lundi 8 septembre 2014

Otavalo – les festivités

Otavalo est au Nord de Quito, quelques heures de bus et nous voici arrivés. Après avoir trouvé notre point de chute une visite à l’office de tourisme s’est avérée nécessaire pour organiser notre séjour ici.

Sur les conseils de l’Office de tourisme, nous avons gouté le meilleur Yamor de la ville. Le Yamor est un plat typique d’Otavalo, particulièrement populaire lors des Fiesta del Yamor qui se déroulent juste en ce moment ! (Bon ok, on a fait exprès d’être à Otavalo début septembre). C’est l’occasion pour Otavalo et sa région d’organiser des concerts de musique, l’élection de Miss Yamor, 10kms de course à pied, etc. Le Yamor, le plat, est lourd et riche. Il est composé de purée de pommes de terre (mais sous forme de boulettes, revenues dans l’huile), de maïs sous différentes formes (graines de maïs grillées, d’autres soufflées), de porc bien cuit, de salade, d’haricots. Bref, une petite portion chacun nous a suffi !





Nous savons que se déroulent ici des combats de coqs (âmes sensibles, s’abstenir !). Curieux de voir cette tradition, nous nous sommes renseignés, et sans nous donner trop de détails, l’office de tourisme nous a envoyé à la Galleria en nous précisant que c’était interdit désormais, mais qu’on pouvait toujours aller voir. Une fois à la Galleria, nous avons demandé à un passant le programme. Il y a effectivement des combats de coqs cette après-midi. Nous sommes donc entrés dans une mini-arène, pour coq ! Le spectacle se déroule, chaque semaine, toute l’après-midi du samedi et attire de nombreux passionnés, jeunes et moins jeunes. Les premiers propriétaires sont arrivés, ont installé leurs coqs dans les cages. Après la pesée, la comparaison de deux coqs adversaires (taille, race, poids), nous avons assisté à la pause des « éperons » sur les pattes des « galleros ». Ce sont des pics de quelques centimètres, mais très aiguisés solidement fixés par de la cire ou de la glue et du scotch de couleur.

Les coqs sont fin prêts et entrent en piste. Le combat dure au maximum 12 minutes, mais les 3 que nous avons vu n’ont jamais dépassé 5 minutes chacun. Bon, vous l’aurez compris, le but est de mettre KO (à mort) l’un des deux coqs, à coup de becs, de pattes et donc d’éperons, pendant que les spectateurs parient sur le vainqueur.

Lors de notre passage en début d’après-midi, l’arène n’était pas très remplie, mais les spectateurs sont tout de même essentiellement masculins. Dans la soirée, l’arène doit être pleine, l’ambiance doit être survoltée et les paris doivent s’envoler !

Nous avons eu la chance de rencontrer Marcelo, un habitué, tant des combats de coqs que de la bouteille. Les combats de coqs sont apparemment toujours accompagnés de boissons alcoolisées. Il parlait anglais et a été notre guide, il nous a expliqué tout un tas de choses sur cette pratique. Sympathique et jovial, il a été de bonne compagnie.


Bref, qu’on soit pour ou contre, c’est avec curiosité que nous avons assisté à ce spectacle, qui est dans la culture des équatoriens, mais qui sera peut être interdit par le gouvernement dans les années à venir… Les combats de coqs clandestins, eux, continueront certainement d’exister.



















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