dimanche 8 février 2015

Queenstown et le Fjordland


C’est après avoir emprunté la route se faufilant entre deux immenses lacs (Wanaka et Hawea) que nous arrivons dans la ville de Wanaka, petite sœur de Queenstown, un peu plus au sud. Ces deux villes ont leur dose d’activités toute l’année, le ski l’hiver sur les pentes enneigées des montagnes environnantes et le ski nautique, la chute libre ou le saut à l’élastique pendant l’été. Le dernier né, le jet-board vous élève à plusieurs mètres au-dessus de l’eau grâce à une « planche » propulsant de l’eau à haute pression, reliée à un jetski servant de pompe. De quoi ravir tous les adeptes d’adrénaline !


D’ailleurs, tout près de notre lieu de résidence pour la nuit, se dresse un vieux pont où le premier saut à l’élastique commercial (le saut, pas l’élastique) a eu lieu en 1880. De nos jours, il est bien sûr toujours possible de se lancer dans le vide pour qui veux bien se délester de quelques 180$ (env. 120€). Les pauvres gens (dans les deux sens du terme) se retrouvent donc sur une passerelle, située à 43m au-dessus d’une rivière qui coule en contrebas avec comme seul choix de toucher l’eau ou pas… Effectivement, selon la réponse (et le poids du projectile), les élastiques sont plus ou moins tendu et la personne peut descendre jusqu’avoir de l’eau à la taille. Sensations garanties ! Du moins c’est ce que nous pensons, car vous imaginez bien qu’aucun d’entre nous n’a voulu tenter l’expérience… Trop flipette ! Pour info, le plus grand saut à l’élastique de la région se trouve aussi à Queenstown : pas moins de 134m de haut et 8 secondes de chute… Très peu pour nous !

Nous avons tout de même pris le temps de monter à pied en haut du Bob’s Peak pour admirer le beau panorama de la ville cernée par le lac Wakatipu et les montagnes. Puis nous avons pris la route vers une toute autre région, le Fjordland, connu pour son aspect sauvage et naturel, et de surcroit très touristiques.

Le point d’entrée dans le Parc National du Fjorldand se fait via la ville de Te Anau, où se tiennent le centre des visiteurs et le bureau du « District Of Conservation » gérant le parc, et les principaux centres d’informations. Comme dans bon nombre de parcs nationaux en Nouvelle-Zélande, un « Great Walk » est envisageable sur plusieurs jours, permettant d’atteindre le Milford Sound, point d’orgue de la marche et du parc, un magnifique fjord dominé par le Mitre Peak grimpant à 1692m. Cette randonnée demande malheureusement de l’organisation et beaucoup d’anticipation, que nous n’avons, bien entendu, absolument pas… En effet, ce sentier n’est accessible qu’après avoir pris un premier bateau (à réserver), puis vous passez 3 nuits dans des huts (refuge de luxe à réserver aussi) avant de finalement traverser le fameux fjord avec un second bateau (forcément, à réserver aussi…). Inutile de vous dire qu’en arrivant la veille, tout était complet. Peu importe, au vue des nombreuses dépenses à faire pour simplement marcher nous ne l’aurions peut-être même pas fait. Encore une fois, ici, tout est très (trop) encadré et tout se monnaye… même une randonnée.

Bref, nous ne nous laissons pas abattre et décidons finalement de faire le lendemain une randonnée à la journée, dans une des vallées du parc.

Sur la route nous croisons deux autostoppeurs qui désirent aussi visiter le parc à leur manière. On embarque ces deux jeunes espagnols afin qu’ils ne connaissent pas la même expérience du stop que nous. Ils nous informent qu’il est certainement possible de dormir gratuitement sur un parking d’un départ de rando. Cool, nous essaierons. Et nous n’aurions pas du… Le lendemain à l’aube nous avons malheureusement été réveillés par un agent du DOC nous rappelant notre délit. Après de courte négociation (J’avais le choix entre : A – « Je vous colle 200$ chacun à payer au DOC. » ; B – « Je vous mets 50$ maintenant. » ; C – « J’appelle les flics ! ») nous avons choisi la B est donc hérité d’une amende de 50$... Sympa le réveil !

C’est aussi cette nuit-là que nous avons rencontré pour la première fois des possums vivants, rodant autour de la voiture. Je m’explique. Ces rongeurs sont de véritables nuisibles pour l’environnement car bien trop nombreux. Il n’est donc vraiment pas rare d’en voir écrasés sur la route (un peu comme les chats ou les hérissons chez nous. Paix à leurs âmes !). Jugeant les conducteurs néo-zélandais pas assez efficace contre ce fléau, le DOC a mis en place un poison sous forme de nourriture (appelé 1080) sensé diminuer sensiblement le nombre de possums. Faut-il encore qu’ils le mangent… En effet, il paraitrait que ce soit finalement les oiseaux qui aient mangé ce poison, les tuants eux aussi, et parmi eux sans doute certains Kiwis… Nous avons donc croisé quelques messages et pancartes « No 1080 ».




Après toutes ces aventures nous avons tout de même fini par faire une randonnée, dans la Gertrude Valley (Ce n’est pas une blague !) nous faisant remonter toute une rivière jonchée de cascades et de piscines naturelles jusqu’à un lac. Une bien belle grimpée me donnant assez chaud pour avoir envie de me rafraichir dans ce beau lac bleu, au milieu de nul part ! =) Un « plouf » fort agréable ! Une fois séchés, nous avons rejoint le col, un peu plus haut encore, ultime point de l’ascension. De là, une superbe vue sur les Fjords et la végétation extrêmement dense et verte du parc. Malheureusement le temps s’est vite couvert, écourtant notre pause « panorama » et la descente s’est faite sous la pluie et avec grande prudence. Au final, nous sommes arrivés bien trempés en bas à notre voiture après 4h de marche et 2 glissades.



Sous la pluie battante nous avons tout de même voulu allez voir ce à quoi ressemblait l’attraction touristique du parc, le « must do » du coin, bref, le Milford Sound. Autant vous dire que ce n’est certainement pas sous la pluie et avec le ciel juste au-dessus de nos têtes que cela est le plus sympa… mais cela rendait peut-être le lieu encore un peu plus magique.

C’est donc sous un temps de chien que nous quittons le Fjordland, pour le Southland, sans avoir vraiment pu profiter pleinement des nombreuses richesses du parc. Il sera peut-être nécessaire de revenir dans quelques années, avec du beau temps, ou pourquoi pas tenter l’expérience en hiver, la neige sublimant certainement le paysage.

Des volontaires ?






1 commentaire:

  1. Dur d'éviter le DOC en pleine saison estivale... Et dur d'avoir du beau temps dans cette région extrêmement capricieuse... Mais ça a son charme ! Nina

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