Emmenés par notre guide nous
disons au revoir aux argentins et nous descendons du 4x4 à une petite maison,
La Migration. Donc la frontière c’est cette petite maison avec un seul préposé.
C’est la frontière la plus « ?? » que nous ayons traversée (mettez le
mot qui vous conviendra…). Juste une maison, un ou deux plots au milieu du désert
et c’est tout. Précisons aussi qu’il n’y a aucun moyen de communication (radio,
téléphonique, internet) à cet endroit. Bref, une frontière au milieu de nulle
part !
Et là, les évènements ont pris
une tournure inattendue. Nous avions un ticket de bus, acheté auprès de
l’agence, qui devait nous sortir du désert pour nous amener à San Pedro de
Atacama, au Chili. Mais on nous informe qu’il n’y a plus de bus, que c’est trop
tard, qu’il n’y a pas de voiture non plus. Nous voilà donc coincés à une
frontière isolée du monde, avec son gardien ne voulant pas faire plus que son
boulot (c’est-à-dire RIEN, au milieu de ce désert) et notre cher et tendre
« guide » qui pense trouver la solution en levant les yeux au ciel et
en soupirant… On commence à se tendre doucement… Notre chauffeur ne peut pas,
avec le 4x4, passer au Chili pour nous y emmener. Bon voyons, que reste-t-il
comme solution ? Omar bien sur ! Il était resté avec son 4x4 et les
autres membres du groupe et avait donné la responsabilité à notre chauffeur de
nous conduire au bus … il a échoué dans sa mission et « sabe
nada » !! Nous rejoignons Omar dont la mine s’est déconfite en voyant
revenir notre 4x4 plein… Nous discutons, et décide lui-même d’aller à la
frontière. Mais là O miracle, un pick-up, sorti de nulle part, nous propose de
nous emmener à San Pedro, moyennant rémunération évidemment …
On insiste, on râle, mais si nous
ne prenons pas la voiture, c’est retour à Uyuni (8h de voiture et à l’opposé de
notre destination). Nous avons fini par céder avec l’espoir de négocier le prix
avec les chauffeurs (un couple âgé …). Un peu méfiants, dans la voiture nous
tentons de poser des questions et comprenons vite que c’est leur business de
récupérer les touristes perdus dans le désert… C’est donc dans les règles de
l’art que la mamie nous donne les formulaires de douane et le papier de la
migration (qui se trouve concrètement à San Pedro). Nous passons effectivement
la douane, tampon sur le passeport et sacs passés aux rayons X, direction le
centre-ville, toujours en taxi privé, avec Mamie qui fait une pause pour
acheter son poulet… Nos négociations ont été vaines mais nous sommes contents
d’être enfin au Chili !!
Nous voilà désormais à San Pedro
de Atacama, Oasis au milieu du désert du même nom, peuplé d’innombrable gringo
comme nous. De ce fait, la ville regorge d’hostels, de restos, de loueurs de
vélos, de tours opérators permettant de découvrir les alentours. Et oui, vous
l’aurez compris, le principal attrait
ici est le désert d’Atacama. Or ce dernier renferme quelques curiosités visibles
aussi dans le Sud-Lipez, en Bolivie, que nous venons de traverser… Nous ne
passerons donc pas trop de temps ici !
Le jour de notre arrivée nous avons profité de la
terrasse d’un café tout l’après-midi pour nous remettre de nos péripéties
matinales. Après notre première nuit chilienne, nous avons décidés de nous
rendre en vélo à la Vallée de la Luna, pour observer ses paysages… lunaires
(Non !? Jure ?). Bref, nous voilà partis à 8h15 sur nos montures, et
déjà sous un soleil de plomb, il faudra être prudent ! La vallée débute à
5km de la ville et s’étend sur une douzaine de kilomètre de long, mais seuls
les premiers sont intéressants en vélo. Nous atteignons donc l’entrée de la
vallée (payante bien entendu !) sans aucun problème et la passons sans
payer (pour le moment). Leur guichet ouvrant à 9h30, il aurait fallu attendre
patiemment que le soleil soit en mode grill pour commencer notre journée… Que
néni, nous paierons au retour… ou pas.
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