jeudi 15 janvier 2015

Tongariro National Park

Le Tongariro National Park offre une multitude de randonnées à faire, d’une journée à plusieurs jours. Il est dominé par 3 grands volcans, le Mont Ruapehu (le plus grand, avec ses 2 797m), le Mont Ngauruhoe (sa forme conique parfaite lui a valu le rôle de « montagne du destin » dans le Seigneur des Anneaux) et finalement le Mont Tongariro (le plus jeune, mais ayant eu une petite éruption en 2012). Deux grandes boucles de 4/5 jours permettent de profiter du parc en réalisant le tour des deux plus grands volcans. Cela s’avérera impossible pour nous, car il était indispensable de réserver dans les huts (gîtes) et de toute façon nous manquons de temps. Il y a évidemment une ribambelle de randonnées à faire à la journée, comme le très connu et donc fréquenté Tongariro Alpine Crossing, considéré comme la plus belle randonnée d’une journée en Nouvelle-Zélande, serpentant entre vieux volcans, lacs colorés et cheminées fumantes.  Vous l’aurez compris, voici le programme de notre première journée. =)

Près à découvrir ce fabuleux sentier il nous fallait pourtant démarrer cette journée par un peu de stop… Et oui, cette randonnée de 19km traverse différents cratères et nous mène jusque dans la vallée voisine, d’où il faut revenir au point de départ. La plupart des touristes réserve donc des navettes reliant les deux extrémités du parcours, mais cela à un prix, et implique de devoir terminer la rando à temps pour la navette. Nous avions donc choisi l’option du stop et donc de laisser notre voiture à mi-chemin des 2 extrémités, juste avant la piste de terre, afin de ne pas trop galérer le soir pour rentrer.


A peine commençons-nous à tendre le pouce qu’un minibus de Portugais s’arrête et nous propose de monter. Parfait, nous n’avions aucune envie de marcher les 7kms de piste. Espérons que nous aurons autant de chance ce soir, pour le retour…

C’est sous un grand ciel bleu et une forte chaleur que nous entamons donc notre randonnée, débutant sur une ancienne coulée de lave de plusieurs milliers d’années sur laquelle la nature a repris ses droits. Pour autant, aucun arbre ici, et donc pas d’ombre… Cette première portion est relativement plate jusqu’à atteindre une énième cascade, appelé Soda Springs, qui amène un peu de fraicheur dans cette partie un peu désertique. 

De là, nous avons pu commencer à grimper vers le premier cratère, celui du sud, d’où il est possible de rallonger un tant soit peu la randonnée en effectuant l’ascension du Mont Ngauruhoe à 2287m. Cette extension est (et restera) de loin la partie la plus difficile de notre journée puisqu’il faut monter droit dans la pente, dans les cailloux et les gravats, sans vraiment suivre de chemin tracé. On imagine alors assez bien la galère rencontrée par Sam et Frodon lorsqu’il a fallu aller détruire ce fichu anneau au sommet de cette montagne du Destin… Au sommet, aucun anneau, ni aucun endroit pouvant potentiellement le détruire, Mr Jackson une explication ? En revanche, la vue sur les différentes lagunes de couleurs et sur l’ensemble de la vallée déjà traversée, celle de Mangatepopo, est splendide. On admire aussi le Majestueux Mt Ruapehu, qui domine le parc avec ses pics encore enneigés en plein été. Après avoir pris quelques photos et repris nos souffles nous avons amorcé la descente… Là pour le coup, cela peut-être une vraie partie de plaisir pour les plus fous et un second calvaire pour les moins dégourdis. Sans trop hésiter nous nous sommes lancés à grandes enjambées, droit dans la pente, en plein pierrier et nous sommes retrouvés en bas (entiers et sur nos jambes) en quelques minutes seulement. Parfait !


Une fois nos chaussures vidées de tous les cailloux ramassés durant notre folle descente, nous avons repris notre route en traversant le South Crater en son milieu (on se sent alors tout petit face à la force de la nature), puis avons continué vers le point culminant initial de la rando, le Red Crater. Une fois de plus il est ici possible de faire un rapide détour pour se rendre au sommet du Mt Tongariro, d’où l’on a pu voir le temps se couvrir, et les nuages cacher le sommet de ses voisins. Il est temps de commencer à redescendre vers les lacs Esmerald, d’un bleu-vert remarquable, dont un est considéré sacré. L’hiver la neige recouvre en partie le parc, gelant ces lacs, et changeant alors tout le paysage. Cela doit aussi être grandiose !



La fin du périple peut paraitre longue puisque serpentant dans la verdure puis la forêt pendant plusieurs kilomètres. Heureusement, comme pour ponctuer un peu cette longue descente, de belles fumerolles sont visibles non loin du chemin, dans une «Active Volcanic Hazard Zone ». A notre arrivée, un couple d’anglais nous ont rapidement pris en stop et déposés à notre Chariot.

Le lendemain nous avions pour projet de gravir le 3ème et dernier sommet du parc, le Mt Ruapehu, or le temps ne nous a pas gâtés, et nous avons préféré annuler notre excursion par peur de ne rien voir en haut, ni notre chemin, ni même la vue panoramique (intérêt premier de la rando). Nous nous sommes donc « reposés » en effectuant de petites balades afin de découvrir d’autres curiosités du parc (encore une cascade) et d’autres sites utilisés par P. Jackson dans son film  (notamment Meads wall où Gollum sautent sur les deux hobbits en pleine nuit et se fait capturer et Mangwhero Falls où ce même Gollum attrape un poisson dans une piscine naturelle.)



Finalement nous n’aurons passé que 2 jours dans ce parc qui aurait pu en mériter bien plus, mais nous sommes enchantés d’avoir réalisé toutes ces marches. C’est donc les yeux remplis de belles images et les poumons plein d’air frais que nous prenons la route du sud, en direction de Palmeston North, pour la suite de nos aventures.

 

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