Otavalo est au Nord de Quito, quelques heures de bus et nous
voici arrivés. Après avoir trouvé notre point de chute une visite à l’office de
tourisme s’est avérée nécessaire pour organiser notre séjour ici.
Sur les conseils de l’Office de tourisme, nous avons gouté le
meilleur Yamor de la ville. Le Yamor est un plat typique d’Otavalo,
particulièrement populaire lors des Fiesta del Yamor qui se déroulent juste en
ce moment ! (Bon ok, on a fait exprès d’être à Otavalo début septembre).
C’est l’occasion pour Otavalo et sa région d’organiser des concerts de musique,
l’élection de Miss Yamor, 10kms de course à pied, etc. Le Yamor, le plat, est
lourd et riche. Il est composé de purée de pommes de terre (mais sous forme de
boulettes, revenues dans l’huile), de maïs sous différentes formes (graines de
maïs grillées, d’autres soufflées), de porc bien cuit, de salade, d’haricots.
Bref, une petite portion chacun nous a suffi !
Nous savons que se déroulent ici des combats de coqs (âmes
sensibles, s’abstenir !). Curieux de voir cette tradition, nous nous sommes
renseignés, et sans nous donner trop de détails, l’office de tourisme nous a
envoyé à la Galleria en nous précisant que c’était interdit désormais, mais
qu’on pouvait toujours aller voir. Une fois à la Galleria, nous avons demandé à
un passant le programme. Il y a effectivement des combats de coqs cette
après-midi. Nous sommes donc entrés dans une mini-arène, pour coq ! Le
spectacle se déroule, chaque semaine, toute l’après-midi du samedi et attire de
nombreux passionnés, jeunes et moins jeunes. Les premiers propriétaires sont
arrivés, ont installé leurs coqs dans les cages. Après la pesée, la comparaison
de deux coqs adversaires (taille, race, poids), nous avons assisté à la pause
des « éperons » sur les pattes des « galleros ». Ce sont
des pics de quelques centimètres, mais très aiguisés solidement fixés par de la
cire ou de la glue et du scotch de couleur.
Les coqs sont fin prêts et entrent en piste. Le combat dure
au maximum 12 minutes, mais les 3 que nous avons vu n’ont jamais dépassé 5
minutes chacun. Bon, vous l’aurez compris, le but est de mettre KO (à mort)
l’un des deux coqs, à coup de becs, de pattes et donc d’éperons, pendant que
les spectateurs parient sur le vainqueur.
Lors de notre passage en début d’après-midi, l’arène n’était
pas très remplie, mais les spectateurs sont tout de même essentiellement
masculins. Dans la soirée, l’arène doit être pleine, l’ambiance doit être
survoltée et les paris doivent s’envoler !
Nous avons eu la chance de rencontrer Marcelo, un habitué,
tant des combats de coqs que de la bouteille. Les combats de coqs sont
apparemment toujours accompagnés de boissons alcoolisées. Il parlait anglais et
a été notre guide, il nous a expliqué tout un tas de choses sur cette pratique.
Sympathique et jovial, il a été de bonne compagnie.
Bref, qu’on soit pour ou contre, c’est avec curiosité que
nous avons assisté à ce spectacle, qui est dans la culture des équatoriens,
mais qui sera peut être interdit par le gouvernement dans les années à venir…
Les combats de coqs clandestins, eux, continueront certainement d’exister.
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