Notre arrivée dans la capitale namibienne, Windhoek, s’est faite de bonne heure, bien qu’avec un peu de retard sur l’heure annoncée. Le chauffeur qui devait nous attendre à notre arrivée semble ne pas être là, ou PLUS être là. Tant pis, nous trouverons notre chemin à pied, comme souvent, puis entre nous, c’est bien la dernière fois que nous portons nos gros sacs ! Après un crochet par le centre pour un petit dej’ énergisant et des cartes de la ville et du pays, nous prenons le chemin de notre loueur, chez qui nous devons récupérer un beau 4x4.
Voilà enfin la bête !
Un bien beau 4x4, un Toyota Hilux tout blanc (bien qu’un peu tonché
de partout) équipé de 2 tentes sur le dessus et de tout le
nécessaire de camping pour 5 ! Pourquoi 5 ? Parce que nous
récupérons demain Valentin (le frère de Romain), Jamot et Kentin
pour partager ces 3 dernières semaines. Nous faisons donc le
check-in de la voiture, en faisant attention à tous les détails et
écoutons bien tous les conseils (comme ne pas rester en 4 roues
motrices trop longtemps et surtout pas sur le bitume.) Ça s’annonce
extra ! Let’s go !!
Nous avons devant nous un
peu de temps et même une nuit pour aménager le 4x4 comme bon nous
semble, tester le matériel et voir comment nous nous en sortirons à
5. On trouve donc une aire tranquille à quelques dizaines de
kilomètres de la ville, pour y passer la nuit. Verdict au petit
matin : tout fait l’affaire bien que les duvets fournis soient
très légers. Ce sont de simples couvertures et cette nuit la
condensation dans la tente a gelé. Heureusement, tout le monde a
emporté son duvet.
La matinée précédant
l’arrivée des copains fût bien remplie : Faire d’énormes
courses pour nourrir tout ce beau monde et satisfaire chacun, avec de
beaux apéros de prévu. Faire le plein d’eau et le plein
d’essence. Et enfin repasser chez le loueur pour régler le tout
premier souci technique (quand on actionne les essuies glace, un
fusible grille…)
24 Juillet 2015 :
Voilà maintenant 1 an, jour pour jour que j’ai quitté la maison,
en compagnie de Cécile, prêt à arpenter le monde. Aujourd’hui me
voilà toujours en vadrouille, au milieu de nulle part, avec mon sac
à dos et mes potes. L’envie de rentrer se fait bien sûr sentir,
mais ma soif d’aventure et ma curiosité sont toujours présentes.
La nuit suivante s’est
passée non loin de l’un des plus beaux parcs d’Afrique, Etosha
Park, qui est évidemment au programme des trois prochains jours. Le
parc d’Etosha accueillait, il y des millions d’années, un
immense lac qui est aujourd’hui asséché et qui a laissé derrière
lui une étendue marécageuse et salée, parsemée de piscines en
saison des pluies ou même entièrement recouvert par 10cm d’eau
lors des périodes très humides. La zone touristique s’étend au
sud de cette aire-là.
Lors du premier jour,
nous avons parcouru pas moins de 270kms, principalement dans la
partie ouest du parc, là où le flux touristique est sûrement
moindre. La chance nous a souri d’entrée, puisque nous avons pu
observer dès le matin de jeunes lions à la crinière encore
discrète faisant la sieste à l’ombre des arbres. Nous croisons
aussi bon nombre de zèbres (facilement repérables avec leurs
énormes postérieurs), des girafes et des oryx, un bel animal aux
longues cornes droites que nous découvrons pour la première fois
puisqu’il n’est pas présent en Afrique du Sud.
La pause du déjeuner s’est déroulée dans un espace prévu et sécurisé par de hautes clôtures. Un léger apéro et un bon barbeuc’ ont récompensé les efforts de Jamot après sa première expérience de conduite dans cette aire de repos. A ré expérimenter !
L’après-midi, d’autres
animaux se sont montrés comme des éléphants s’abreuvant à un
point d’eau, des gazelles en tout genre et aussi un rhino… vite
apeuré par notre présence et qui s’enfuira à travers les
arbustes. Après quelques heures de safari, il faut penser à rentrer
à notre camp, celui d’Halali, pour un autre apéro-barbeuc’ !
Il y a pire comme vie !
Le lendemain, nous avons
exploré les grands environs du camp en croisant les locataires
habituels, des chacals, d’étranges oiseaux et même des petits
rongeurs. D’énormes nids construits par de tout petits oiseaux ont
aussi attiré notre attention, par leur forme complexe et leur
fragilité apparente.
Le soir venu, à notre
camp de Ojakarando cette fois-ci, nous veillons un peu au bord d’un
point d’eau aménagé, éclairé par des spots, et accessible à
pied. Ici, le soir, les animaux viennent se désaltérer, comme ces
groupes de girafes et ces éléphants solitaires qui se sont
succédés, au milieu desquels se faufilent avec prudence les petites
gazelles et les chacals. Ces derniers n’hésitent pas à rentrer
dans l’enceinte du camp… sûrement à la recherche de nourriture.
Le dernier spectacle à avoir eu lieu est celui de trois rhinocéros
se désaltérant dont deux jouaient ou se taquinaient en feintant des
charges. Amusant et intimidant à la fois !
En ce dernier jour dans la réserve nous avons eu la chance de croiser un 4x4 de touristes où le guide nous a gentiment montré un lion, qui dormait comme souvent, à quelques mètres seulement. Sans lui nous serions passés à côté sans le voir. Ouf ! Puis le félin s’est redressé et a commencé à s’éloigner… C’est bel et bien sur ses quatre pattes que le lion déploie toute sa majesté. Complètement obnubilés par le lion, nous avons failli louper les quelques éléphants qui se rafraîchissaient au point d’eau, situé juste à quelques dizaines de mètres de nous.
En quittant le parc par
le nord, le gardien essaye d’intimider Quentin pour lui faire payer
une pseudo amende… mais nous n’avons pas cédé et avons pu
quitter le parc sans soucis. Nous reprenons nos habitudes de camping
sauvage et passons la nuit le long d’un enclos fait de branchages
épineux.
Après ces quelques jours
de safari, un arrêt courses alimentaires et nouvelles aux familles
s’impose et pour cela nous faisons une halte à Ondangwa. Il est
difficile de trouver une connexion internet ou un gros supermarché
dans ces petits villages. Finalement, après moult essais, un resto
et sa salle de conférence équipée du wifi feront l’affaire. Un
rapide passage par Ongongo pour faire les réserves de nourriture et
d’eau (dans un jerrican qui fuit…) avant de s’enfoncer dans le
Kunene. Nous passons par un « contrôle vétérinaire »,
où l’on vous demande simplement de sortir de la voiture et de vous
essuyer les semelles sur un tissu gorgé d’eau ou de produit. Nous
sommes toujours sceptiques sur l’utilité de ces contrôles.
Après quoi, c’est le
début des pistes en direction d’Epupa Falls, le long de la
frontière angolaise.