Ce n’est pas le tout hein, mais
il faut la visiter cette Ile de Pâques quand même et partir à la recherche et
rencontre de ces fameux Moais !! Le lendemain de notre arrivée, nous avons
décidé de commencer par visiter l’île à pied, enfin une partie seulement. En
effet, l’ile parait petite (173 km²), mais en fait pas tant que ça, les
kilomètres s’enchainent et finissent par se sentir dans les jambes. Nous nous
sommes d’abord rendus au Village d’Orongo où il y a un cratère rempli d’eau (Rano
Kau) et également un ancien village. Pourquoi un ancien village ? Parce
que c’était le lieu de la cérémonie de l’homme-oiseau. Tous les ans, chaque
tribu désignait un homme (Hopu Manu), qui devait aller récupérer à la nage sur
un îlot à deux kilomètres, l’œuf d’un oiseau qui vient pondre à cette période.
Il fallait déjà trouver l’œuf donc parfois attendre quelques jours sur l’îlot,
puis le ramener à la nage sans le casser et enfin escalader la falaise de plus
de 300m. Le vainqueur devenait l’Homme Oiseau (Tangata Manu) pour un an et se
voyait offrir la construction d’une maison. Sur ce site se trouvent également
de nombreux pétroglyphes (gravures).
Ensuite pour ne pas marcher sur
la route, nous avons coupé à travers champ et forêt et sommes allés voir nos
premiers moais, jusqu’à Hanga Te’e. Nous sommes rentrés en toute fin de
journée, contents mais les jambes lourdes. C’est à ce moment-là que nous avons
réalisé que marcher pendant 5 jours avec nos sacs de 18 et 28 kgs, ça aurait été
mission quasi-impossible, nous aurait fatigué plus qu’autre chose et nous
aurait empêché d’en profiter pleinement.
Les deux jours suivants, nous
avons loué des VTT pour pouvoir aller plus loin. Nous avons beaucoup pédalé, le
premier jour sur la route et le second sur une piste non goudronnée. Le vélo
est un super moyen de découvrir l’île, même s’il y a du vent en bord d’océan et
même s’il faut s’accrocher pour la route retour en fin de journée. C’est
presque à bout de force qu’on arrive en haut de la côte située au nord de
l’île. Nous avons été sur le point d’arrêter un pick up pour nous ramener, mais
une petite pause a suffi pour me remettre en selle et rentrer au
village !!
Le jour d’après nous nous sommes
reposés (boooouh les flémards !) en se baladant tranquillement et visitant
le seul et unique village de l’île : Hanga Roa. C’est ici que se concentre
la majorité de la population ainsi que toutes les commodités : hôtels,
superettes, pharmacie, marchés, hôpital, aéroport… Nous avons été surpris de
voir que l’île est parfaitement équipée et ne manque de rien, nous nous
attendions peut être à quelques chose de plus sommaire. Le reste de l’île est
dépourvu de toute installation.
Ensuite, nous avons pris le
modèle encore au-dessus, après nos jambes et le vélo, nous avons loué un
quad ! Grande première (ou presque) pour tous les deux. Grâce à lui, en
une journée nous pouvions finir de voir ce qui nous manquait, retourner à nos
endroits favoris, etc. Bref, là encore un super moyen de découvrir l’île. Le
quad était un peu capricieux et nous a littéralement ridiculisés auprès de
l’agence de location… Pardon d’avance pour tous les motards puisque apparemment
quad et moto se ressemblent sur ce point. Nous ignorions totalement l’existence
d’un petit bouton, appelé « réserve », sous-entendu d’essence… Au
beau milieu de l’île, nous sommes tombés en panne, le quad était très
capricieux au démarrage, roulait de moins en moins longtemps avant de caler…
Nous avons bien pensé à une panne d’essence (déjà ?) mais pourtant nous
pouvions voir le niveau d’essence qui semblait bien suffisant ! Un 4x4
s’est arrêté et m’a emmené jusqu’au village pour que l’agence nous dépanne.
D’ailleurs merci à Caroline, Marie et Cyril qui se sont arrêtés et qui ont été
nos compagnons de voyage pendant quelques jours sur le continent ! A
l’agence, le type me demande si nous avons tourné le bouton de la réserve… Mais
quelle réserve ? Bref, je sentais la honte arriver… Nous retrouvons Micka
assis sur le quad, nous attendant, presque désespérément. Vous devinez la
suite, le type a tourné le bouton de la réserve et la machine est repartie
comme en 40… On se sent tellement idiot dans ces moments-là, mais pas
suffisamment pour payer le gars de l’agence qui nous demandait de payer son
essence pour venir jusqu’ici (max 10 min de voiture…), et puis quoi
encore ?
Pour se remettre de cette aventure,
mais surtout pour clôturer le moment exceptionnel du lever de soleil sur l’ahu
Tongariki où se dressent les fameux 15 Moais, nous nous sommes offerts un petit
dej pain chaud/nutella face à l’océan. #Troplebonheur !!
Puisque nous nous étions
revendiqués randonneur auprès de l’administrateur du parc, nous avons décidé de
faire l’ascension du point culminant de l’île qui s’élève à 511m (le Cotopaxi
n’a qu’à bien se tenir !!). Cela nous a permis d’avoir une vue à 360
degrés des contours de l’île mais aussi de l’océan, sans aucune rive à
l’horizon. On se rend bien compte que nous ne sommes rien au milieu d’une telle
étendue d’eau…
Cette semaine ayant été remplie
de bonnes surprises, il a bien fallu équilibrer la balance et avoir notre lot
de galères (sinon ce n’est pas drôle, quoiqu’on s’en serait bien passé tout de
même!). A se demander si, au début, les
Moais voulaient bien de nous… Micka a d’abord commencé par se faire capturer ou
manger une chaussette par l’un des chiens de « chez
nous » : admettons ! Il a ensuite perdu les jumelles sur un des
sites de l’île, là c’est plus embêtant, le boulet ! Un matin, sans raison
apparente, c’est un piquet de tente qui s’est rompu, tient là, ça commence à
faire beaucoup ! Micka (encore ?!) fini par arracher un crochet d’une
de ses chaussures de marche ; fais ch*#% ! Nous finirons tranquillement
notre séjour en oubliant le chargeur de l’appareil photo sur le muret du jardin
en guise d’offrande à l’île ; à ce moment-là on est bon pour
l’asile ! (Devinez dans quel sac se range habituellement le
chargeur ????...)
La fatigue commence à se faire sentir on dirait ... Ou alors c'est un trop plein d'émerveillement qui le rend gaga.
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