Après
une troisième nuit dans la voiture (déjà !) et les formalités d’entrée
dans le parc, nous y voilà, le célèbre parc Kruger. Ce parc est le plus ancien
d’Afrique puisqu'il a été créé il y a plus de 100 ans, et c’est aussi l’un des plus
grands, puisqu’il s’étend sur 350kms du nord au sud et 60 d’est en ouest, ce
qui explique pourquoi nous y passerons 2 jours pleins.
Côté
animaux, il en abrite forcément une quantité et une diversité folle, mais les
plus mythiques sont sans doute ceux qu’on appelle les « Big Five »,
les cinq plus gros et emblématiques mammifères africains qui sont l’éléphant,
le rhinocéros, le léopard, le lion ainsi que le buffle. A noter,
malheureusement, que seul le buffle ne fait pas parti de la liste rouge des
espèces en danger.
Lors
de nos deux journées dans la moitié sud du parc nous avons observé beaucoup
d’animaux déjà croisés dans le Pilanesberg, et certains captent encore facilement
notre attention… d’autres un peu moins. Nous n’avons pas pu observer
l’intégralité des Big Five, seul le léopard est resté caché. Il reste donc
l'un de nos objectifs du voyage. Même les lions, pourtant très paresseux la
journée se sont un peu montrés. Une demi-tête et une autre oreille entre deux
touffes d’herbes dans la brousse sont parfois la seule chose que l’on aperçoit
de ces bêtes. A part si vous avez autant de chance que nous…
En
fin de journée, après déjà de longues heures à observer tous types d’animaux
sauvages, on aperçoit plusieurs 4x4 stoppés le long de la route, et c’est un
signe évident de la présence de quelque-chose, d’un animal…. Reste à savoir
lequel. Et bien celui-ci ne s’est pas fait prier très longtemps. Sur la route, à
quelques mètres des voitures seulement, un guépard marchait paisiblement,
s’arrêtant de temps en temps pour observer ses environs.
[Un
guépard quoi !!!! Non mais je venais de voir un guépard ?!?! Mon
animal préféré quand j’étais môme !! Et celui dont j’avais lu et gardé le
Science et Vie Junior ?! Je n’en revenais tout simplement pas !
J’étais redevenu un enfant l’espace d’un instant !]
Mais
notre nouvel ami comptait bien se donner en spectacle et nous impressionner encore plus que ce que nous l’étions déjà ! Le moins que l’on puisse
dire c’est qu’il a réussi haut la
patte !
D’abord,
il a grimpé sur un plot en béton pour se donner de la hauteur, y est resté
quelques instants puis est redescendu en poursuivant dans sa direction initial.e
Sans hésiter, nous le suivons à toute petite vitesse en voiture, en priant pour
qu’il reste dans notre champ de vision.
Nous
comprenons son jeu lorsque nous apercevons à quelques mètres de là, un petit
troupeau d’impalas broutant en toute tranquillité. Il semblerait que ça soit le
temps de chasser ! (Le guépard est le seul des félins à ne pas chasser la
nuit, mais le jour. Chance pour nous !) Il continue d’avancer jusqu’à être
suffisamment proche pour son attaque, puis il se tapit dans l’herbe… Puis il
bondit sur le troupeau, et en attrape une petite innocente à la gorge. Les
autres détalent à toute vitesse, espérant sauver leur peau ! En traversant
la route, certaines glissent sur goudron dont elles n’ont pas l’habitude. Le
guépard ne lâche pas sa proie (qui aurait bien du mal à s’échapper…), et s’en
va plus loin ! Le troupeau de gazelles, lui, a fait demi-tour, et suit
désormais le félin (à distance tout de même) en « pleurant » la
disparition de l’un d’entre eux. Le prédateur finit par grimper dans un bel
arbre et s’installer sur une branche pour déguster son diner. Bon ap’ !
Quelques
petites minutes seulement après cette scène de chasse, se sont présentés d’autres
animaux, restés discrets jusque maintenant : les hyènes. Celles-ci sont
apparues toutes proches de la route, et ne semblaient pas vouloir chasser, mais
plutôt attendre les restes du festin du guépard en s‘asseyant en bas de son
arbre.
L'heure
de fermeture du parc correspond au crépuscule, et si vous n’avez prévu aucune
nuit à l’intérieur du parc, dans un camping ou un luxueux lodge, alors vous
êtes invités à quitter le parc avant cette heure-là. Sauf, que les distances
sont immenses dans le parc, et que nous ne roulons en moyenne qu’à 30 ou
40km/h… on attrape donc facilement du retard… C’est ce qui nous a valu de finir
la route de nuit, en nous faisant gentiment gronder par plusieurs gardes du
parc guidant des safaris de nuit. Mais c’est aussi ce qui nous a permis
d’assister à une belle rencontre…
En
poursuivant notre route, à la lueur des phares, nous devinons trois silhouettes
avant de nous retrouver face à trois lionnes remontant la route,
tranquillement, ne prêtant aucun intérêt à notre véhicule, et certainement en
chemin pour leur partie de chasse nocturne. Les bêtes sont à quelques petits
mètres de nous et leur taille est impressionnante, bien plus charnue que
l’élancé guépard. A cet instant-là, après cette brève rencontre, on est
forcément sous le charme de la reine de la savane !
Nous
sortirons finalement avec presque 1h de retard mais un immense sourire aux
lèvres. Les agents du parc ne nous ferons que de petites remarques, mentionnant
encore le fait que ce soir exceptionnellement, nous échappons à l’amende. En
quittant le parc, nous trouvons une place proche de la route pour passer la
nuit. Lors de notre diner, une patrouille de police débarque en nous
conseillant vivement de changer de coin, car la route ici n’est vraiment pas
sûre. Comme tout bon agent du gouvernement semblerait-il, sa première question
concernait l’argent et fut de savoir combien nous étions prêts à payer pour
passer une nuit en sécurité ? Après de courtes explications, l’agent
finira par nous guider jusqu’à la petite réserve voisine, équipée d’un portail
gardé toute la nuit. Chouette ! Nous avons l’autorisation de dormir à
l’intérieur de la réserve, avec des gardes juste à nos côtés.
Après avoir grandement remercié notre agent de police,
nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire