La première grande ville que nous avons retrouvée après avoir traversé
le Fjordland a été Invercargill, animée en ce moment par le Southland Buskers
Festival. Cet évènement met en lumière ces artistes qui ont le don de
transformer la rue en une véritable scène, entre jonglage, acrobaties,
clowneries et humour, nous avons été servis. Surtout Romain en fait, puisque il a été
choisi pour participer à un de ces spectacles. En effet, il a été l’un des
assistants de « Mullet Man »
et a donc dû se trémousser coiffé d’une belle perruque devant la foule
hilare. Un grand moment ! Nous nous sommes aussi rendus dans le grand et
beau parc de la ville, le Queen’s Park, où se dressait ici une belle petite
scène entourée de centaine de locaux. Ces derniers admiraient des trapézistes
réalisant pirouettes et figures de force à plusieurs mètres du sol… Heureusement,
nul besoin d’assistant ici ! Ouf ! Ces quelques petites animations
ont suffi à nous faire apprécier cette ville et son ambiance pour que l’on en
garde de bons souvenirs. =)
Légèrement plus au sud se trouve,
Bluff, la ville la plus australe de Nouvelle-Zélande, bien moins connue
qu’Ushuaia en Argentine ou Puerto Williams au Chili, mais cette petite bourgade
a pourtant un peu de charme. C’est aussi d’ici que nous avons pu apercevoir ce
qui est considéré comme la 3ème ile de NZ, l’île Stewart, à quelques
35 kilomètres des côtes.
En poursuivant notre chemin nous empruntons
la route appelée « des Catlins » reliant Invercargill à Dunedin et
qui est une curiosité touristique à elle seule, traversant de denses forets
vierges par moment et se perchant sur les hauts plateaux côtiers à d’autres.
Dunedin donc, est une ville
particulièrement étudiante, ce qui lui insuffle une certaine vitalité et offre de
nombreux centres d’intérêts. Apparemment communs dans les grandes villes du
pays, les Jardins Botaniques nous ont d’abord permis de se balader le temps de
se dégourdir les jambes après la longue route des Catlins. Puis, dans la gare
ferroviaire permettant de parcourir la Taieri Gorge Railway, nous avons visité
le Sports Hall of Fame, regroupant infos, photos et bibelots des plus grandes
célébrités du sports néo-zélandais, cricket et rugby en tête bien entendu.
(Seulement une minuscule vitrine sur le « soccer » (le foot de chez
nous), encore moins représenté que l’équitation. Haha !!). Une autre
curiosité, un peu plus insolite, a attiré notre attention : la Baldwin
Street, rue la plus raide au monde (d’après le Guinness des Records
hein !!). Cette courte rue résidentielle (350m) d’une inclinaison moyenne
de 35% est pour nous l’occasion de quelques photos rigolotes et pour d’autres
le lieu d’une course « Gutbuster » où l’aller-retour doit s’effectuer
le plus rapidement possible… Le record serait à 1m52s… Après l’avoir « escaladé »
à pied, nous pouvons dire que se sont de sacrés sportifs !
Non loin d’ici se trouve la
Péninsule d’Otago, abritant tout un tas de flore et de faune sauvage. Le long
de la côte, encore sauvage, il est facile d’apercevoir lions de mer et otaries,
surveillés par le seigneur du ciel, l’albatros. A certaines périodes de
l’année, il est aussi possible de rencontrer de mignons manchots, venant se
réfugier ici, parfois dans des centres spécialement prévus.
En remontant la côte est encore
un peu, nous sommes tombés sur une merveille naturelle du pays (une de plus…).
Le site appelé Moeraki Boulders regroupe une vingtaine d’énormes sphères
de roches, posées à même le sable, parfois à moitié dans l’eau, telle des
billes jouées par des géants. Incroyable ! Pour ceux qui ne croient pas
aux géants, il paraitrait que cela ait débuté il y a des millions d’années, des
concrétions se sont alors formées sous le fond de l’océan, puis celles-ci ont
fini par remonter vers les côtes grâce aux mouvements des plaques tectoniques,
avant que la mer ne joue son rôle en effritant la côte et en faisant
réapparaitre ces boules. C’est compris ? =)
Après plusieurs jours passés sur le
littoral, nous avons repris de la hauteur en prenant la direction des
montagnes, et pour être précis, du Mont Cook, sommet le plus élevé du
pays, avec ses 3 754m. Cette imposante montagne recouverte de neige, aussi
appelé Aoraki en Maori, n’est accessible qu’aux alpinistes chevronnés. Nous
nous contenterons uniquement des randonnées environnantes sur ses contreforts,
permettant déjà d’admirer ce magnifique panorama. Malheureusement, ces jours-ci
Romain n’était pas au meilleur de sa forme et la météo n’était pas toujours de
notre côté, ce qui fait deux raisons de ne pas avoir pu en profiter pleinement.
Tant pis, une prochaine fois peut-être ? =)
Bref, j’ai donc tout de même effectué
plusieurs courtes randonnées dans la journée, me rendant d’abord dans la Hooker
Valley via 3 ponts suspendus, qui débouchent au bord du Hooker Lake, au pied du
Mt Cook. De là, une vue incroyable sur l’imposant massif montagneux et les
glaciers descendant des vallons et venant se jeter dans le lac. Plus tard, je
me suis rendu à un autre point de vue, appelé Kea Point, comme les Perroquets
sauvages qu’il est possible de croiser dans le coin.
D’ici, j’ai aussi pu
grimper, assez difficilement, les très nombreuses marches menant jusqu’au
Muller Hut, refuge perché à 1800m d’altitude. Cette ascension permet de
contempler les environs avec un peu plus de hauteur et de découvrir les
glaciers et sommets de la vallée voisine. Au refuge, la température avait chuté
et le vent glacial soufflait par rafale, un régal… J’ai tout de même pu
apercevoir ces fameux Keas, qui ne semblaient plus franchement avoir peur
l’homme. Mais j’ai été surpris de voir qu’il était possible de croiser des
perroquets parmi les névés à 1800m d’altitude. Une fois les promenades
terminées, une bonne douche glacée au refuge du village et une bonne bière bien
méritée, il était bien temps de se reposer.
Le lendemain, non loin de là, sur
la route de Christchurch, nous avons effectué un arrêt au village de Tekapo, bordé
par le lac du même nom. D’ici on aperçoit encore la chaine montagneuse
des « Alps » du Sud et les sommets voisins du Mt Cook. Une
petite randonnée permettant de se rendre au sommet du Mt John (plus proche de
la simple colline que du Mt Cook hein !), offre un énième point du vue
dégagé sur la région et les eaux turquoises du lac.
Voilà, notre boucle sur l’île du Sud se termine
bientôt, nous regagnons Christchurch pour vendre notre chère et tcendre Chariot
et préparer la suite de nos aventures. =)
La Muller Hut !!!!!!!!!!!!!!!!!! Mon meilleur souvenir de Nouvelle Zélande. On s'était FENDU LA POIRE ! C'était énormissime, descente en mode luge sur le cul hihaaaaaaa ! Nina.
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