Grâce
à notre visa Vietnamien, obtenu il y a quelques semaines de cela à Bangkok, le
passage de la frontière n’a posé aucun soucis et nous sommes tranquillement
arrivés à Ho Chi Minh, (l’ex Saigon). Mais à peine arrivés, nous repartons
déjà, en direction du delta du Mékong et plus précisément de Can Tho, ville la
plus au sud de notre itinéraire vietnamien.
Après
une journée entière de transport, nous arrivons à destination dans la soirée
accompagnés de deux Australiens, et espérons rapidement trouver où passer la
nuit. Malheureusement la chance ne nous sourit pas, toutes les guesthouses
affirment être complètes (pour cause de weekend…malgré que les rues soient
vides) et nous envoient chez la voisine. Bien entendu nous finirons par trouver
grâce à une dame (une rabatteuse ?) nous jurant que la seule chambre de
libre de la ville se trouve dans cet hôtel… Une chambre pour quatre c’est tout
de même un peu juste, donc on insiste et on obtient une seconde chambre (alors
que la ville est censée être pleine…). Youpi ! On joue la meilleure
chambre à Chifoumi contre les australiens, on la gagne et vite au lit.
Au
réveil, nous décidons de nous rendre tout de suite au marché flottant de Cai
Rang, situé 4km en aval de la rivière. Tout en refusant poliment les services
des pilotes de pirogues nous proposant de nous y emmener, nous en prenons la
direction à pied, espérant pouvoir
suffisamment s’en approcher et pourquoi pas embarquer sur une pirogue une fois
sur place. Sur le (long) chemin, nous avons à plusieurs reprises croisé des
marchés aux fruits et aux légumes où fourmillent les femmes aux fameux chapeaux
coniques. Le marché enfin atteint, nous l’observons du rivage, tout proche, et
il ne semble pas être très animé. Au cas où, nous essayons de négocier une
pirogue chez un particulier pour quelques minutes… en vain. Ce marché en fait
est un marché de grossistes, et est considéré comme le plus grand du delta du
Mékong, peut-être sommes-nous arrivés après l’effervescence matinale ?
Afin
de ne pas se limiter à cette seule expérience et surtout parce qu’on nous l’a
conseillé, nous avons repris la route du nord jusqu’à une île voisine de la
ville de Cai Bé et de son marché flottant. Le soir venu, un rapide tour de vélo
sur la petite île nous a fait franchir de petits ponts au-dessus des canaux
pour découvrir arbres fruitiers et maisonnettes dont les occupants nous
saluaient encore de joyeux « Hello ! ». S’en est suivi un bon
repas copieux et une nuit des plus reposantes !
Au
matin, nous avions rendez-vous pour un tour guidé en pirogue des environs.
Suivez le guide !
Tout
d’abord nous avons troqué la pirogue pour une petite barque à rame, plus
facilement manœuvrable dans les petits canaux de l’île que nous avons emprunté
pour débuter la visite. De façon plus nette que la veille nous avons pu
remarquer l’utilité de ces véritables « artères » que sont ces
canaux : les locaux y circulent vraiment, ils y lavent leurs légumes… ou
leurs enfants, et tout le long poussent de nombreux arbres fruitiers (dont le
Jaquier, qui produit le jaque, un énorme fruit à l’écorce verte et granuleuse
dont la chair jaune se mange [pas fameux à mon goût]).
De
retour sur la pirogue nous avons traversé le marché flottant, cet autre marché
de gros regroupe de nombreux bateaux remplis d’un seul et même produit, dont un
échantillon pend au sommet d’une longue perche pour informer les acheteurs du
contenu du bateau. Du manioc à la pastèque, en passant par le durian ou le
fruit du dragon, bon nombres de fruits et légumes sont présents ici. Par
chance, nous avons pu faire une dégustation de certains de ces fruits sur un
bateau dédié. Au menu : pomme de lait, pomme d’amour (rien à voir avec la nôtre), ananas, jaque,
et un genre de litchi pas mauvais du tout, le longane.
Avant
de terminer notre excursion, nous sommes passés par un centre artisanal ou de
nombreuses gourmandises sont préparées et que nous avons, encore une fois, pu
déguster. Pour la suite du menu : alcool de riz fermenté avec un serpent,
caramel de coco, riz soufflé façon pop-corn, chips de manioc. C’est simple,
tout est délicieux ! Après cela et la rapide visite d’une vielle maison
sans grand intérêt, nous sommes retournés sur la terre ferme et avons poursuivi
notre voyage en direction de Vung Tau (ou Cap St-Jaques… ?!), plus au nord
sur la côte.
En
arrivant dans cette station balnéaire bordée par la mer de l’est (ou de Chine),
notre seule idée était de la quitter au plus vite pour l’île de Con Dao, qu’un
ferry rejoint régulièrement en 12h de trajet. Peu importe nous avons le temps… Du moins nous AVIONS
le temps ! En effet, régulièrement ne veut pas dire « souvent »
ni « quand vous le voulez », et nous avons donc eu le malheur
d’apprendre une fois à l’embarcadère que le ferry ne partait que le lendemain.
Le lendemain justement, de retour au port, on apprend que le ferry est plein,
et que cette fois-ci on aurait tout intérêt à réserver pour le jour suivant…
Bonne idée ! Sauf qu’après deux échecs et deux journées à patienter
tranquillement dans notre ville de bord de mer, il était grand temps pour nous de
bouger. (Même si Romain, lui, a eu le courage d’aller courir). Tant pis pour
l’île sauvage. (Qui, pour les fans, a accueilli Koh-Lanta en 2010.)
Désormais,
nous rentrons sur Ho-Chi-Minh pour continuer de découvrir le sud Vietnam.
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