C’est après avoir emprunté la
route se faufilant entre deux immenses lacs (Wanaka et Hawea) que nous arrivons
dans la ville de Wanaka, petite sœur de Queenstown, un peu plus au sud. Ces
deux villes ont leur dose d’activités toute l’année, le ski l’hiver sur les
pentes enneigées des montagnes environnantes et le ski nautique, la chute libre
ou le saut à l’élastique pendant l’été. Le dernier né, le jet-board vous élève
à plusieurs mètres au-dessus de l’eau grâce à une « planche »
propulsant de l’eau à haute pression, reliée à un jetski servant de pompe. De
quoi ravir tous les adeptes d’adrénaline !
D’ailleurs, tout près de notre
lieu de résidence pour la nuit, se dresse un vieux pont où le premier saut à
l’élastique commercial (le saut, pas l’élastique) a eu lieu en 1880. De nos jours, il est bien sûr toujours
possible de se lancer dans le vide pour qui veux bien se délester de quelques
180$ (env. 120€). Les pauvres gens (dans les deux sens du terme) se retrouvent
donc sur une passerelle, située à 43m au-dessus d’une rivière qui coule en
contrebas avec comme seul choix de toucher l’eau ou pas… Effectivement, selon
la réponse (et le poids du projectile), les élastiques sont plus ou moins tendu
et la personne peut descendre jusqu’avoir de l’eau à la taille. Sensations
garanties ! Du moins c’est ce que nous pensons, car vous imaginez bien qu’aucun
d’entre nous n’a voulu tenter l’expérience… Trop flipette ! Pour info, le
plus grand saut à l’élastique de la région se trouve aussi à Queenstown :
pas moins de 134m de haut et 8 secondes de chute… Très peu pour nous !
Nous avons tout de même pris le
temps de monter à pied en haut du Bob’s Peak pour admirer le beau panorama de la ville cernée par le lac Wakatipu
et les montagnes. Puis nous avons pris la route vers une toute autre région, le
Fjordland, connu pour son aspect sauvage et naturel, et de surcroit très
touristiques.
Le point d’entrée dans le Parc
National du Fjorldand se fait via la ville de Te Anau, où se tiennent le centre
des visiteurs et le bureau du « District Of Conservation » gérant le
parc, et les principaux centres d’informations. Comme dans bon nombre de parcs
nationaux en Nouvelle-Zélande, un « Great Walk » est envisageable sur
plusieurs jours, permettant d’atteindre le Milford Sound, point d’orgue de la
marche et du parc, un magnifique fjord dominé par le Mitre Peak grimpant à 1692m.
Cette randonnée demande malheureusement de l’organisation et beaucoup d’anticipation,
que nous n’avons, bien entendu, absolument pas… En effet, ce sentier n’est
accessible qu’après avoir pris un premier bateau (à réserver), puis vous passez
3 nuits dans des huts (refuge de luxe à réserver aussi) avant de finalement
traverser le fameux fjord avec un second bateau (forcément, à réserver aussi…).
Inutile de vous dire qu’en arrivant la veille, tout était complet. Peu importe,
au vue des nombreuses dépenses à faire pour simplement marcher nous ne
l’aurions peut-être même pas fait. Encore une fois, ici, tout est très (trop)
encadré et tout se monnaye… même une randonnée.
Bref, nous ne nous laissons pas abattre et
décidons finalement de faire le lendemain une randonnée à la journée, dans une
des vallées du parc.
Sur la route nous croisons deux
autostoppeurs qui désirent aussi visiter le parc à leur manière. On embarque
ces deux jeunes espagnols afin qu’ils ne connaissent pas la même expérience du
stop que nous. Ils nous informent qu’il est certainement possible de dormir
gratuitement sur un parking d’un départ de rando. Cool, nous essaierons. Et
nous n’aurions pas du… Le lendemain à l’aube nous avons malheureusement été réveillés
par un agent du DOC nous rappelant notre délit. Après de courte négociation
(J’avais le choix entre : A – « Je vous colle 200$ chacun à payer au
DOC. » ; B – « Je vous mets 50$ maintenant. » ; C –
« J’appelle les flics ! ») nous avons choisi la B est donc hérité
d’une amende de 50$... Sympa le réveil !
C’est aussi cette nuit-là que
nous avons rencontré pour la première fois des possums vivants, rodant autour
de la voiture. Je m’explique. Ces rongeurs
sont de véritables nuisibles pour l’environnement car bien trop nombreux. Il
n’est donc vraiment pas rare d’en voir écrasés sur la route (un peu comme les
chats ou les hérissons chez nous. Paix à leurs âmes !). Jugeant les
conducteurs néo-zélandais pas assez efficace contre ce fléau, le DOC a mis en
place un poison sous forme de nourriture (appelé 1080) sensé diminuer sensiblement
le nombre de possums. Faut-il encore qu’ils le mangent… En effet, il paraitrait
que ce soit finalement les oiseaux qui aient mangé ce poison, les tuants eux
aussi, et parmi eux sans doute certains Kiwis… Nous avons donc croisé quelques
messages et pancartes « No 1080 ».
Après toutes ces aventures nous
avons tout de même fini par faire une randonnée, dans la Gertrude Valley (Ce
n’est pas une blague !) nous faisant remonter toute une rivière jonchée de
cascades et de piscines naturelles jusqu’à un lac. Une bien belle grimpée me
donnant assez chaud pour avoir envie de me rafraichir dans ce beau lac bleu, au
milieu de nul part ! =) Un « plouf » fort agréable ! Une
fois séchés, nous avons rejoint le col, un peu plus haut encore, ultime point
de l’ascension. De là, une superbe vue sur les Fjords et la végétation
extrêmement dense et verte du parc. Malheureusement le temps s’est vite couvert,
écourtant notre pause « panorama » et la descente s’est faite sous la
pluie et avec grande prudence. Au final, nous sommes arrivés bien trempés en
bas à notre voiture après 4h de marche et 2 glissades.
Sous la pluie battante nous avons
tout de même voulu allez voir ce à quoi ressemblait l’attraction touristique du
parc, le « must do » du coin, bref, le Milford Sound. Autant vous
dire que ce n’est certainement pas sous la pluie et avec le ciel juste
au-dessus de nos têtes que cela est le plus sympa… mais cela rendait peut-être
le lieu encore un peu plus magique.
C’est donc sous un temps de chien que nous quittons le
Fjordland, pour le Southland, sans avoir vraiment pu profiter pleinement des
nombreuses richesses du parc. Il sera peut-être nécessaire de revenir dans
quelques années, avec du beau temps, ou pourquoi pas tenter l’expérience en
hiver, la neige sublimant certainement le paysage.
Des volontaires ?
Dur d'éviter le DOC en pleine saison estivale... Et dur d'avoir du beau temps dans cette région extrêmement capricieuse... Mais ça a son charme ! Nina
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