lundi 6 juillet 2015

Kruger Park – 1ère partie

Après une troisième nuit dans la voiture (déjà !) et les formalités d’entrée dans le parc, nous y voilà, le célèbre parc Kruger. Ce parc est le plus ancien d’Afrique puisqu'il a été créé il y a plus de 100 ans, et c’est aussi l’un des plus grands, puisqu’il s’étend sur 350kms du nord au sud et 60 d’est en ouest, ce qui explique pourquoi nous y passerons 2 jours pleins.

Côté animaux, il en abrite forcément une quantité et une diversité folle, mais les plus mythiques sont sans doute ceux qu’on appelle les « Big Five », les cinq plus gros et emblématiques mammifères africains qui sont l’éléphant, le rhinocéros, le léopard, le lion ainsi que le buffle. A noter, malheureusement, que seul le buffle ne fait pas parti de la liste rouge des espèces en danger.

 



Lors de nos deux journées dans la moitié sud du parc nous avons observé beaucoup d’animaux déjà croisés dans le Pilanesberg, et certains captent encore facilement notre attention… d’autres un peu moins. Nous n’avons pas pu observer l’intégralité des Big Five, seul le léopard est resté caché. Il reste donc l'un de nos objectifs du voyage. Même les lions, pourtant très paresseux la journée se sont un peu montrés. Une demi-tête et une autre oreille entre deux touffes d’herbes dans la brousse sont parfois la seule chose que l’on aperçoit de ces bêtes. A part si vous avez autant de chance que nous…



En fin de journée, après déjà de longues heures à observer tous types d’animaux sauvages, on aperçoit plusieurs 4x4 stoppés le long de la route, et c’est un signe évident de la présence de quelque-chose, d’un animal…. Reste à savoir lequel. Et bien celui-ci ne s’est pas fait prier très longtemps. Sur la route, à quelques mètres des voitures seulement, un guépard marchait paisiblement, s’arrêtant de temps en temps pour observer ses environs.


[Un guépard quoi !!!! Non mais je venais de voir un guépard ?!?! Mon animal préféré quand j’étais môme !! Et celui dont j’avais lu et gardé le Science et Vie Junior ?! Je n’en revenais tout simplement pas ! J’étais redevenu un enfant l’espace d’un instant !]

 Mais notre nouvel ami comptait bien se donner en spectacle et nous impressionner encore plus que ce que nous l’étions déjà ! Le moins que l’on puisse dire  c’est qu’il a réussi haut la patte !


D’abord, il a grimpé sur un plot en béton pour se donner de la hauteur, y est resté quelques instants puis est redescendu en poursuivant dans sa direction initial.e Sans hésiter, nous le suivons à toute petite vitesse en voiture, en priant pour qu’il reste dans notre champ de vision.

Nous comprenons son jeu lorsque nous apercevons à quelques mètres de là, un petit troupeau d’impalas broutant en toute tranquillité. Il semblerait que ça soit le temps de chasser ! (Le guépard est le seul des félins à ne pas chasser la nuit, mais le jour. Chance pour nous !) Il continue d’avancer jusqu’à être suffisamment proche pour son attaque, puis il se tapit dans l’herbe… Puis il bondit sur le troupeau, et en attrape une petite innocente à la gorge. Les autres détalent à toute vitesse, espérant sauver leur peau ! En traversant la route, certaines glissent sur goudron dont elles n’ont pas l’habitude. Le guépard ne lâche pas sa proie (qui aurait bien du mal à s’échapper…), et s’en va plus loin ! Le troupeau de gazelles, lui, a fait demi-tour, et suit désormais le félin (à distance tout de même) en « pleurant » la disparition de l’un d’entre eux. Le prédateur finit par grimper dans un bel arbre et s’installer sur une branche pour déguster son diner. Bon ap’ !

Quelques petites minutes seulement après cette scène de chasse, se sont présentés d’autres animaux, restés discrets jusque maintenant : les hyènes. Celles-ci sont apparues toutes proches de la route, et ne semblaient pas vouloir chasser, mais plutôt attendre les restes du festin du guépard en s‘asseyant en bas de son arbre.


L'heure de fermeture du parc correspond au crépuscule, et si vous n’avez prévu aucune nuit à l’intérieur du parc, dans un camping ou un luxueux lodge, alors vous êtes invités à quitter le parc avant cette heure-là. Sauf, que les distances sont immenses dans le parc, et que nous ne roulons en moyenne qu’à 30 ou 40km/h… on attrape donc facilement du retard… C’est ce qui nous a valu de finir la route de nuit, en nous faisant gentiment gronder par plusieurs gardes du parc guidant des safaris de nuit. Mais c’est aussi ce qui nous a permis d’assister à une belle rencontre…


En poursuivant notre route, à la lueur des phares, nous devinons trois silhouettes avant de nous retrouver face à trois lionnes remontant la route, tranquillement, ne prêtant aucun intérêt à notre véhicule, et certainement en chemin pour leur partie de chasse nocturne. Les bêtes sont à quelques petits mètres de nous et leur taille est impressionnante, bien plus charnue que l’élancé guépard. A cet instant-là, après cette brève rencontre, on est forcément sous le charme de la reine de la savane !


Nous sortirons finalement avec presque 1h de retard mais un immense sourire aux lèvres. Les agents du parc ne nous ferons que de petites remarques, mentionnant encore le fait que ce soir exceptionnellement, nous échappons à l’amende. En quittant le parc, nous trouvons une place proche de la route pour passer la nuit. Lors de notre diner, une patrouille de police débarque en nous conseillant vivement de changer de coin, car la route ici n’est vraiment pas sûre. Comme tout bon agent du gouvernement semblerait-il, sa première question concernait l’argent et fut de savoir combien nous étions prêts à payer pour passer une nuit en sécurité ? Après de courtes explications, l’agent finira par nous guider jusqu’à la petite réserve voisine, équipée d’un portail gardé toute la nuit. Chouette ! Nous avons l’autorisation de dormir à l’intérieur de la réserve, avec des gardes juste à nos côtés.

Après avoir grandement remercié notre agent de police, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire