samedi 11 juillet 2015

Eastern Cape – Addo Elephant Park

La route côtière ne présente que peu de points d’intérêt au sud de Durban, mais nous avons du temps devant nous et refusons de traverser toute une partie du pays sans s’arrêter y jeter un œil. Nous ferons donc deux petites haltes.

La première a été à Port St John’s, un petit bourg niché entre les collines verdoyantes, encore épargné par le tourisme de masse. Rien ne semble être fait pour nous d’ailleurs, ce qui rend peut-être cette petite ville attachante. Il paraitrait aussi que les touristes sont tenus à l’écart par les requins, voraces dans le coin, qui ont fait élire leur plage « la plus dangereuse du monde » avec 1 mort/an… Ne nous emballons donc pas non plus !

N’ayant aucune intention d’aller défier les requins sur leur territoire, nous sommes restés sur le nôtre, et sommes allés admirer le point de vue depuis le phare tout proche. Un homme s’y trouvait, il nous affirme qu'il a vu des baleines, au pied de la falaise du phare, hier matin à l’aube… Tant pis, nous gardons ça pour une prochaine fois !

En roulant encore quelques heures on arrive à East London, qui  ne sera pour nous qu’une étape pour donner des nouvelles, boire un verre et y passer la nuit. Comme un lot de consolation pour les baleines ratées de l’avant-veille nous apercevons un petit groupe de dauphins, nageant non loin de la plage.

Encore plus loin sur la route du cap, se trouve un parc dédié au plus gros mammifère terrestre, l’Addo Elephant Park. Un safari de plus, qui nous réussit toujours autant !


Les premiers à se montrer sont bien évidemment les éléphants, par troupeaux entiers, monopolisant la piste sur laquelle nous roulons. Nous en avons compté 17 à un moment donné, sur notre chemin… Dans ce cas, impossible de forcer le passage, c’est bien eux les plus gros… Il nous faut simplement attendre qu’ils se bougent ! A un autre moment, deux éléphants jouaient ou se battaient au beau milieu de la route, s’élançant l’un vers l’autre avec vigueur en mêlant leurs trompes. Parfois, l’un d’eux reculait. Là aussi, mieux vaut ne pas être trop près, mais bien prêt à reculer à vive allure au moindre mouvement suspect… Nous avouons avoir eu deux ou trois coups de chaud lorsque l’éléphant nous regarde d’un air peu rassurant, bat des oreilles, puis fait un pas vers nous… Finalement, aucune charge à déclarer !


Nous avons aussi pu apercevoir quelques buffles et leurs cornes formant un casque, de nouvelles antilopes encore jamais aperçues, les Redbucks, aux cornes moins jolies que l’impala ou le kudu. Présents en grand nombre ici, nous avons aussi apprécié regarder les phacochères, petite bête laide mais attachante, détalant au petit trot, la queue droite au moindre bruit. Puis nous avons pu voir un drôle d’oiseau, un vrai cette fois, l’autruche. La différence de sexe est flagrante, même de loin : les femelles portent un plumage grisâtre tandis que les mâles sont recouvert par un sublime plumage noir, utilisé autrefois dans la mode. Elles peuvent aussi courir à toute vitesse, un peu dans tous les sens, sans donner l’impression de savoir où elles vont.

 

Mais une fois de plus, notre journée allait être sublimée par un animal qui se laissait désirer : le roi de la savane, le lion.

 

Wouhouuuuuuuuuuuuuuuuu !! Ça y est, nous l’avons vu ! Le fameux lion qui recouvre toutes les brochures de safari du pays, celui que nous cherchons dans la brousse pendant des heures à en perdre espoir. Et finalement, ils sont deux à se montrer, marchant tranquillement le long de la route avant de se poser dans l’herbe rase pour s’accorder une petite sieste. Les gros matous sont impressionnants de par leur taille, celle de leurs pattes, leurs crinières (encore plus épaisses que celles que nous portons actuellement). Les voyant s’allonger, puis rugir de temps à autres, nous nous demandions si nous ne verrions pas les lionnes revenir de la chasse avec le déjeuner dans la gueule… Nous avons donc longtemps attendu qu’il se passe quelque chose… En vain !


 

Comme si cela ne suffisait pas à notre journée, peu de temps avant la fermeture du parc nous avons croisé un groupe de chasseurs quadrupèdes : 3  guépards, toujours sur la route, scrutaient les environs apparemment à la recherche de leur diner. Le premier ne quittait pas la route, et marchait paisiblement, tandis que les deux autres balayaient le secteur en s’enfonçant dans les forêts et en revenant à toute vitesse. Tous s’attendaient, comme un vrai commando préparant son attaque. En les suivant pendant plusieurs centaines de mètres, nous avons fini par arriver sur la plaine, leur terrain de jeu. Tout proche, un troupeau de Redbucks broute en toute quiétude, sans se savoir observé par nos 3 affamés. Quelques instants plus tard, toutes les gazelles sont tournées vers nous, les chasseurs sont repérés, ils abandonnent pour ce troupeau. En se remettant en route pour la chasse, ils ont croisé la route d’un malheureux bébé antilope avec lequel les guépards ont semblé jouer l’espace d’un instant. Elle n’aura pas survécu longtemps aux pattes de ses prédateurs et finira rapidement engloutie. Une minuscule proie pour 3 estomacs de chasseurs, cela semble peu et nous pensons qu’un second service est prévu ! Malheureusement pour nous, nous ne pouvons guère assister plus longtemps aux hostilités, il nous faut quitter le parc avant la nuit noire.

 

Demain nous retournons sur le littoral, ses grosses vagues, ses surfeurs, sa côte sauvage…

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