Il a fallu une seule sonnerie de
réveil pour nous mettre sur pieds, 15 minutes après nous étions devant les
grilles du métro en attendant qu’elles ouvrent à 5h45. Chose étonnante, si les
grilles ouvrent à 5h45, la vente des tickets ouvre elle à 6h… Alors avec mon
plus grand sourire je vais voir la dame et lui dit qu’on est très pressé et
qu’on a un avion. Elle a fait sa bornée et 6h c’est 6h, elle ne pouvait pas
nous vendre des tickets. N’ayant pas des heures et des heures d’avance, Micka
décide de nous faire passer par le passage handicapé et nous grimpons dans le
métro. Tandis qu’il n’était pas plus inquiet que cela, j’attendais le moment où
les agents nous tomberaient dessus à la prochaine station, un peu comme la RATP
à Paris… Quelques stations après nous descendons sans avoir été inquiétés de notre
comportement mal autrui et risqué quand on a un avion quelques heures après…
Ouf !
Comme c’est un vol national, les
choses sont plus rapides puisqu’il n’y a pas de douane à proprement parlé.
Bagages scotchés (afin d’éviter les mauvaises surprises sur le sac à dos à
notre arrivée), enregistrés, rayons X passés, nous embarquons dans notre avion.
Le trajet dure tout de même 5 ou 6h, l’île se trouve à près de 4000 kms des côtes
chiliennes.
Enfin nous apercevons, à travers
le hublot, de la terre, celle de Rapa Nui, fini le bleu infini de
l’océan ! La grande majorité des touristes a été accueillie par leurs
hôtels avec des colliers de fleurs, bienvenue en Polynésie !! En effet,
L’Ile de Pâques se trouve également à 4000 kms de Tahiti et on se sent
d’avantage en Polynésie qu’au Chili. N’ayant aucune réservation, nous n’avons
pas eu notre collier de fleurs mais tant pis nous partons à pied rejoindre le
« centre ville ». On se pose tranquille, on se familiarise avec les
lieux puis nous nous dirigeons vers l’un des seuls campings de l’île pour y
passer la première nuit.
Initialement notre projet était
de faire le tour de l’ile à pied pendant 5 jours en bivouac, tout en sachant
que le camping sauvage est interdit pour les touristes, mais autorisé pour les
locaux… On pensait esquiver les gardes et les lieux surveillés pour planter la tente.
Mais la proprio du camping nous rappelle bien que c’est interdit, mais qu’il
est possible d’aller discuter avec l’administrateur du parc afin d’obtenir une autorisation.
C’est confiant que nous partons causer à l’administrateur du parc national.
Nous avions préparé nos arguments : nous sommes des randonneurs (hum hum),
nous en avons l’habitude, nous ne toucherons pas les moais, nous ramasserons
nos déchets, nous assumons toutes les responsabilités… Une fois tout ceci
exposé (utile ou inutile), l’administrateur nous a refusé l’autorisation…
Zut !!
C’était un mal pour un bien
puisque Carlos, travaillant au parc national, nous propose extrêmement
gentiment et en français, de nous installer dans son jardin pour 2 ou 3 nuits.
Une sacrée aubaine pour nous ! Nous abandonnons notre projet de faire le
tour à pied, nous rayonnerons de chez Carlos !!
Carlos, mais aussi Nua (son
ex-femme, déjà afférée aux préparatifs de la grande fête de Tapati de février),
son fils et Nala (la chienne), nous ont très bien accueilli en nous offrant
l’accès à la cuisine et à la salle de bain. Nous avons essayé d’être les plus
discrets possibles tout en profitant de leur connaissance et expérience en tant
qu’habitants de l’île. Au milieu de la semaine, nous avons demandé si nous
pouvions rester 3 nuits de plus et c’est sans hésitation que Carlos a
accepté ! Leur maison était dans un quartier résidentiel, à une vingtaine
de minutes à pied du « centre-ville ». C’était donc agréable d’être
un peu éloigné, loin des autres touristes. Outre l’intérêt humain de
l’expérience, l’intérêt financier n’est pas à négliger non plus, puisque les
hôtels sont assez chers sur l’île et qu’une nuit coute minimum 30$ par
personne.
Non loin de chez Carlos se trouve
un parc avec des jeux pour enfants mais surtout une table de pic-nic, qui nous a servi de restaurant tous les soirs.
Nous allions diner face au coucher de soleil sur l’océan, à la lueur du
réchaud :D Un vrai bonheur !
Carlos et sa famille n’ont pas
été les seuls à avoir été si gentils, nous avons fait d’autres belles
rencontres. Alors que nous rentrions « chez nous » en fin de journée,
nous passons à côté d’une fête qui battait son plein depuis 13h. Après un
joyeux « Hola ! », nous avons été invités à se joindre aux
fêtards ! C’était l’anniversaire de Luiz, 70 ans, lunettes de soleil
vissées sur les yeux, bière à la main, bref, ravi de fêter ça avec tous ses
proches. Une énorme assiette de crudités, de poisson et de viande nous a été
servie, le tout arrosé d’un bon vin rouge. Nous avons même eu droit aux bougies
et à la part de gâteau ! Ce moment aussi agréable qu’inattendu nous a
donné l’occasion de rencontrer Erwan, un breton marié à Andrea, une pascuane.
Nous avons longuement discuté, heureux de pouvoir en apprendre encore plus sur
la vie locale. Dans la soirée, nous repartons, réjouis de tant de gentillesse
et de partage, avec une invitation à diner chez Erwan et Andrea pour le
lendemain soir.
Le lendemain, nous nous sommes
rendus chez eux, sur le terrain familial où habitent 3 générations dans 4 ou 5
maisons différentes. Nous avons passé une excellente soirée autour d’un plat
chilien cuisiné au Disco (grand plat rond creusé à mettre directement sur les
buches du barbecue !), autour d’un pisco, d’un ricard pour Micka (si
si !) et de très bonnes crêpes (of course !). Erwan et Andrea, si
vous passez par-là, encore merci pour tout.
Bienvenidos a Rapa Nui !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire