En
poursuivant notre route, nous rejoignons la côte Est, bordée par l’océan
Indien, où se trouve par exemple la petite ville de St Lucia où nous faisons
halte. A peine entrés dans la ville que des panneaux nous mettent en garde sur
la possibilité de croiser, à la nuit tombée, des hippos et des crocos… en pleine
ville. Rassurant n’est-ce pas ? Le soir venu, en nous garant non loin de
la plage pour passer la nuit, nous avons justement aperçu deux yeux brillants
dans la lueur des phares… Pas de doute,
c’est un croco, qui, une fois repéré, se carapate vite. Peu importe, nous ferons à
diner à proximité de la voiture, et nous dinerons dedans ! Nous restons
méfiants !
Le
réveil n’avait pas été prévu si brutal, si festif et si matinal que ça ce
matin-là, mais une bande de Sud-Africains en avait décidé autrement. Il est 6h,
nous dormons à poings fermés, les premières lueurs du jour apparaissent petit à
petit mais le soleil ne perce pas encore à l’horizon. Pourtant, une dizaine de
jeunes débarque en voiture sur le parking, se gare, puis laisse tourner la
sono à fond, ignorant notre présence. Sauf qu’ici quand il y a de la musique,
on chante, on danse, on ri, on cri ! On finit donc par émerger et par
observer le spectacle qui s’intensifie. Désormais plus nombreux, ils ont tous
revêtu un habit, comme une grande toge, certains avec une croix chrétienne
dans le dos. Ensuite, tout ce beau monde s’est dirigé vers la plage où ils ont
encore dansé, jusqu’à finir dans l’eau pour certains à l’heure où le soleil se
levait. Groupe religieux ? Secte ? Nous ne saurons pas
vraiment !
En
tout cas, ce réveil à l’aube nous a permis d’accueillir les premiers raisons de
soleil sur fond d’océan… quelque chose d’impossible dans notre cher hexagone.
La
raison de notre venue dans cette ville est le parc côtier tout proche,
l’Isimangaliso Wetland Park, un joli mix de dunes, de forêts, d’étangs, de
plages… Un petit coin de paradis, pas encore défiguré par l’homme !
Lors
de notre petit parcours nous avons croisé finalement assez peu d’animaux (en
comparaison aux précédents parcs) mais nous retiendrons quand même les superbes
kudu qui ont bien eu la gentillesse de poser pour nous et de se laisser
contempler. Un pur moment !
Outre
les peureux vervets que l’on croise sur la route, il n’est vraiment pas rare de
se trouver à proximité de babouins (beaucoup plus gros), généralement présents
par intérêt. En effet, il est assez fréquent que ces singes s’invitent au
pique-nique des touristes, usant souvent de force et de méchanceté. Pour
preuve, même en faisant attention à ne pas trop sortir de nourriture, l’un
d’eux s’est approché de notre table en marchant, sans doute attiré par le seul
pain de mie sur la table. Mal lui en a pris, je l’ai envoyé valsé contre la
voiture au moment où il a voulu grimper sur la table. Du balai ! Les
locaux, plus équipés, possèdent des pistolets à billes et leur tirent dessus
au moindre doute depuis leur fauteuil. Assez efficace ! (En espérant
seulement qu’ils ne le confondent pas avec leur vrai revolver, autorisé ici,
qui lui, ferait des dégâts). Un autre animal peuplant les airs de pique-nique
est une petite fouine, qui nettoie parfaitement vos miettes, et va même
fouiller dans les poubelles. Ces boules de poils inoffensives sont encore plus
drôles lorsqu’elles débarquent en bande de 10, 15 ou 20 !
Lorsque
nous étions à peine arrivés dans le parc, nous avions croisé le chemin d’un
drôle d’oiseau… Ce drôle de spécimen est belge et est installé en Afrique du
Sud depuis le début de l’Apartheid. Un francophone ayant vécu cela, c’est une
aubaine, nous lui posons beaucoup de questions… Mais nous comprenons rapidement
que l’apartheid à laissé des traces, des idées, qui ne mourront peut-être
malheureusement jamais !
« L’apartheid
c’était la bonne époque ! Surtout pour les blancs… pas pour les
noirs !! Ahahaha ! »
« L’insécurité
c’est à cause des noirs, mais vous avez le même problème en Europe. »
« Les
noirs tuent juste pour 20 euros, ils n’ont pas de respect pour la vie. »
Est-il
vraiment entrain de débiter les absurdités que nous entendons ? Oui, oui,
et sans même se poser la question du choc que ça pouvait faire !
Bref,
heureusement, nous sommes passés à autre chose et avons passé une excellente
soirée sur la terrasse d’un café, entre bières et foccacha. Quoi de mieux pour
fêter les papas et l’arrivée de l’été (en France) ?!
Demain,
direction la grande ville côtière de Durban.
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