vendredi 21 novembre 2014

LE CHILI – San Pedro de Atacama

Emmenés par notre guide nous disons au revoir aux argentins et nous descendons du 4x4 à une petite maison, La Migration. Donc la frontière c’est cette petite maison avec un seul préposé. C’est la frontière la plus « ?? » que nous ayons traversée (mettez le mot qui vous conviendra…). Juste une maison, un ou deux plots au milieu du désert et c’est tout. Précisons aussi qu’il n’y a aucun moyen de communication (radio, téléphonique, internet) à cet endroit. Bref, une frontière au milieu de nulle part !

Et là, les évènements ont pris une tournure inattendue. Nous avions un ticket de bus, acheté auprès de l’agence, qui devait nous sortir du désert pour nous amener à San Pedro de Atacama, au Chili. Mais on nous informe qu’il n’y a plus de bus, que c’est trop tard, qu’il n’y a pas de voiture non plus. Nous voilà donc coincés à une frontière isolée du monde, avec son gardien ne voulant pas faire plus que son boulot (c’est-à-dire RIEN, au milieu de ce désert) et notre cher et tendre « guide » qui pense trouver la solution en levant les yeux au ciel et en soupirant… On commence à se tendre doucement… Notre chauffeur ne peut pas, avec le 4x4, passer au Chili pour nous y emmener. Bon voyons, que reste-t-il comme solution ? Omar bien sur ! Il était resté avec son 4x4 et les autres membres du groupe et avait donné la responsabilité à notre chauffeur de nous conduire au bus … il a échoué dans sa mission et « sabe nada » !! Nous rejoignons Omar dont la mine s’est déconfite en voyant revenir notre 4x4 plein… Nous discutons, et décide lui-même d’aller à la frontière. Mais là O miracle, un pick-up, sorti de nulle part, nous propose de nous emmener à San Pedro, moyennant rémunération évidemment …


On insiste, on râle, mais si nous ne prenons pas la voiture, c’est retour à Uyuni (8h de voiture et à l’opposé de notre destination). Nous avons fini par céder avec l’espoir de négocier le prix avec les chauffeurs (un couple âgé …). Un peu méfiants, dans la voiture nous tentons de poser des questions et comprenons vite que c’est leur business de récupérer les touristes perdus dans le désert… C’est donc dans les règles de l’art que la mamie nous donne les formulaires de douane et le papier de la migration (qui se trouve concrètement à San Pedro). Nous passons effectivement la douane, tampon sur le passeport et sacs passés aux rayons X, direction le centre-ville, toujours en taxi privé, avec Mamie qui fait une pause pour acheter son poulet… Nos négociations ont été vaines mais nous sommes contents d’être enfin au Chili !!

Nous voilà désormais à San Pedro de Atacama, Oasis au milieu du désert du même nom, peuplé d’innombrable gringo comme nous. De ce fait, la ville regorge d’hostels, de restos, de loueurs de vélos, de tours opérators permettant de découvrir les alentours. Et oui, vous l’aurez compris,  le principal attrait ici est le désert d’Atacama. Or ce dernier renferme quelques curiosités visibles aussi dans le Sud-Lipez, en Bolivie, que nous venons de traverser… Nous ne passerons donc pas trop de temps ici !

Le jour de notre arrivée nous avons profité de la terrasse d’un café tout l’après-midi pour nous remettre de nos péripéties matinales. Après notre première nuit chilienne, nous avons décidés de nous rendre en vélo à la Vallée de la Luna, pour observer ses paysages… lunaires (Non !? Jure ?). Bref, nous voilà partis à 8h15 sur nos montures, et déjà sous un soleil de plomb, il faudra être prudent ! La vallée débute à 5km de la ville et s’étend sur une douzaine de kilomètre de long, mais seuls les premiers sont intéressants en vélo. Nous atteignons donc l’entrée de la vallée (payante bien entendu !) sans aucun problème et la passons sans payer (pour le moment). Leur guichet ouvrant à 9h30, il aurait fallu attendre patiemment que le soleil soit en mode grill pour commencer notre journée… Que néni, nous paierons au retour… ou pas.



Malgré nos efforts durant le voyage, pour choisir de la nourriture saine et pour se protéger de notre ami le soleil, ce dernier a fini par avoir raison de nous, du moins de Micka d’abord… En effet, lors d’une pause, ses forces l’on littéralement lâchées. Pas franchement rassurant au milieu du désert. Mais en insistant tout de même un peu nous sommes arrivés à notre but, la Duna Mayor, une énorme dune de sable au milieu de ce paysage lunaire. Nous rentrerons finalement nous reposer toute l’après-midi à l’auberge en attendant notre bus pour la prochaine destination, la Serena.

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