lundi 15 juin 2015

Jaisalmer - Désert du Thar

Jaisalmer est une ville dans le désert du Thar, à une centaine de kilomètres de la frontière Pakistanaise. Il y fait donc très chaud en cette période. Débarqués au petit matin à Jaisalmer, on se rend dans le fort où on espère trouver un hostel.


Une fois trouvé, nous nous posons un certain temps histoire de reprendre des forces. Nous nous sommes ensuite accordés un petit déjeuner chez Ba’ Café, qui nous a finalement servi de repère pour notre séjour ! Nous avons poursuivi par la visite des 7 temples Jaiens situés dans le fort. Le jainisme est une religion présente en Inde. Les temples sont très riches en statues et en gravures. Ils sont tous à côté, il est même possible de passer dans le temple suivant sans presque s’en rendre compte.





Après une partie de cricket avec des enfants dans la rue, nous nous sommes à nouveau posés chez Ba’. Il fait tellement chaud qu’une sieste est indispensable, il fait beaucoup trop chaud entre 12h et 15h ! La suite de l’après-midi a été consacrée à la préparation de notre excursion des jours suivants. En effet, Jaisalmer est réputée pour être le point de départ de « Camel Safari » dans le désert du Thar. Après comparaison, nous avons booké 2 jours et une nuit avec l’agence-hôtel Desert Boy (nous la recommandons sans hésiter). C’est donc parti pour 2 jours de dromadaire ! Avant de se rendre dans le désert, il a fallu qu’on s’équipe ! Au menu de notre fin d’aprèm shopping : vêtements longs et fin et foulards pour se protéger de la chaleur étouffante qui nous attend.

Dès le lendemain 7h, nous nous rendons au point de rendez-vous où l’on nous sert notre premier Chai (thé noir/lait/sucre). Une grosse heure plus tard de jeep et nous voilà dans un petit village, vraiment au milieu du désert. On aperçoit nos 4 dromadaires, ils sont chargés tandis qu’on nous offre le petit déjeuner. Le séjour commence bien ! On nous présente notre chamelier, Johnny et son petit frère de 13 ans, tous les deux originaires et habitants du village où nous sommes.




Chacun fait connaissance de sa monture, Rajou pour Micka, Laloo pour Romain, Maturia pour Camille et Letia pour moi. Attention, le dromadaire se relève … avant, arrière, ça tangue, faut s’accrocher !! Finalement avec un peu de hauteur il fait moins chaud, en l’absence de contact avec le sol nos pieds ne transmettent pas de chaleur. Notre guide nous dit que nous avons beaucoup de chance d’avoir du vent, ça fait de l’air, car sinon la température n’est pas loin d’être insoutenable. On sent tout de même le soleil qui tape, voire qui nous brûle, on est bien content de nos achats de la veille. Le petit vent est vraiment très appréciable.


On commence notre périple par quelques heures de dromadaire, ponctué d’une pause dans un autre village pour faire boire les dromadaires. Pour le déjeuner on s’arrête à l’ombre d’un grand arbre et nos guides se mettent en cuisine pendant qu’on savoure un chai. Et bien, même en plein désert, on mange comme des maharajas !! Au menu, des légumes en sauce, des nouilles et même des chapatis (des galettes faites et cuites sur place !), le tout légèrement épicé mais très bien accommodé ! Dès lors que l’assiette est vide, elle est aussitôt remplie à nouveau … Une sieste est donc absolument nécessaire après un tel festin, et surtout par une telle chaleur. Pendant ce temps les dromadaires peuvent aller où ils veulent, ils ont cependant les deux pattes avant entravées afin qu’ils n’aillent pas trop loin. On attend donc quelques heures, jusqu’à 15h30 avant d’aller chercher les dromadaires. Ça a été l’occasion pour le petit guide d’attraper l’une des chèvres qui étaient à l’ombre de l’arbre et de faire goûter à Romain et Micka du lait tout droit sorti de la bête ! Un peu fort en goût visiblement … On a ensuite remballé les affaires pour reprendre notre chemin.

Le désert du Thar n’est pas comme le Sahara, ce n’est pas un désert de sable. C’est un désert de terre extrêmement sèche avec des arbres épineux (très secs aussi en cette saison). Quelques dunes de sables se dressent de temps en temps, mais ce n’est pas l’essentiel du désert. D’ailleurs lors de la mousson (qui débute bientôt), Johnny nous dit que tout est vert et que les villageois se transforment en fermiers, c’est difficile à croire tellement ça parait sec et mort…





Nous marchons (enfin nos dromadaires marchent) toute la fin d’après midi, jusqu’à 18h passées, pour arriver à la dune de sable où nous passerons la nuit.


 Un nouveau chai bu, on nous sert l’apéro !! Oui oui, des beignets de légumes, toujours faits à même le désert, sous nos yeux ! Puis nous avons contribué à la préparation du repas, en façonnant des chapatis !! La recette est toute simple, de la farine, de l'eau et du sel. Après quelques minutes de pétrissage, il faut faire des galettes … Par si facile d'en faire des belles, des rondes, des fines … Atelier bien amusant =)















S’en est suivi un énième festin et une partie de carte à la lueur de la lampe de poche (et donc des bestioles !). Comme nous avions eu du vent dans la journée, le ciel était assez nuageux, ce qui ne nous a pas permis d’avoir un beau coucher de soleil, mais je crois qu’à choisir, je préfère le vent dans la journée …


Nous avons dormi sur une couverture un peu épaisse, à même le sable. Il n’a pas fait froid du tout, on a été bien recouvert de sable pendant la nuit, ce qui ne nous a pas empêchés de bien dormir ! Réveil surprenant ! Cette fois-ci, les dromadaires, toujours entravés pour la nuit, étaient partis bien loin, et nous sommes donc partis avec un peu de retard (Johnny a dû mettre deux heures à aller les chercher …) Cela nous a laissé le temps de profiter des dunes de sable.


 

Nous avons une nouvelle fois fait 2 ou 3h de dromadaire avant de faire notre pause déjeuner. C'est à ce moment là que nous avons décidé d'entamer la dernière petite boite de crème de marrons pour la faire découvrir à nos deux guides. Avec un peu de chapati c'était un régal. Nos deux guides ont eu l'air d'apprécier. L'après midi, avant de rentrer au village, nous avons trotté !! Sensations garanties ! 5 dromadaires, à trotter les uns à la suite des autres, c'était top !




















Avant de rentrer à Jaisalmer, notre conducteur de Jeep, nous a offert un chai chez lui, dans son village avec sa famille. Toute une ribambelle d'enfants nous a entourés. Ils étaient certainement étonnés de nous voir « chez eux ». Une bonne session photos, des jeux de mains et de regard ont fait rire tout le monde.




Nous avons tout de même été contents de nous poser à l'hostel, de nous dessabler et de finir la soirée chez Ba' Café.

Le lendemain, après un peu de repos matinal, nous nous sommes rendus au Lac Gadi Sagar. Il nous a un peu déçu, nous ne sommes donc pas restés. Nous avons enchaîné par la visite des Havelis. Ce sont de très belles maisons du 18ème siècle qui surgissent au détour des rues. Elles se caractérisent par leurs façades riches de colonnes et de balcons sculptés. Elles appartenaient aux grandes familles qui ont fait fortune grâce au commerce. Rares sont celles meublées, nous avons pu en visiter une, c'est très chargé !
















Nous gardons un très bon souvenir de Jaisalmer et de son désert, du Chai de Johnny et du Café Ba'...
Ce soir nous expérimentons pour la première fois le bus indien de nuit, direction Udaipur… Nous ne savons vraiment pas à quoi nous attendre, mais au moins le bus doit être climatisé...






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