait
envie de donner d’elle-même. En fait, Christchurch a subi bon nombre de
caprices de dame nature ces dernières années et on dénombre pas moins de 3
tremblements de terre de magnitude 6 ou plus entre 2010 et 2011… Le plus
désastreux, celui du 22 février 2011, a détruit une partie de la cathédrale,
toujours en l’état, et désormais presque symbole de la renaissance de la ville.
En effet, la ville et ses citoyens mettent tout en œuvre pour reconstruire un
centre animé et dynamique, à l’image du quartier branché « Re-Start »
où boutiques et fastfoods occupent des conteneurs colorés et réhabilités.
Au beau milieu de
ces chantiers se cachent de belles surprises, comme Cathedral Square et son jeu
d’échec géant, où nous avons passé de nombreux instants à regarder des habitués
y jouer ; le collège pour garçons (en uniforme) à la belle
architecture ; le beau Canterbury Museum retraçant l’histoire du pays depuis le
XIVème siècle et les premiers navigateurs venus de Polynésie de l’est jusqu’à
l’arrivée des premiers européens au XVIIIème s. ; ou encore le vieux
tramway, désormais devenu un circuit touristique, serpentant dans la ville.
Un peu à l’écart des
grues et des pelleteuses du centre se trouve le poumon vert de la ville, Hagley
Park, immense parc abritant beaucoup de terrains de sport, basket, netball
(dérivé du basket, sans planche et essentiellement féminin), tennis et CRICKET…
Parlons en tiens !
Certains d’entre
vous ont sans doute d’abord pensé à un autre sport à l’écoute du mot
« cricket ». Un sport pratiqué aussi ici par les plus anciens, dont
le but est de passé sa boule sous des arceaux à l’aide d’un marteau. Mais ce
sport est le « croquet »... !
Le cricket,
késako ? C’est un sport « semblable » au base-ball, où une
équipe de 11 batteurs affronte 11 ramasseurs. Tous les batteurs se succèdent,
essayant par 2 de marquer des points tandis que l’équipe adverse les en empêche
et tente de renverser les guichets (wicket), petites structures de bois montées
derrière les batteurs. Tout droit venu
d’Angleterre ce jeu tient son originalité du temps qu’on peut y passer, puisque
un match peut durer de quelques heures à plusieurs jours… Oui oui !
Nombreux néo-zélandais s’y amusent en famille dans Hagley Park, juste le
temps d’une après-midi, puisque une balle, une batte et un guichet suffisent à
se défouler.
Vous vous demandez
certainement pourquoi je m’entête à vous parler de ce sport, pourtant inconnu
en France. Tout simplement pour une seule bonne raison : C’est la Coupe du
Monde de Cricket ici en Nouvelle Zélande et l’équipe nationale y participe.
C’est donc pour cela que nous avons pu nous transformer en supporter lors d’un
match d’exhibition opposant l’équipe Kiwi aux Sud-Africains, apparemment fan de
ce sport également. Nous avons passé plus de 3h allongés dans l’herbe à tenter
de déchiffrer le tableau des scores, comprendre les règles ou encore réfléchir
en quoi ce jeu était considéré comme un sport tant les joueurs ne bougent pas…
Et nous n’avons vu qu’une seule équipe jouer… Pfiou !
Un soir, nous avons
donc pu assister à la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde, et prendre
vraiment conscience de l’engouement que les gens avaient pour ce sport, et du
monde que cela pouvait fasciner… Incroyable !
Parlons maintenant
rapidement d’un autre sport, un vrai sport, bien plus connu chez nous : le
rugby ! A défaut de pouvoir voir un match des fameux All-Blacks (ne jouant
aucun match chez eux lors de notre passage), nous avons pu en approcher deux,
Dan Carter et Richie McCaw, stars du rugby international. En effet, nous avons
pu assister à un match des Canterbury Cruisaders, l’équipe locale, face aux
Rebels de Melbourne. Ici aussi, tout le stade était rempli de familles entières
ou de groupes d’amis, prouvant une fois de plus une réelle passion pour ce
SPORT. Même avec le soutien de son public, Christchurch s’est incliné 10 à 20…
(Et d’après notre chauffeur qui nous a pris en autostop pour nous rendre à l’aéroport
ce soir : « Ils ont très mal joué ».)
Un de nos objectifs
de notre séjour sur CHCH (comme certains voyageurs l’appellent) était la vente
de notre véhicule, notre tant aimé Chariot ! Après moultes annonces, une
bonne baisse du prix et quelques messages échangés avec de potentiels acheteurs,
nous décrochons notre premier rendez-vous à 1 semaine du départ !
Youhouuuu !! Nous enfilons notre plus beau T-shirt, nous nous armons de
nos meilleurs arguments et arrivons finalement à obtenir une promesse d’achat
en 30min… Du moins c’est ce que nous croyons jusqu’au lendemain matin, moment
qu’a choisi notre « acheteuse » pour nous planter… Un vendredi 13 qui
plus est ! Génial !
La semaine qui a
suivi a été une succession de caprices de notre voiture (et de boulettes de
notre part aussi un peu.) Effectivement, voulant peut-être manifester son ras
le bol après presque 10 000 kms parcourus ensemble, notre Chariot a
commencé par nous faire le coup de la panne de batterie un soir devant la
bibliothèque… Rien de grave, c’est juste la deuxième fois en 2 mois… On trouve
quelqu’un avec des pinces et on rentre. Le lendemain, en chemin pour le
centre-ville, panne d’essence, tiens nous ne l’avions pas encore faite
celle-ci ! Après 2 aller-retours en auto-stop jusqu’à la station-service
nous avons enfin suffisamment d’essence pour finir notre trajet. Ouf ! Le
3ème jour, Chariot a décidé de revoir ses classiques et de nous
refaire le coup de la batterie après seulement 15min de radio. Oups la batterie
doit franchement être naze !
Continuant nos
recherches intensives, nous finissons par trouver acquéreur, un français ici
pour 9 mois encore. Super ! Il essaye la voiture, remarque qu’elle tire un
peu à gauche mais semble emballé. Héhé ! Nous finaliserons la vente la
veille de notre départ, sans que notre ami ne remarque la minuscule fuite
d’huile, et sans que ce dernier ne soit gêné par l’immense fissure qui traverse
le pare-brise ! Question prix : nous l’avions achetée 2400 $ et
l’avons vendue 2100 $... avec quelques défauts. Raisonnable ! Longue vie à
toi Chariot !
Voilà, c’est ainsi
que s’achève notre découverte de ce magnifique pays qu’est la Nouvelle-Zélande
(Aotearoa en maori, qui signifie « Le pays du long
nuage blanc »).
Désormais place à l’Asie du sud est pour les deux prochains mois !