Nous
nous sommes accordés une journée entre nos deux safaris au Kruger Parc, et ce
fût l’occasion de donner quelques nouvelles aux proches, et aussi de parcourir
un peu les environs.
Ça tombe plutôt bien, dans le coin a été taillé par le fil
du temps et le fil de l’eau le 3ème plus grand canyon du monde, le Blyde
River Canyon. (Tout le monde n’a pas pu voir le Grand Canyon…) Finalement, des
points de vue le long de la route, les paysages sont grandioses mais loin de ce
que nous imaginions. (Grand Canyon peut-être justement…) Une rapide escale aux
« piscines des géants », ne nous a pas plus emballés, peut-être à cause
du manque d’eau. En effet, ces gros bassins naturels ont été creusés par les
galets trimballés dans le torrent et se remplissent d’eau en se déversant les
uns dans les autres…. Mais lorsque l’eau n’est pas abondante, le spectacle est
sans doute moindre.
Notre
deuxième journée au sein du Kruger, à l’extrême sud du parc, n’a pas été aussi
riche en animaux que le fût la première, bien qu’un autre animal nous ait
impressionnés par sa majesté, sa taille, et celle de ses cornes : le grand
kudu. (Une photo devrait suffire à vous convaincre.) Cette grande antilope
pouvant mesurer 1m50 au garrot pourrait paraître facile à voir, si elle n’était
pas bien moins rependue que sa cousine l’impala.
Nous
croiserons nos animaux « habituels » devenu presque familiers…
ainsi que de drôles d’oiseaux sortis de Jurrasic Park et un bel aigle perché sur
son arbre. Le long de la route il n’est vraiment pas rare de croiser une horde
de singes (les vervets, ou singes verts). Etant souvent apeurés par la voiture,
ils peuvent avoir de vives réactions, et le tout est juste de ne pas les
écraser.
Moins
riche en animaux donc, mais pas en émotions… Et oui !
En
temps normal, nous ne ménageons pas vraiment notre voiture, on dort et dîne
parfois dedans, on emprunte des pistes défoncées, etc… Mais là nous avons, j’ai sorti le grand jeu en voulant rejoindre un petit point de vue. Avançant à
faible allure, j’ai réussi à ensabler la voiture, puis à empirer la chose en
essayant de la sortir. Résultat : la voiture coincée dans 15 cm de sable
jusqu’au châssis, nous deux légèrement inquiets au son d’un grognement animalier
lorsque nous tentions de la dégager dehors (où il est normalement interdit de
quitter son véhicule), et un Romain couvert de sable en essayant de pousser.
Une chose est sûre, nous avons besoin d’aide !! Heureusement pour nous, un
jeune groupe guidé passait par là et à 6 avec la bonne technique, ça été un jeu
d’enfant ! Nous voilà repartis !
Du
coup, pour nous remettre de nos émotions, le soir venu, la chance nous a donné
un petit coup de pouce…
Prenant
exemple sur l’avant dernière nuit, nous nous adressons à la porte de sortie du
parc en demandant si la route est sécurisée de ce côté-ci du parc et sinon,
s’il est possible de garer notre voiture juste à côté de la cabane des gardes
et de dormir dedans, S’en est suivi un interminable sketch.
Notre
première interlocutrice nous invite à questionner la manager au bureau, qui
nous répondra par un franc et direct
« non, c’est interdit ! ». Résignés, nous posons quand même la
question à un second garde. Celui-ci semble plus aidant, il en parle à son
collègue, puis appelle son manager, et finit par discuter avec nous en
attendant la réponse de son supérieur. Au bout de 10min, l’homme me tend le
téléphone afin que j’explique la situation à l’intéressé. Ha, nous voilà
maintenant envoyés vers le chef du bureau. Celui-ci mettra un petit moment à se
montrer mais nous pensons que cela en vaut la peine. Il nous demande pourquoi
nous n’avons pas réservé de logement dans le parc (vu les prix, même pas en
rêve ! Puis nous dormons très bien dans notre voiture), puis combien
sommes-nous prêts à payer pour la nuit (Absolument rien ! On demande juste
une place où garer notre voiture pour la nuit, sinon on prend la route…). Notre
homme comprend notre situation et finit par être d’une extrême générosité en
nous tendant les clefs de son dernier bungalow libre pour la nuit (3 lits
simples, des couettes de folies, une douche de malade, l’électricité et même
une kitchenette à l’extérieur…) Bref, un luxe offert par le parc, alors que
nous ne demandions qu’une place de parking. (Que nous avons aussi, devant le
bungalow, pour la voiture seule !) Seule condition à ça, partir tôt demain
matin.
Ça
tombe plutôt bien puisque nous prenons la route pour le Swaziland, un toute
petit état méconnu, perdu entre l’Afrique du Sud et le Mozambique.
On the road again !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire