dimanche 26 octobre 2014

La Paz

Dans le bus qui nous y a emmené, nous essayons de réfléchir à quoi ressemblerait La Paz et à quelle autre capitale pourrait-elle se comparer. Nous avons rapidement eu notre réponse : aucune. Nous avons d’abord traversé en bus El Alto, une immense banlieue perchée dans les hauteurs de la ville, à 4000m d’altitude, regroupant pas moins de 800 000 habitants. Elle abrite aussi un marché gigantesque où règne un certain chaos : noir de monde, des dizaines de minibus essayant de se frayer un chemin et finalement restant coincés entre les échoppes. Ensuite, nous avons rejoint le centre-ville, quartier historique, 800m plus bas. Notre arrivée dans ce quartier s’est faite en musique, grâce aux fanfares des différentes écoles, mais aussi sous la pluie et la grêle… Bienvenue à la Paz !


Nous y avons passé 3 jours seulement, avec un programme peu chargé, car on fait rapidement le tour des lieux touristiques (même en crapahutant difficilement sur des pentes à 25% à presque 4000m…), mais d’après nous La Paz ne mérite pas que l’on s’y attarde plus de temps.

Après avoir aperçu le marché d’El Alto la veille, nous avons débuté notre visite en se rendant dans les différents marchés de la ville. Le premier,  le Mercado Lanza, un marché couvert  entièrement bétonné, à plusieurs étages, (sans grand charme donc !) dans lequel sont regroupés des dizaines et des dizaines de marchands, vendant de tout, des légumes jusqu’aux produits de beauté. Comme souvent dans les marchés, il s’y trouve aussi un « patio de comida », où l’on peut déjeuner sur le coin d’une table pour quelques bolivianos. Pour simplifier notre choix, la moitié des stands étaient fermés ce jour-là… mais c’est ainsi tous les jours semble-t-il ! Le second, vendant davantage d’artisanat est forcément plus touristique et s’étend dans les rues autour de l’église San Francisco, au bord de la place centrale, la Plaza de los Héroes. C’est dans ce quartier-marché que de nombreux touristes font leurs emplettes à bon marché : ponchos, bonnets, charangos… Nous y ferons seulement le change de nos derniers Nouveaux Soles. L’un des derniers marchés visités, mais pas le moins étonnant, est celui de Las Brujas, dit des Sorcières. Il s’y vend toutes sortes de remèdes : Coca sous toutes ses formes, pierres magiques, poudre de perlimpinpin et le plus étonnant des fœtus de lama (beurk !) qui sont généralement enterrés sous les nouvelles constructions. Nous avons fini par un marché plus moderne, le Supermarché, où nous avons pu trouver de quoi nous sustenter pour les prochains jours !


Place à la culture maintenant ! Nous avons visité le musée de la Coca et inévitablement de sa dérivée, la cocaïne. Très instructif et passionnant, même si leurs données ne semblent pas tout à fait à jour. Pour terminer notre visite, Cécile a pu essayer le bonbon à la Coca, qui a fini par lui anesthésier la bouche !

Pour compléter notre visite de La Paz, et aussi parce-que le temps ne se prêtait pas à la ballade (temps gris et grosses pluies par moment qui dévalaient les rues pentues), nous avons passé une demi-journée partagée entre 4 musées municipaux : Le musée des coutumes (folklores), celui du littoral bolivien, la casa de Murillo, et enfin celui des instruments musicaux qui a reçu toutes nos faveurs. Nous avons pu apprécier des représentations des grandes batailles qui ont marqué l’histoire, l’évolution du territoire ainsi que les fêtes traditionnelles.

En bref, La Paz ne nous laissera pas un souvenir impérissable, mais nous aura permis de prendre du temps pour nous et pour nos estomacs. =) C’est donc sans regret que nous prenons la route, de nuit,  pour Cochabamba afin de pouvoir rejoindre le parc naturel Toro Toro.


La Isla del Sol – Lac Titicaca

Après avoir fait un peu de change avec les nouveaux soles qui nous restaient, nous partons pour l’Ile du Soleil. Pour y aller, deux heures de bateau sur le lac sont nécessaires. Nous commençons à réaliser l’étendue et la beauté du lac qui alimente de nombreuses légendes.

Ce lac est le plus haut du monde, perché à 3800 mètres d’altitude. Il est partagé par le Pérou (55%) et la Bolivie (45%). Le Lac a la forme d’un puma (à l’envers sur une carte), d’où son nom le Lac Titicaca (prononcer « Titirharha »)  L’île du soleil porte très bien son nom puisque nous avons eu un ciel d’un bleu éclatant avec aucun nuage à l’horizon. L’intensité du soleil nous faisait presque oublier l’altitude ! Nous avons débarqué au port Sud de l’île avec pour projet de prendre le bateau retour le lendemain au nord. Même si l’île n’est pas très grande, passer une nuit au beau milieu du Lac Titicaca vaut le coup.


Après quelques heures de marche tranquille en plein soleil, et après m’être fait cracher dessus par un lama nerveux (il s’est pris une brassée par sa propriétaire !!) nous sommes arrivés au bout de l’île où il y a quelques ruines Inca, et avons trouvé un endroit idéal pour planter la tente cette nuit. C’est un peu venté, mais nous protégeons le coté de la tente par une rangée de pierres afin d’atténuer les effets du vent. Au cours de la balade nous avons eu une superbe vue sur la Cordillère Royale, située en Bolivie, et ses monts enneigés.


Attendant le coucher du soleil, je me reposais, tandis que Micka est parti affronter le Lac … Il voulait ramener de l’eau et EVENTUELLEMENT une bonne truite pour le diner ! Je m’en régalais d’avance … Mais 45 minutes plus tard, il est revenu bredouille (avec l’eau quand même). La raison ? Un fil de couture trop fragile, un trombone pas assez affuté pour faire un hameçon efficace, un « plomb » (= une pierre) faisant céder la ligne, mais surtout l’absence totale de poisson dans la zone … Un stage s’impose ! Tant pis, ça sera nouilles, cuisinées tout de même avec amour sous l’avancée de la tente.

Nous avons pu assister au coucher de soleil sur les montagnes bordant le Lac Titicaca. Nous pensions que d’autres campeurs viendraient planter leur tente, mais nous avons été seuls… Seuls et tous petits, sur une île qui compte plus de moutons que d’habitants, au milieu de l’immensité du Lac Titicaca. De notre campement, il nous était impossible de voir les rives du lac, de quelque côté que ce soit, tellement elles sont lointaines.


Nous nous sommes endormis tôt dans un silence de roi et même si le sol était un peu dur, nous avons dormi pas moins de 10h ! Réveillés, toujours dans un silence absolu, nous avons pliés bagage et sommes partis en direction du port. Quelques moments d’attente, au soleil, au bord du lac avec notre petit déjeuner, c’était parfait J


De retour à Copacabana, après une bonne truite au marché (pour compenser celle que Micka n’a pas pu pêcher) changement de décor ! Place à un spectacle surprenant : le baptême des voitures !! C’est la tradition selon laquelle, les boliviens et même leurs voisins péruviens, viennent faire bénir, par le prêtre, leur véhicule (extérieur ET intérieur, neuf ou tacot, ou les deux peu importe). La bénédiction s’accompagne de couronnes et pétales de fleurs, de cocardes, de riz, de cidre qui arrose le « carrosse », de pétards… cérémonie très étrange mais intéressante J


Désormais, direction La Paz, perchée à plus de 3200m.



mercredi 22 octobre 2014

PEROU – Lac Titicaca – BOLIVIE

Arrivés de bonne heure à Puno, au bord de lac Titicaca, nous avons un peu attendus avant d’être alpagués par un monsieur qui nous proposait un tour sur les îles flottantes ainsi que le trajet en bus l’après-midi pour Copacabana (en Bolivie). C’était justement le programme que nous avions envisagé ! Après un peu de négociation, nous bookons pour un départ aux iles à 8h30 du matin, juste le temps d’aller se promener dans la ville, qui se réveille à peine. Bon, nous n’avons pas accroché avec Puno qui ne présente aucun intérêt à notre avis, surtout tôt le matin … On a tué le temps en attendant notre départ pour les iles flottantes.


Ces îles se situent sur le lac à 30 minutes de bateau de Puno, et sont des îles artificielles, fabriquées en roseau où s’établissent des communautés. Si jamais vous vous posiez la question, comme leur nom l’indique, les îles flottent réellement, et ça se sent par endroit, le sol étant recouvert de multiples couches de roseau ! Les îles, une fois construites, sont fixées à des poteaux d’eucalyptus afin qu’elles ne dérivent pas jusqu’en Bolivie. La profondeur du Lac n’atteint que 3 mètres à cet endroit et permet donc la construction de ces îles. Elles sont très nombreuses, 3 500 personnes y habitent en permanence. Une île peut « vivre » entre 40 et 50 ans, après il faut en construire une autre (en moyenne un an pour la construction) et déménager les familles. Les îles sont bien sûr assez rudimentaires (maisons de roseau, pas d’eau courante, ni d’électricité), mais le confort moderne s’y installe tout de même grâce aux batteries. Chaque île a son chef qui dirige et règle les éventuels conflits sociaux. Si une famille pose des problèmes ou ne veut pas travailler, et bien la solution est simple : on découpe (à l’aide d’une longue scie) sa parcelle qui se sépare de l’île et devient ainsi indépendante ! Tout « l’archipel » est dirigé par un « sur-chef ».






Après toute une explication sur l’organisation sociale, sur les traditions, le chef de l’île nous explique la méthode de construction des îles et ses habitants nous présentent l’artisanat local. Nous nous rendons sur la plus grande île en reprenant notre bateau, mais certains ont préféré faire le trajet en barque, appelées « totora », mais aussi Mercedes Benz, en raison de leur confort pour les touristes. Les locaux, eux, utilisent des totora plus rudimentaires ! Ce sont des bateaux, tout de roseau construits.



Cette excursion nous a permis d’avoir une première vue du fameux Lac Titicaca dont nous profiterons d’avantage en Bolivie.

De retour sur la terre ferme nous prenons le bus pour la Bolivie, et plus précisément pour Copacabana. 3h de route et un passage de frontière de plus ! Là encore, le passage de la frontière a été très facile, les sacs à dos restent dans le bus, nous présentons le passeport, un coup de tampon de chaque côté et voilà. Toujours aucune question, ni aucune fouille, ni demande de document supplémentaire. Nous sommes ravis que cela se passe comme ça !

A Copacabana, le chauffeur de bus nous rappelle qu’il est une heure plus tard qu’au Pérou ! Ha oui c’est vrai, nous avions complètement oublié. Nous cherchons un hostel (ils ne manquent pas ici, c’est un lieu assez touristique). Nous nous rendons vite compte que la Bolivie n’est pas le Pérou et que le confort et nos habitudes vont certainement changer, mais ce n’est pas un problème, il suffit de s’adapter ! Internet n’est pas très répandu, le réseau téléphonique non plus. Et pour anecdote, le papier toilette à l’hostel, il faut l’acheter à la boutique en bas (certainement tenue par l’épouse du propriétaire de l’hostel …). Pour 40 bolivianos par nuit (soit 5 euros pour deux), on ne peut pas tout avoir, et finalement cela nous convient très bien.

Il ne faut pas traîner, le temps passe vite et dans un petit mois, il faut être à Santiago de Chili ! Dès le lendemain, nous partirons pour la Isla del Sol.




lundi 20 octobre 2014

Le Machu Picchu

Levés tôt pour ne surtout pas rater le train, qui nous ferait louper l’entrée au site prévue le lendemain, nous nous sommes rendus en bus à Ollantaytambo à 2h de Cusco. Après un peu d’attente nous sommes montés à bord du train Inca Rail. Train assez authentique, qui nous a fait traverser les montagnes sur leurs flancs. Le trajet est assez incroyable et nous laissera un excellent souvenir.



Arrivés à Aguas Calientes, presque 2h plus tard, nous nous sommes retrouvés au milieu d’un village hyper touristique, rempli d’hôtels et de restaurants alpaguant les gringos si nombreux ! Un peu comme les villages des stations de ski … Pour s’écarter de tout cela, il nous a suffi de rentrer dans le marché où les prix sont divisés par trois, seuls les locaux, les guides et les employés de la station ferroviaire s’y précipitaient pour déjeuner. Après un bon déjeuner, nous nous sommes rendus au camping municipal, à 20 minutes à pied du centre d’Aguas Calientes. Cela nous arrangeait bien puisque ce camping nous rapprochait du Machu Picchu et nous évitait les prix prohibitifs d’Aguas Calientes.


Là encore, tout est fait pour faire débourser le touriste. Pour monter au site, il faut, soit prendre un bus au départ d’Aguas Calientes qui coûte plus de 10 dollars (!), soit effectuer la montée (1h à partir du camping) à pied, à flanc de montagne.

Evidemment, nous avons choisi de monter à pied, et le plus tôt possible afin d’être sur place avant tous les cars de touristes et au lever du soleil si possible. Réveil à 4h, départ 4h15 en grande forme (parce qu’il faut l’être, n’est-ce pas Gaëtan ? ;) ), arrivés au pont à 4h20, et là stop … Le pont n’ouvre qu’à 5h… Après de vaines négociations, il a fallu prendre notre mal en patience ! Bon au moins, nous étions les premiers d’une longue file d’attente qui s’est formée dès 4h30.

A 5h, ouverture du pont ! Passeport et ticket vérifiés, nous entamons la montée, chauds comme la braise mais bien conscients que des énervés vont nous doubler d’ici quelques mètres … Antoine, à l’époque tu faisais partie de ceux-là ? ;) 45 minutes et 1716 marches plus tard (oula ça pique à 5h…), nous sommes arrivés à l’entrée du site parmi les 20 premiers. Belle récompense, quelque peu atténuée par l’arrivée concomitante du premier car de touristes !!!! Haaaaa !!! Face à ces touristes frais, propres et même pas essoufflés, nous étions un peu moins beaux mais un peu plus fiers, et toc !


A 6h, ouverture du site ! Quelle joie de pénétrer sur ce site que le soleil n’éclaire pas tout à fait encore … La majesté de ce site a été tellement perceptible à ce moment-là, lorsqu’il était vierge de tout touriste. Il dégage une sérénité et une atmosphère de paix, perché là, au milieu des montagnes verdoyantes, presque inaccessible. C’est cet isolement qui a permis sa conservation, les conquistadores n’y voyant aucun intérêt, n’y ont jamais mis les pieds. C’est toute la culture inca qui est préservée.

Le site ne se limite pas au village Inca et ses terrasses, il est possible de se rendre à la porte du soleil (l’arrivée du Chemin de l’Inca), au pont, à la Montagne Machu Picchu ou à la montagne Wayna Picchu… On peut facilement y passer la journée si on veut tout faire (à condition de ne pas être allergique aux touristes, de pouvoir se passer de toilettes et de nourriture pendant la journée). En effet, sur le site il n’y pas de toilette, ni même aucune autre commodité, et la nourriture n’est pas admise sur le site officiellement. Tout se situe à l’extérieur, et évidemment pour rentrer à nouveau, il faut refaire la queue … Si grâce à cela la beauté et l’authenticité du site sont préservées, il faut avouer que ce n’est pas très pratique ! J’ai dû demander à des personnes faisant la queue de me faire passer avec eux, sinon à 9h j’étais bonne pour faire la queue pendant une heure, tout ça pour un tour aux toilettes… L’eau également, n’est trouvable qu’à l’entrée, seulement en bouteille à un prix, là encore prohibitif… On en remet une couche, mais à 11h, c’était bien plus de 2500 visiteurs qu’il y avait sur le site ! Mais que fait la police ? ;)




Vers 11h, ayant bien profité des lieux et un peu agacés du monde et de la chaleur, nous sommes redescendus, vraiment enchantés par l’expérience vécue !!

Tente pliée, camping impayé (la dame n’était plus là, tant pis !), almuerzo du marché avalé, nous avons repris le train. Le voyage était toujours aussi beau, mais la fatigue m’a fait fermer les yeux quelques instants… Arrivés à Ollantaytambo, hop direction Cusco. A peine arrivés, nous avons booké notre bus de nuit pour Puno, au bord du Lac Titicaca ! C’est bientôt la fin du Pérou …

Cusco

Cusco est une ville Inca à l’origine, où les espagnols sont passés mais ils ont conservé les bases de certains bâtiments. Ceci permet donc un mélange entre constructions Inca, modifiées ou utilisées pour en créer de nouvelles, à l’allure coloniale. La place centrale est l’une des plus belles que nous ayons vues. Il y a beaucoup de choses, notamment religieuses, à voir à Cusco. Il nous était impossible de tout visiter, nous avons choisi l’église de San Blas, le Palais de l’Archevêché, la Cathédrale et ses deux églises accolées, l’église et le monastère de la Merced. Toutes ces visites se sont révélées vraiment intéressantes, surtout lorsqu’un audioguide en français nous explique tout ! Les balades dans les quartiers de San Blas et de San Cristobal sont tout aussi agréables. San Blas était le quartier de notre hostel et se situe un peu en hauteur, ce qui nous a offert une belle vue sur Cusco. Il est vrai qu’on y passerait facilement une semaine !!





C’est également de là que nous avons organisé notre excursion au Machu Picchu, prévue le surlendemain. Il nous a fallu au moins 3h pour cela. Il faut se rendre au Ministère de la Culture pour acheter son ticket. Chose faite, nous faisons la queue et demandons deux places pour le surlendemain. Le préposé nous répond qu’il n’y a plus de place sur les trois prochains jours. En effet, le site du Machu Picchu limite officiellement le nombre de visiteurs quotidiens à 2500. Leur logiciel ne nous permettait donc pas d’avoir des places pour le 15 octobre… Nous commencions à pâlir lorsqu’il nous explique que même si le logiciel bloque, ce n’est pas un souci car il met une date lointaine puis la modifie à la main sur notre billet… Pour cela il faut d’abord qu’on aille payer… Nous n’étions pas extrêmement rassurés de cette technique, et si on nous refusait l’entrée une fois sur place ? Bref, on décide de lui faire confiance, il travaille au Ministère quand même ! Après l’échec de notre tentative de tarif étudiant, nous payons plein pot nos tickets et retournons voir notre préposé, qui d’un coup de tampon dateur, modifie la date. Heureusement il met un autre tampon qui semble plus officiel … Bon on verra bien une fois sur place !

Maintenant, il nous a fallu nous occuper du transport … Et bien il n’y a pas beaucoup de solutions possibles : le train (rapide mais onéreux), le bus (long et fastidieux mais économique). Pour la seconde solution il faut prendre 3 bus pour un total de 6/7h puis marcher 2h. Pour la première, soit on part de Cusco (et il faut avoir un gros budget), soit on part de plus près du Machu Picchu (Ollantaytambo). Dans tous les cas le but est Aguas Calientes, la ville au pied du site, point de passage obligé. Voulant tenter l’expérience du train, et surtout ne voulant pas perdre trop de temps, nous avons choisi le train au départ d’Ollantaytambo. Mais même deux jours à l’avance, les disponibilités n’étaient pas nombreuses, mais nous avons finalement trouvé les horaires qui nous permettaient un bon timing, parfait ! Le seul hic est le prix … deux compagnies ferroviaires se partagent le marché et profitent du fait que le site soit difficilement accessible pour fixer des tarifs élevés. Seuls les routards qui prennent le temps et les plus motivés choisissent de s’y rendre en bus. Tous les autres prennent le train alors… Bref, le Machu Picchu c’est une fois, c’est unique et magique, une fois sur place, le prix du train est bien loin dans nos têtes!!


Ouf, tout est enfin organisé (vous l’aurez compris et le constaterez ensuite, l’organisation et la réalisation de cette visite n’a rien de simple) ! Il ne nous reste plus qu’à patienter jusqu’au lendemain, jour du départ ! Pour nous faire patienter, nous nous sommes concoctés un super diner à la cuisine de l’hostel.

mardi 14 octobre 2014

Ica – Nasca

L’attraction majeure des alentours d’Ica est la Lagune de Huacachina. C’est une oasis en plein désert de sable fin, désert qui surgit de nulle part. Nous nous y sommes rendus, on se croirait au Sahara ! Afin de profiter du désert, nous avons fait un tour de buggy dans les dunes, c’était impressionnant !! Le buggy montait et descendait les dunes à toute vitesse !! Aussi, grâce à une sandboard, nous avons dévalé 3 dunes, à plat ventre. Sensations garanties !!




Après une bonne douche pour nous dessabler, nous avons filé direction Nasca et ses fameuses lignes qui restent un mystère pour le monde entier. S’il existe un mirador le long de la panaméricaine, celui-ci ne permet de s’élever que de quelques mètres, et de voir, en ayant le regard aiguisé, que trois figures. Il est donc vraiment intéressant de survoler ces lignes à bord d’un petit avion.

Nous avons booké pour le lendemain 8h, le départ pour l’aérodrome. Finalement, Mario, notre intermédiaire, nous annonce que 9h c’est mieux et que le ciel serait plus dégagé. Arrivés à l’aérodrome, nous avons un peu attendu avant d’embarquer, avec un groupe de chinois, à bord d’un avion de 12 places. Il en existe des plus petits, seulement de 6 places, peut être que nous aurions préféré… mais ça c’était avant !


Le vol, d’une durée d’à peine 30 minutes est réputé pour secouer et donner la nausée. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de ne pas manger avant. Effectivement, nous avons bien fait de suivre cette recommandation, nous sommes ressortis de l’avion, quelque peu secoués et affaiblis !! Forcément l’avion faisait des virages serrés pour passer et repasser au-dessus des dessins, alors nombreux sont les hauts le cœur ! Nous avons trouvé que l’avion de 12 places remuait suffisamment pour ne pas regretter les plus petits coucous !


Les dessins et lignes, quant à eux, sont très visibles vus du ciel. C’est la civilisation Nasca (- 1000, 900 ap. JC) qui vivait là, en plein désert, qui les a tracées. Il s‘agit de lignes droites, de formes géométriques, de dessins tracés par un déplacement de pierres sur une certaine profondeur, variant de 10 à 30cm. Ils ont perduré dans le temps en raison d’une absence totale de vent et de précipitation. Quant à leurs explications, elles sont nombreuses et aucune ne semble être certaine aujourd’hui. Alors chacun y va de sa théorie, des plus sérieuses aux plus farfelues : les lignes et dessins seraient le reflet des constellations, ou ils servaient à l’invocation des dieux afin qu’il pleuve, ou encore ils permettraient la localisation des sources souterraines (bien utiles en plein désert !), et enfin ils seraient des signaux pour l’atterrissage des extraterrestres…




Après notre expérience aérienne, nous nous sommes volontiers reposés en attendant notre bus direction Cusco. Le trajet doit durer 14h, et a démarré avec plus d’une heure de retard … Pour de tels trajets, plusieurs types de bus sont proposés, les prix varient en conséquence. Notre bus était équipé de sièges dits « semi-cama », c’est-à-dire qu’ils se penchent à 160°, se transformant donc presque en lits. Sans attendre, nous avons penché notre siège, diné, et nous nous sommes endormis. Le réveil s’est fait à coup de musique andine, à 7h30, dommage pour ceux qui voulaient dormir plus … Les 14h sont finalement passées assez vite et l’arrivée à Cusco s’est faite en fin de matinée.

C’est parti pour la recherche d’un hostel, la visite de la ville, et surtout l’organisation de notre excursion au Machu Picchu !

lundi 13 octobre 2014

Lima

Arrivés tôt le matin, après avoir récupéré nos chers sacs qui nous manquaient tant, nous avons traversé la ville en direction du centre historique à la recherche de notre petit déjeuner puis de notre hostel. Tout cela effectué, nous avons enfin pu faire un contrôle technique de tout le monde : douche pour nous, laverie pour les vêtements, rangement pour les sacs, séchage pour la tente, rinçage pour les chaussures… Bref, c’est donc tout neuf que nous avons pu commencer à découvrir la ville, le nez en l’air, en débutant par son quartier historique.

L’une des premières choses qui nous a marquée en arrivant dans la capitale, c’est son climat, bien différent de celui de Huaraz, perché dans la Cordillère Blanche. En effet, Lima est situé sur la côte, et est plongé de Juin à Septembre dans une bruine fine (appelée Garùa). Par chance nous sommes arrivés après cette période et nous avions donc juste droit à une épaisse couche de nuages blancs permanente, cachant notre beau soleil.

Après avoir pris la température le premier jour, nous avons entamé les visites et les curiosités du centre historique. Comme notre hostel était situé sur le côté du Palais du Gouvernement Péruvien, nous avons pu facilement assister à la relève de la garde, dont le pas « étrange » des gardes était rythmé par un orchestre. Ensuite, nous avons poursuivi avec le du Convent de Saint François d’Assises où la visite était intéressante bien qu’un peu expéditive compte tenu du nombre de touristes.


Dans l’après-midi, nous sommes tombés sur une exposition, fraîchement inaugurée la veille, dont le sujet était « de Gaulle et l’Amérique Latine ». Cette exposition a débuté à Mexico en avril et parcourt l’Amérique Latine, en s’arrêtant à Lima seulement pour trois semaines en octobre. Nous avons donc pu saisir le lien entre l’Amérique latine et la France lors de la seconde guerre mondiale et depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui.

Juste à côté se tenait une expo de clichés du monde retraçant 75 ans d’histoire avec les grands événements, heureux et malheureux des XXème et XXIème siècles.

Le lendemain, nous avons de nouveau chaussé nos sacs à dos pour découvrir les quartiers de Miraflores et de Barranco, beaucoup plus récents et garnis de beaux immeubles neufs, face à l’océan, destiné à une population aisée, voire de retraités expatriés. Une longue promenade le long de ces immeubles nous a permis de profiter de l’océan, beaucoup plus au calme que le centre, historique et populaire. Pour terminer notre visite de Lima, nous nous sommes rendus, non sans mal, au Musée Larco, retraçant l’art précolombien de nombreuses civilisations péruviennes, à partir de 8000 avant JC, jusqu’à 1532, arrivée des Conquistadors.



Globalement, nous avons apprécié Lima et son centre historique débordant de vie. Nous le quittons, dans la soirée, pour Ica, à 5h30 de bus plus au sud. Arrivés un peu tard, nous nous sommes empressés de trouver un petit hostel, ce qui n’a pas empêché Micka de faire du riz dans la chambre au beau milieu de la nuit ! =) 



dimanche 12 octobre 2014

Le Trek de Santa Cruz

Le Trek de Santa Cruz peut s’effectuer dans les deux sens, soit d’est en ouest, soit l’inverse. Nous sommes partis de Yungay et avons choisi de traverser la cordillère blanche en minibus avant le trek, la rando s’est donc effectuée d’est en ouest. Les trois heures de minibus ont été spectaculaires. La piste faisait vibrer tout le bus, mais la vue était superbe, si proche des sommets enneigés mais également des lagunes bleues turquoises.

Arrivés au point de départ de la rando, Vaquaria, nous nous sommes retrouvés, quelques huit jeunes français, prêts à en découdre avec Santa Cruz ! C’est finalement tous ensemble que nous avons vécu les 4 jours. Bien sûr la marche se faisait au rythme de chacun mais c’est avec plaisir que nous nous retrouvions pour le déjeuner et pour profiter du foyer le soir.

Le premier jour, la marche a été d’une durée de 4h, le dénivelé n’était pas très important, nous sommes partis de 3700m, pour planter les tentes à 3850m. Après notre installation en fin d’après-midi, nous avons marché encore un peu plus d’une heure pour arriver à un joli point de vue. Le retour au campement s’est fait les bras chargés de bois pour se réchauffer. Les garçons ont pu allumer le feu pour le bonheur de chacun. La nuit a été un peu fraiche, en même temps à 3850 m, il ne faut pas s’étonner !

Réveil frais à l’aube, et petit dej autour des braises encore chaudes, et nous avons plié bagage pour le deuxième jour de marche. C’est lors de ce deuxième jour qu’était prévu le passage du Col de Punta Union à 4 750 m, soit 900m de dénivelé dans la journée. Après 6h d’efforts physiques, nous l’avons franchi !! Ça n’a pas été une chose facile, surtout à cause des sacs à dos de 15/20 kgs, alors forcément les hanches et le dos sont beaucoup sollicitées, et surtout dans les montées bien raides. Chaque pas était un effort et était de plus en plus petit lorsque la pente était raide. Même si une fois, les forces et la motivation m’ont quittée, une petite pause et c’est reparti ! L’altitude ne nous a pas aidé non plus, les souffles étaient plus courts et les battements de cœur plus rapides.


L’arrivée au col s’est faite dans la bonne humeur, les efforts fournis par tous ont été récompensés par la vue de l’autre côté du col, sur une lagune bleue turquoise dans laquelle s’enfonce un glacier. Ce n’est pas le tout d’être arrivés en haut, il faut bien redescendre de l’autre côté maintenant. La descente aussi n’a pas été si facile, les grosses pierres et les efforts précédents rendent l’opération délicate. Micka a pu nous motiver en voyant le camp à la jumelle, au loin. Assez exténuée, une fois la tente montée à 4200m, je m’y suis installée pour n’en ressortir que le lendemain tandis que les autres profitaient des bienfaits du feu. Pour ma part, j’ai bénéficié des bienfaits du tent-service, merci Micka :D




Bien reposés, nous sommes partis pour notre troisième jour de marche. Il faut croire qu’on n’était pas assez fatigués puisque nous avons fait un peu de rab. En effet, un aller-retour existe afin de s’approcher d’une autre lagune, au cœur des sommets, la laguna Arhuaycocha. Arrivés, avec difficulté, à cette lagune, nous avons été récompensés par sa beauté. Un bleu turquoise magnifique donnait presque envie de s’y baigner, à l’exception près qu’un petit glaçon flottait à sa surface et que le glacier plongeait dans l'eau ! Un courageux a tout de même piqué une tête… à 4500m ! Respect!  

 

Au cours des marches, nous avons vu l’Alpamayo qui culmine à 5947m, considérée comme l’une des plus belles montagnes du monde et l’Artesonraju (6025m), supposée être la montagne du logo des studios Paramount.


La journée s’est poursuivie, 8h de marche en tout, toujours avec nos sacs. Nous avons traversé le fond de la vallée, particulièrement aride où nous avons croisé vaches et chevaux (sauvages ?). Nous avons également longé une nouvelle lagune bleue turquoise dans laquelle Micka s’est baigné, après avoir été poussé par les rayons du soleil qui nous ont chauffés pendant des heures. Arrivés au campement pour notre dernière nuit, nous avons récolté suffisamment de bois pour un gros feu qui nous a réchauffés toute la soirée. A cela il faut rajouter la dégustation d’un délicieux apéro (toasts grillés fromage-miel) préparés par le Cuisto de la bande. A côté des tortillas, des pates sauce aux petits légumes frais, des sandwichs frais et généreux, nous avions l’air ridicule avec nos riz-maquereaux-ketchup en guise de diner pendant 4j ! Bravo les gars et merci du partage =)


Le dernier lever a été encore plus matinal afin de ne pas rater les derniers transports pour nous ramener à Huaraz. Trois heures de descente plus tard, sous un magnifique ciel bleu ensoleillé, nous arrivons à la fin de notre aventure, récompensés par une bière partagée ! :D (même à 9h30 du matin, ça passe sacrément bien quand même… !)

Un mini bus était ok pour nous attendre tous les huit. Une fois le groupe reconstitué, les négociations se sont engagées avec le chauffeur, qui attendait depuis 1h30. Les négociateurs du groupe finissent par tomber sur un prix correct, qui n’a pas du plaire au chauffeur qui a décidé de partir, nous laissant plantés là, au milieu de pas grand-chose, mais heureusement avec nos sacs qui n’étaient pas chargés.
Deux voitures taxi sont tout de même arrivées, l’une a pris 4 personnes du groupe, l’autre les 4 autres. Notre voiture est partie en direction des sources d’eau chaude. Nous avons pu ainsi faire barboter nos corps et pieds engourdis par 4j de marche, même si une vraie douche ne serait pas de refus.

De retour à Huaraz, nous avons attendu quelques heures un bus de nuit pour nous emmener à Lima, à 8h de là. Vous imaginez bien que les huit heures sont passées très vite, nous avons dormi quelque chose comme 7h30.


Nous voici désormais arrivés dans la capitale du Pérou : LIMA !

Huaraz - Yungay

Déposés par le bus à 4h30 du matin à Huaraz, nous sommes restés un petit moment dans la gare des bus afin que la vie s’éveille à Huaraz. Si Micka a aisément fini sa nuit sans souci dans son duvet et sous une rangée de sièges, j’ai seulement somnolé histoire de rester vigilants sur nos affaires, de toute façon bien attachées à nous. Puis, nous nous sommes installés dans un café afin de prendre le petit déjeuner et d’organiser les jours à venir.





En effet, Huaraz et Yungay sont d’excellents points de départ pour effectuer le trek de Santa Cruz. Ce trek s’effectue sur 3 nuits / 4 jours, soit en totale autonomie, soit à l’aide d’un guide et/ou de mules pour porter le matériel nécessaire pour la durée du trek. Ayant choisi de le faire en autonomie, il a fallu nous organiser. Nous avons commencé par se mettre en quête de la carte topographique de cette rando puisque les schémas fournis par l’office de tourisme nous semblaient légers pour 4j ! C’est finalement une photocopie de ladite carte que nous avons trouvé à moindre coût et que nous avons protégée par un sac plastique. Ensuite, il a fallu faire nos courses alimentaires pour 4j, nous avons fait simple, riz, nouilles, maquereaux, gâteaux, fruits secs et salami. Nous nous rendrons compte par la suite qu’il est tout à fait possible de se faire de la super cuisine, même à 4000 m !


En fin d’après-midi, nous avons rencontré Doris, la cousine d’Odile. Nous avons passé un excellent moment ensemble, riche en partage d’expérience, conseils et histoires en tout genre ! Un grand merci pour cette rencontre.


Parés pour notre premier trek, nous nous sommes rendus à Yungay en fin de journée, lieu de départ du minibus le lendemain tôt. La nuit fut courte mais bonne. Nous sommes repartis de notre hostel avec chacun un bonnet péruvien, tricoté main, lamas noirs pour Micka, lamas bleus pour moi ! Merci Rusula ! C’est parti pour 4j coupés du monde en solo =)




jeudi 2 octobre 2014

Les sites Moche et Chimù de la côte nord

Deux sites sont principalement intéressants dans les environs de Chiclayo, le site archéologique de Tucume et le musée Tumbas reales de Sipàn. Ces deux sites mettent en avant l’histoire de la culture des Moches (1er – 9ème siècle après JC). Il faut noter que la culture Moche ne disposait pas de l’écriture, par conséquent, seules les céramiques, les fresques et les connaissances des archéologues permettent de comprendre cette civilisation.







Le site archéologique de Tucume est constitué de 26 constructions pyramidales (tronquées) à vocation cérémoniale, mais recouverte de sable par le temps et les intempéries, au pied de la montagne Cerro Pulgatorio. Ces civilisations s’établissaient en générale au pied d’une montagne représentant leur dieu. En se rendant sur cette montagne, il est possible de voir l’étendue de ce site. Le tout nouveau musée, inauguré début septembre 2014 met en évidence les pièces trouvées lors des fouilles, et présente la civilisation Moche.



Le second musée, Tumbas reales de Sipàn, présente lui aussi les objets trouvés lors des fouilles du site de Sipan, quelques kilomètres au sud-ouest de Chiclayo. Sont parfaitement exposées pas moins de mille objets trouvés dans le tombeau du Señor de Sipàn, vieux de 1750 ans. Toujours sur le même site de Sipan, ont été découvertes d’autres tombes, celle du Sacerdote et du Viejo Señor. Tous étaient enterrés avec des bijoux en coquillage, en bronze et en or, tous d’une grande finesse, des céramiques, leurs femmes, des animaux sacrifiés, etc.


Dans les environs de Trujillo, nous avons visité deux autres sites, particulièrement exceptionnels. Le premier, la Huaca del Sol y de la Luna, est un site Moche, faisant encore l’objet de recherches archéologiques. Les fouilles de la Huaca de Sol ne font que commencer, c’était un lieu politique et administratif. Nous pouvons seulement visiter la Huaca de la Luna, qui est un lieu cérémoniel mais également la place des tombeaux des plus hauts représentants de la communauté Moche vivant ici. Comme précédemment, ils étaient enterrés avec de très nombreuses offrandes en céramique, or et bronze, de la nourriture et des animaux sacrifiés.

Il faut imaginer un bâtiment de très grande dimension, en forme de pyramide tronquée, construit uniquement en adobes (en pierres taillées), avec des fresques colorées que le sable, le vent et les intempéries ont recouverts. La particularité de ce lieu est qu’il est construit en 5 strates. La précédente étant entièrement recouverte d’adobes à chaque cycle (tous les 80 ou 100 ans, en sachant qu’un cycle n’est pas spécialement défini). Ainsi la première strate est totalement recouverte par la seconde dont les dimensions sont supérieures, etc. Un peu comme les poupées russes, vous voyez ? Il est difficile pour les archéologues de découvrir l’intégralité de la première strate sans détruire celles du dessus… C’est peut-être la raison pour laquelle les fouilles sont si compliquées et ne sont pas achevées. D’autres trésors se cachent encore certainement aux niveaux inférieurs…

Ce lieu servait donc aux sacrifices humains qui se déroulaient de la façon suivante : une bataille entre personnes désignées depuis leur plus jeune âge, se déroule. Ceux qui perdent leur chapeau sont fait prisonniers, mis à nu avec une corde autour du cou et seront décapités en signe d’offrande. C’est sans certitude que les archéologues pensent que le sang versé est bu dans une coupe …

Nous avons eu la chance d’avoir une visite en français et que celle-ci soit au cœur du site, presque au milieu des archéologues. Nous avons pu nous rendre compte de la taille de l’édifice, des différentes strates, et des nombreuses fresques représentant les prisonniers, les gardiens, le serpent et l’araignée symboles de la fertilité, le Dieu Moche et autres dessins.




L’après-midi nous nous sommes rendus sur le second site, celui de Chan Chan, de la civilisation Chimù cette fois-ci (12-15ème siècle). Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ici l’architecture est différente puisqu’il n’y a qu’un seul niveau qui n’a jamais été recouvert et est donc resté à l’air libre au cours du temps. C’est une ville, toujours construite en adobes, qui s’étendait sur 24km², divisée en plusieurs temples et tombeaux (9, puisqu’il y a eu 9 señores à Chan Chan avant l’arrivée des Espagnols). Un seul se visite pour l’instant et nous retrouvons entre autres, une grande place cérémonielle et bien sûr le tombeau du Señor.





Après avoir découvert avec intérêt l’histoire de la côte Nord du Pérou, nous allons entrer dans la Cordillère Blanche, grâce à un bus de nuit qui relie Trujillo à Huaraz.

LE PEROU

La frontière péruvienne de Macara s’est avérée très facile à franchir. Elle est assez peu empruntée par les touristes visiblement. Presque aucune question ne nous a été posée sur les raisons de notre voyage, le temps que nous souhaitions rester, l’argent dont nous disposions … Un coup de tampon de chaque côté et emballé c’est pesé, nous voilà légalement au Pérou. Ça nous a changés de la frontière panaméenne !




Encore quelques kilomètres après la frontière et nous en avons fini avec les hautes montagnes et les routes sinueuses de l’Equateur. La végétation était toujours aussi sèche et la chaleur étouffante. Arrivée à Piura, nous ne sommes pas restés puisque la ville ne présente qu’un intérêt limité, nous avons filé vers Chiclayo, 4h plus au sud. Durant ce trajet, nous avons traversé un « désert », c’était tout droit, plat, sec, du sable à perte de vue de part et d’autre de la route avec du vent faisant voler les déchets abandonnés.


Pourtant apparaît finalement Chiclayo, ville tout à fait moderne, de 500 000 habitants. Après deux nuits passées sur place, nous sommes davantage descendus en direction de Trujillo. Ces deux villes sont la parfaite occasion de découvrir les cultures Moche et Chimù, ayant elles-mêmes précédées la culture Inca avant l’arrivée des Espagnols.