jeudi 19 février 2015

Christchurch

Nous y voilà, Christchurch, dernière ville néo-zélandaise dans laquelle nous nous arrêtons, puisque c’est d’ici que nous décollons dans quelques jours en direction de la Thaïlande.

Avant de vraiment s’attaquer à la découverte de la ville, nous avons préféré profiter une dernière fois de la voiture et parcourir la péninsule de Banks un peu plus à l’est, où se situe la ville d’Akaroa. Ce petit bout de terre ayant failli être colonisé par un navigateur français, la ville garde aujourd'hui certaines traces de son passé : des pavillons tricolores flottent au vent, certains panneaux de rue sont en français, on peut (parait-il) facilement trouver de bons croissants, etc… Or, les Français se sont fait doublés par les Anglais et le traité de Waitangi, faisant de la Nouvelle-Zélande une colonie Britannique, fut signé. Raté !



De retour sur Christchurch nous avons, comme à notre « habitude » profité de la ville en nous perdant dans le centre le nez en l’air. La première chose qui frappe immédiatement, c’est ce désordre général, ces multiples ruines apparentes et ce nombre faramineux de chantiers. Bref, pas la meilleure image qu’une ville ait envie de donner d’elle-même. En fait, Christchurch a subi bon nombre de caprices de dame nature ces dernières années et on dénombre pas moins de 3 tremblements de terre de magnitude 6 ou plus entre 2010 et 2011… Le plus désastreux, celui du 22 février 2011, a détruit une partie de la cathédrale, toujours en l’état, et désormais presque symbole de la renaissance de la ville. En effet, la ville et ses citoyens mettent tout en œuvre pour reconstruire un centre animé et dynamique, à l’image du quartier branché « Re-Start » où boutiques et fastfoods occupent des conteneurs colorés et réhabilités.


Au beau milieu de ces chantiers se cachent de belles surprises, comme Cathedral Square et son jeu d’échec géant, où nous avons passé de nombreux instants à regarder des habitués y jouer ; le collège pour garçons (en uniforme) à la belle architecture ; le beau Canterbury Museum retraçant l’histoire du pays depuis le XIVème siècle et les premiers navigateurs venus de Polynésie de l’est jusqu’à l’arrivée des premiers européens au XVIIIème s. ; ou encore le vieux tramway, désormais devenu un circuit touristique, serpentant dans la ville.

Un peu à l’écart des grues et des pelleteuses du centre se trouve le poumon vert de la ville, Hagley Park, immense parc abritant beaucoup de terrains de sport, basket, netball (dérivé du basket, sans planche et essentiellement féminin), tennis et CRICKET… Parlons en tiens !

Certains d’entre vous ont sans doute d’abord pensé à un autre sport à l’écoute du mot « cricket ». Un sport pratiqué aussi ici par les plus anciens, dont le but est de passé sa boule sous des arceaux à l’aide d’un marteau. Mais ce sport est le « croquet »... !

Le cricket, késako ? C’est un sport « semblable » au base-ball, où une équipe de 11 batteurs affronte 11 ramasseurs. Tous les batteurs se succèdent, essayant par 2 de marquer des points tandis que l’équipe adverse les en empêche et tente de renverser les guichets (wicket), petites structures de bois montées derrière les batteurs.  Tout droit venu d’Angleterre ce jeu tient son originalité du temps qu’on peut y passer, puisque un match peut durer de quelques heures à plusieurs jours… Oui oui ! Nombreux néo-zélandais s’y amusent en famille dans Hagley Park, juste le temps d’une après-midi, puisque une balle, une batte et un guichet suffisent à se défouler.

Vous vous demandez certainement pourquoi je m’entête à vous parler de ce sport, pourtant inconnu en France. Tout simplement pour une seule bonne raison : C’est la Coupe du Monde de Cricket ici en Nouvelle Zélande et l’équipe nationale y participe. C’est donc pour cela que nous avons pu nous transformer en supporter lors d’un match d’exhibition opposant l’équipe Kiwi aux Sud-Africains, apparemment fan de ce sport également. Nous avons passé plus de 3h allongés dans l’herbe à tenter de déchiffrer le tableau des scores, comprendre les règles ou encore réfléchir en quoi ce jeu était considéré comme un sport tant les joueurs ne bougent pas… Et nous n’avons vu qu’une seule équipe jouer… Pfiou !


Un soir, nous avons donc pu assister à la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde, et prendre vraiment conscience de l’engouement que les gens avaient pour ce sport, et du monde que cela pouvait fasciner… Incroyable !


Parlons maintenant rapidement d’un autre sport, un vrai sport, bien plus connu chez nous : le rugby ! A défaut de pouvoir voir un match des fameux All-Blacks (ne jouant aucun match chez eux lors de notre passage), nous avons pu en approcher deux, Dan Carter et Richie McCaw, stars du rugby international. En effet, nous avons pu assister à un match des Canterbury Cruisaders, l’équipe locale, face aux Rebels de Melbourne. Ici aussi, tout le stade était rempli de familles entières ou de groupes d’amis, prouvant une fois de plus une réelle passion pour ce SPORT. Même avec le soutien de son public, Christchurch s’est incliné 10 à 20… (Et d’après notre chauffeur qui nous a pris en autostop pour nous rendre à l’aéroport ce soir : « Ils ont très mal joué ».) 



Un de nos objectifs de notre séjour sur CHCH (comme certains voyageurs l’appellent) était la vente de notre véhicule, notre tant aimé Chariot ! Après moultes annonces, une bonne baisse du prix et quelques messages échangés avec de potentiels acheteurs, nous décrochons notre premier rendez-vous à 1 semaine du départ ! Youhouuuu !! Nous enfilons notre plus beau T-shirt, nous nous armons de nos meilleurs arguments et arrivons finalement à obtenir une promesse d’achat en 30min… Du moins c’est ce que nous croyons jusqu’au lendemain matin, moment qu’a choisi notre « acheteuse » pour nous planter… Un vendredi 13 qui plus est ! Génial !

La semaine qui a suivi a été une succession de caprices de notre voiture (et de boulettes de notre part aussi un peu.) Effectivement, voulant peut-être manifester son ras le bol après presque 10 000 kms parcourus ensemble, notre Chariot a commencé par nous faire le coup de la panne de batterie un soir devant la bibliothèque… Rien de grave, c’est juste la deuxième fois en 2 mois… On trouve quelqu’un avec des pinces et on rentre. Le lendemain, en chemin pour le centre-ville, panne d’essence, tiens nous ne l’avions pas encore faite celle-ci ! Après 2 aller-retours en auto-stop jusqu’à la station-service nous avons enfin suffisamment d’essence pour finir notre trajet. Ouf ! Le 3ème jour, Chariot a décidé de revoir ses classiques et de nous refaire le coup de la batterie après seulement 15min de radio. Oups la batterie doit franchement être naze !

Continuant nos recherches intensives, nous finissons par trouver acquéreur, un français ici pour 9 mois encore. Super ! Il essaye la voiture, remarque qu’elle tire un peu à gauche mais semble emballé. Héhé ! Nous finaliserons la vente la veille de notre départ, sans que notre ami ne remarque la minuscule fuite d’huile, et sans que ce dernier ne soit gêné par l’immense fissure qui traverse le pare-brise ! Question prix : nous l’avions achetée 2400 $ et l’avons vendue 2100 $... avec quelques défauts. Raisonnable ! Longue vie à toi Chariot !

Voilà, c’est ainsi que s’achève notre découverte de ce magnifique pays qu’est la Nouvelle-Zélande (Aotearoa en maori, qui signifie « Le pays du long nuage blanc »). Désormais place à l’Asie du sud est pour les deux prochains mois !

Yihaaaaaaaaaa !!

 



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