Arrivés de bonne heure à Puno, au
bord de lac Titicaca, nous avons un peu attendus avant d’être alpagués par un
monsieur qui nous proposait un tour sur les îles flottantes ainsi que le trajet
en bus l’après-midi pour Copacabana (en Bolivie). C’était justement le
programme que nous avions envisagé ! Après un peu de négociation, nous
bookons pour un départ aux iles à 8h30 du matin, juste le temps d’aller se
promener dans la ville, qui se réveille à peine. Bon, nous n’avons pas accroché
avec Puno qui ne présente aucun intérêt à notre avis, surtout tôt le matin … On
a tué le temps en attendant notre départ pour les iles flottantes.
Ces îles se situent sur le lac à
30 minutes de bateau de Puno, et sont des îles artificielles, fabriquées en
roseau où s’établissent des communautés. Si jamais vous vous posiez la
question, comme leur nom l’indique, les îles flottent réellement, et ça se sent
par endroit, le sol étant recouvert de multiples couches de roseau ! Les
îles, une fois construites, sont fixées à des poteaux d’eucalyptus afin qu’elles
ne dérivent pas jusqu’en Bolivie. La profondeur du Lac n’atteint que 3 mètres à
cet endroit et permet donc la construction de ces îles. Elles sont très
nombreuses, 3 500 personnes y habitent en permanence. Une île peut
« vivre » entre 40 et 50 ans, après il faut en construire une autre
(en moyenne un an pour la construction) et déménager les familles. Les îles
sont bien sûr assez rudimentaires (maisons de roseau, pas d’eau courante, ni
d’électricité), mais le confort moderne s’y installe tout de même grâce aux
batteries. Chaque île a son chef qui dirige et règle les éventuels conflits
sociaux. Si une famille pose des problèmes ou ne veut pas travailler, et bien
la solution est simple : on découpe (à l’aide d’une longue scie) sa
parcelle qui se sépare de l’île et devient ainsi indépendante ! Tout
« l’archipel » est dirigé par un « sur-chef ».
Cette excursion nous a permis
d’avoir une première vue du fameux Lac Titicaca dont nous profiterons
d’avantage en Bolivie.
De retour sur la terre ferme nous
prenons le bus pour la Bolivie, et plus précisément pour Copacabana. 3h de
route et un passage de frontière de plus ! Là encore, le passage de la
frontière a été très facile, les sacs à dos restent dans le bus, nous
présentons le passeport, un coup de tampon de chaque côté et voilà. Toujours
aucune question, ni aucune fouille, ni demande de document supplémentaire. Nous
sommes ravis que cela se passe comme ça !
A Copacabana, le chauffeur de bus
nous rappelle qu’il est une heure plus tard qu’au Pérou ! Ha oui c’est
vrai, nous avions complètement oublié. Nous cherchons un hostel (ils ne
manquent pas ici, c’est un lieu assez touristique). Nous nous rendons vite
compte que la Bolivie n’est pas le Pérou et que le confort et nos habitudes
vont certainement changer, mais ce n’est pas un problème, il suffit de
s’adapter ! Internet n’est pas très répandu, le réseau téléphonique non
plus. Et pour anecdote, le papier toilette à l’hostel, il faut l’acheter à la
boutique en bas (certainement tenue par l’épouse du propriétaire de l’hostel
…). Pour 40 bolivianos par nuit (soit 5 euros pour deux), on ne peut pas tout
avoir, et finalement cela nous convient très bien.
Il ne faut pas traîner, le temps passe vite et dans un
petit mois, il faut être à Santiago de Chili ! Dès le lendemain, nous
partirons pour la Isla del Sol.
Trop bien le dodo au bord du lac titicaca !
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