vendredi 31 juillet 2015

NAMIBIE – De Windhoek à Ongongo



Notre arrivée dans la capitale namibienne, Windhoek, s’est faite de bonne heure, bien qu’avec un peu de retard sur l’heure annoncée. Le chauffeur qui devait nous attendre à notre arrivée semble ne pas être là, ou PLUS être là. Tant pis, nous trouverons notre chemin à pied, comme souvent, puis entre nous, c’est bien la dernière fois que nous portons nos gros sacs ! Après un crochet par le centre pour un petit dej’ énergisant et des cartes de la ville et du pays, nous prenons le chemin de notre loueur, chez qui nous devons récupérer un beau 4x4.

Voilà enfin la bête ! Un bien beau 4x4, un Toyota Hilux tout blanc (bien qu’un peu tonché de partout) équipé de 2 tentes sur le dessus et de tout le nécessaire de camping pour 5 ! Pourquoi 5 ? Parce que nous récupérons demain Valentin (le frère de Romain), Jamot et Kentin pour partager ces 3 dernières semaines. Nous faisons donc le check-in de la voiture, en faisant attention à tous les détails et écoutons bien tous les conseils (comme ne pas rester en 4 roues motrices trop longtemps et surtout pas sur le bitume.) Ça s’annonce extra ! Let’s go !!

Nous avons devant nous un peu de temps et même une nuit pour aménager le 4x4 comme bon nous semble, tester le matériel et voir comment nous nous en sortirons à 5. On trouve donc une aire tranquille à quelques dizaines de kilomètres de la ville, pour y passer la nuit. Verdict au petit matin : tout fait l’affaire bien que les duvets fournis soient très légers. Ce sont de simples couvertures et cette nuit la condensation dans la tente a gelé. Heureusement, tout le monde a emporté son duvet.



La matinée précédant l’arrivée des copains fût bien remplie : Faire d’énormes courses pour nourrir tout ce beau monde et satisfaire chacun, avec de beaux apéros de prévu. Faire le plein d’eau et le plein d’essence. Et enfin repasser chez le loueur pour régler le tout premier souci technique (quand on actionne les essuies glace, un fusible grille…)



Le moment tant attendu arrive enfin : on se retrouve à 5, entre potes ! Le voyage de deux loups solitaires se termine, nous voici maintenant une meute ! (cf. Very Bad Trip). Leur voyage semble s’être bien passé même si la tente accrochée à un des sacs a disparu. Peu importe, nous sommes entre nous et ça c’est génial ! Un petit apéro tout juste sorti de l’aéroport nous parait obligatoire ! Santé ! Nous passerons la nuit plus loin, pour la première fois à 5, dont un dans la voiture, à cause de cette tente perdue… Au réveil, les copains sont surpris de la fraicheur des nuits namibiennes en comparaison avec la canicule française.



Notre premier arrêt touristique se fera au Cheetah Conservation Fund (CCF), qui fait un formidable travail de prévention et de conservation pour sauver les guépards de Namibie. Ils ne sont plus que 15 000 en Afrique et seulement 3 000 à 4 000 en Namibie. Bien peu donc ! En plus d’accueillir des guépards, le CCF sensibilise les paysans aux divers moyens de se protéger des guépards et leur proposent des chiens capable de repousser efficacement les guépards. En fait le guépard n’est pas un combattant mais un fuyard, et ça tombe bien, il court vite. Nous avons pu en approcher quelque uns à travers un grillage lors du déjeuner : Harry, Hermione, Ron, Rainbow, ou encore Peter foncent sur leur gamelle dès lors que la porte leur est ouverte. Un spectacle amusant ! Le guépard à ses manière et refuse de manger de la viande traînant sur le sol poussiéreux, voilà pourquoi la viande est placée dans une gamelle qui reproduit (grossièrement) la carcasse d’un animal. En l’occurrence, il s’agit de viande d’âne.

 



24 Juillet 2015 : Voilà maintenant 1 an, jour pour jour que j’ai quitté la maison, en compagnie de Cécile, prêt à arpenter le monde. Aujourd’hui me voilà toujours en vadrouille, au milieu de nulle part, avec mon sac à dos et mes potes. L’envie de rentrer se fait bien sûr sentir, mais ma soif d’aventure et ma curiosité sont toujours présentes.

La nuit suivante s’est passée non loin de l’un des plus beaux parcs d’Afrique, Etosha Park, qui est évidemment au programme des trois prochains jours. Le parc d’Etosha accueillait, il y des millions d’années, un immense lac qui est aujourd’hui asséché et qui a laissé derrière lui une étendue marécageuse et salée, parsemée de piscines en saison des pluies ou même entièrement recouvert par 10cm d’eau lors des périodes très humides. La zone touristique s’étend au sud de cette aire-là.

Lors du premier jour, nous avons parcouru pas moins de 270kms, principalement dans la partie ouest du parc, là où le flux touristique est sûrement moindre. La chance nous a souri d’entrée, puisque nous avons pu observer dès le matin de jeunes lions à la crinière encore discrète faisant la sieste à l’ombre des arbres. Nous croisons aussi bon nombre de zèbres (facilement repérables avec leurs énormes postérieurs), des girafes et des oryx, un bel animal aux longues cornes droites que nous découvrons pour la première fois puisqu’il n’est pas présent en Afrique du Sud.

  

La pause du déjeuner s’est déroulée dans un espace prévu et sécurisé par de hautes clôtures. Un léger apéro et un bon barbeuc’ ont récompensé les efforts de Jamot après sa première expérience de conduite dans cette aire de repos. A ré expérimenter !

L’après-midi, d’autres animaux se sont montrés comme des éléphants s’abreuvant à un point d’eau, des gazelles en tout genre et aussi un rhino… vite apeuré par notre présence et qui s’enfuira à travers les arbustes. Après quelques heures de safari, il faut penser à rentrer à notre camp, celui d’Halali, pour un autre apéro-barbeuc’ ! Il y a pire comme vie !

   

Le lendemain, nous avons exploré les grands environs du camp en croisant les locataires habituels, des chacals, d’étranges oiseaux et même des petits rongeurs. D’énormes nids construits par de tout petits oiseaux ont aussi attiré notre attention, par leur forme complexe et leur fragilité apparente.

 






Le soir venu, à notre camp de Ojakarando cette fois-ci, nous veillons un peu au bord d’un point d’eau aménagé, éclairé par des spots, et accessible à pied. Ici, le soir, les animaux viennent se désaltérer, comme ces groupes de girafes et ces éléphants solitaires qui se sont succédés, au milieu desquels se faufilent avec prudence les petites gazelles et les chacals. Ces derniers n’hésitent pas à rentrer dans l’enceinte du camp… sûrement à la recherche de nourriture. Le dernier spectacle à avoir eu lieu est celui de trois rhinocéros se désaltérant dont deux jouaient ou se taquinaient en feintant des charges. Amusant et intimidant à la fois !


En ce dernier jour dans la réserve nous avons eu la chance de croiser un 4x4 de touristes où le guide nous a gentiment montré un lion, qui dormait comme souvent, à quelques mètres seulement. Sans lui nous serions passés à côté sans le voir. Ouf ! Puis le félin s’est redressé et a commencé à s’éloigner… C’est bel et bien sur ses quatre pattes que le lion déploie toute sa majesté. Complètement obnubilés par le lion, nous avons failli louper les quelques éléphants qui se rafraîchissaient au point d’eau, situé juste à quelques dizaines de mètres de nous.

En quittant le parc par le nord, le gardien essaye d’intimider Quentin pour lui faire payer une pseudo amende… mais nous n’avons pas cédé et avons pu quitter le parc sans soucis. Nous reprenons nos habitudes de camping sauvage et passons la nuit le long d’un enclos fait de branchages épineux.



Après ces quelques jours de safari, un arrêt courses alimentaires et nouvelles aux familles s’impose et pour cela nous faisons une halte à Ondangwa. Il est difficile de trouver une connexion internet ou un gros supermarché dans ces petits villages. Finalement, après moult essais, un resto et sa salle de conférence équipée du wifi feront l’affaire. Un rapide passage par Ongongo pour faire les réserves de nourriture et d’eau (dans un jerrican qui fuit…) avant de s’enfoncer dans le Kunene. Nous passons par un « contrôle vétérinaire », où l’on vous demande simplement de sortir de la voiture et de vous essuyer les semelles sur un tissu gorgé d’eau ou de produit. Nous sommes toujours sceptiques sur l’utilité de ces contrôles.

Après quoi, c’est le début des pistes en direction d’Epupa Falls, le long de la frontière angolaise.




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