lundi 27 avril 2015

Vietnam – Delta du Mékong

Grâce à notre visa Vietnamien, obtenu il y a quelques semaines de cela à Bangkok, le passage de la frontière n’a posé aucun soucis et nous sommes tranquillement arrivés à Ho Chi Minh, (l’ex Saigon). Mais à peine arrivés, nous repartons déjà, en direction du delta du Mékong et plus précisément de Can Tho, ville la plus au sud de notre itinéraire vietnamien.

Après une journée entière de transport, nous arrivons à destination dans la soirée accompagnés de deux Australiens, et espérons rapidement trouver où passer la nuit. Malheureusement la chance ne nous sourit pas, toutes les guesthouses affirment être complètes (pour cause de weekend…malgré que les rues soient vides) et nous envoient chez la voisine. Bien entendu nous finirons par trouver grâce à une dame (une rabatteuse ?) nous jurant que la seule chambre de libre de la ville se trouve dans cet hôtel… Une chambre pour quatre c’est tout de même un peu juste, donc on insiste et on obtient une seconde chambre (alors que la ville est censée être pleine…). Youpi ! On joue la meilleure chambre à Chifoumi contre les australiens, on la gagne et vite au lit.

Au réveil, nous décidons de nous rendre tout de suite au marché flottant de Cai Rang, situé 4km en aval de la rivière. Tout en refusant poliment les services des pilotes de pirogues nous proposant de nous y emmener, nous en prenons la direction à pied,  espérant pouvoir suffisamment s’en approcher et pourquoi pas embarquer sur une pirogue une fois sur place. Sur le (long) chemin, nous avons à plusieurs reprises croisé des marchés aux fruits et aux légumes où fourmillent les femmes aux fameux chapeaux coniques. Le marché enfin atteint, nous l’observons du rivage, tout proche, et il ne semble pas être très animé. Au cas où, nous essayons de négocier une pirogue chez un particulier pour quelques minutes… en vain. Ce marché en fait est un marché de grossistes, et est considéré comme le plus grand du delta du Mékong, peut-être sommes-nous arrivés après l’effervescence matinale ?

 

Afin de ne pas se limiter à cette seule expérience et surtout parce qu’on nous l’a conseillé, nous avons repris la route du nord jusqu’à une île voisine de la ville de Cai Bé et de son marché flottant. Le soir venu, un rapide tour de vélo sur la petite île nous a fait franchir de petits ponts au-dessus des canaux pour découvrir arbres fruitiers et maisonnettes dont les occupants nous saluaient encore de joyeux « Hello ! ». S’en est suivi un bon repas copieux et une nuit des plus reposantes !

Au matin, nous avions rendez-vous pour un tour guidé en pirogue des environs. Suivez le guide !

Tout d’abord nous avons troqué la pirogue pour une petite barque à rame, plus facilement manœuvrable dans les petits canaux de l’île que nous avons emprunté pour débuter la visite. De façon plus nette que la veille nous avons pu remarquer l’utilité de ces véritables « artères » que sont ces canaux : les locaux y circulent vraiment, ils y lavent leurs légumes… ou leurs enfants, et tout le long poussent de nombreux arbres fruitiers (dont le Jaquier, qui produit le jaque, un énorme fruit à l’écorce verte et granuleuse dont la chair jaune se mange [pas fameux à mon goût]).


De retour sur la pirogue nous avons traversé le marché flottant, cet autre marché de gros regroupe de nombreux bateaux remplis d’un seul et même produit, dont un échantillon pend au sommet d’une longue perche pour informer les acheteurs du contenu du bateau. Du manioc à la pastèque, en passant par le durian ou le fruit du dragon, bon nombres de fruits et légumes sont présents ici. Par chance, nous avons pu faire une dégustation de certains de ces fruits sur un bateau dédié. Au menu : pomme de lait, pomme d’amour  (rien à voir avec la nôtre), ananas, jaque, et un genre de litchi pas mauvais du tout, le longane.


 


Avant de terminer notre excursion, nous sommes passés par un centre artisanal ou de nombreuses gourmandises sont préparées et que nous avons, encore une fois, pu déguster. Pour la suite du menu : alcool de riz fermenté avec un serpent, caramel de coco, riz soufflé façon pop-corn, chips de manioc. C’est simple, tout est délicieux ! Après cela et la rapide visite d’une vielle maison sans grand intérêt, nous sommes retournés sur la terre ferme et avons poursuivi notre voyage en direction de Vung Tau (ou Cap St-Jaques… ?!), plus au nord sur la côte.


En arrivant dans cette station balnéaire bordée par la mer de l’est (ou de Chine), notre seule idée était de la quitter au plus vite pour l’île de Con Dao, qu’un ferry rejoint régulièrement en 12h de trajet. Peu  importe nous avons le temps… Du moins nous AVIONS le temps ! En effet, régulièrement ne veut pas dire « souvent » ni « quand vous le voulez », et nous avons donc eu le malheur d’apprendre une fois à l’embarcadère que le ferry ne partait que le lendemain. Le lendemain justement, de retour au port, on apprend que le ferry est plein, et que cette fois-ci on aurait tout intérêt à réserver pour le jour suivant… Bonne idée ! Sauf qu’après deux échecs et deux journées à patienter tranquillement dans notre ville de bord de mer, il était grand temps pour nous de bouger. (Même si Romain, lui, a eu le courage d’aller courir). Tant pis pour l’île sauvage. (Qui, pour les fans, a accueilli Koh-Lanta en 2010.)


Désormais, nous rentrons sur Ho-Chi-Minh pour continuer de découvrir le sud Vietnam.

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