Uyuni est l’une des portes
d’entrée pour se rendre dans le Salar et dans le Sud-Lipez. Compte tenu de
l’étendue de ces zones, les services d’un guide et d’un 4x4 sont absolument
nécessaires. Alors évidemment les agences se bousculent pour vendre leur tour.
Mais de toute façon les prix sont quasiment alignés et les programmes des tours
identiques. D’autant plus que les agences regroupent les touristes en fonction
des places disponibles dans les véhicules. C’est finalement donc au petit
bonheur la chance. Après avoir consulté plusieurs agences et avoir hésité, nous
bookons un tour de 3 jours et 2 nuits avec l’agence Tito Tours, qui nous
semblait bien fiable … Nos quelques péripéties, sans gravité, nous donneront
tort mais nous laisseront de drôles de souvenirs !
Le départ s’est effectué bien en
retard, à l’heure bolivienne disons … Mais surtout notre 4x4 n’était pas là.
Finalement, nous avons été casés dans une voiture où une famille argentine
avait pris place. La communication allait être difficile mais ça nous ferait pratiquer !
Notre chauffeur-guide a pris place lui aussi. Il n’était en réalité, ni guide,
ni même chauffeur ! Il ne parlait pas, ne nous donnait aucune information
et semblait novice dans la conduite d’un 4x4. Nous formions un duo avec un
autre véhicule dont le chauffeur, Omar, était compétent et expérimenté. Heureusement
qu’il était là pour nous donner les explications nécessaires et pour faire face
aux problèmes techniques … ! Le deuxième jour, au milieu du désert, nous
avons rencontré un problème de frein, celui-ci bloquait la roue. Omar a enfilé
sa combinaison et s’est mis à démonter la roue, puis a décidé d’enlever le
frein mais pas complètement. Il l’a tout simplement attaché au châssis avec du
fil de fer… Un autre guide-chauffeur qui passait par là est intervenu et ils
ont décidé de l’enlever complètement. Un seul frein suffira-t-il ? Et bien
oui !
Notre chauffeur nous a tout de
même permis de bien rire. Son état de lassitude, sa fatigue permanente et son désintérêt
pour son travail étaient risibles.
Nous avons débuté par la visite
d’un cimetière des trains. Visite originale puisque d’anciens trains, servant
autrefois au transport des minerais, sont là, perdus en plein désert et sont
rongés par le temps et par la rouille. Ensuite, nous avons entamé la traversée
du fameux désert de sel. Perché à 3650 mètres d’altitude, ce désert d’une superficie
de plus de 10 000km² est formé
d’une couche de sel qui peut atteindre entre 10 et 15m, sous laquelle se trouve
de l’eau. En réalité, il y avait à cet endroit l’océan, qui avec les milliers
d’années, s’est évaporé, ne laissant qu’une épaisse croute de sel. A certains
endroits, la croute de sel n’est que d’une quarantaine de centimètres, ce qui
nous a permis de voir l’eau sous le sel. Lors de la saison des pluies, il est
possible que certaines zones ne soient pas praticables puisque l’eau monte trop
haut et immerge la couche de sel.
Seul le sel sur les bords du salar est exploité à l’aide de moyens assez rudimentaires. Le sel est utilisé pour l’industrie alimentaire bien sûr, mais également pour les constructions. Ailleurs, la couche de sel est trop épaisse et son traitement nécessiterait de performants outils.
Le sel ressemble à de la neige,
voire de la glace. Une immense étendue de blanc éblouit l’œil du visiteur et
reflète les rayons du soleil. Un tel décor permet de s'amuser avec les photos =)
Perdu au milieu du salar, se dresse un hotel de sel – faisant désormais office de musée – ainsi qu’une grande sculpture, de sel évidemment, symbolisant le passage du Dakar 2014.
Nous avons fait une seconde pause
sur l’Ile de Incahuasi qui constitue l’un des seuls reliefs de ce salar et où se
dressent de gigantesques cactus. Elle nous a permis d’avoir une vue un peu en
hauteur du désert, c’était incroyable.
.
Pour finir la première journée, nous avons dormi dans un hôtel de sel, juste à la sortie du Salar ! Tout de sel construit ! Les tables, les tabourets, les lits, les murs, etc. Nous avons tous les deux bien dormi dans cet environnement particulier.
Le lendemain, nous avons beaucoup
roulé, plutôt à travers le Sud Lipez, qui n’est pas un désert de sel, mais un désert
« normal », de sable et de roches creusées par le vent et l’eau.
Après une pause à l’arbre de pierre, nous avons vu de magnifiques lagunes,
notamment la Laguna Colorada, très rouge en raison de sa composition. C’était
splendide. Dans ces lagunes nous avons vu des centaines et des centaines de
flamants roses. Les observer de près à la jumelle était superbe !
Le soir, nous avons dormi dans
une auberge plus rudimentaire, mais la bonne ambiance était là et réchauffait
l’atmosphère. Il faisait quand même beaucoup moins froid qu’en juillet/aout où
les températures peuvent descendre à - 10° ! La famille argentine avec qui
nous arrivions à bien discuter nous ont fait découvrir le maté qui se boit avec
une paille de métal « bombilla ». Leurs réserves en biscuits et
chocolat semblaient inépuisables, un vrai régal, gracias !
C’est à l’aube, vers 4h30, que nous
nous sommes réveillés le dernier jour pour aller voir des geysers. Le spectacle
était fou ! Plus on y va tôt le matin, plus la différence entre la
température extérieure et celle sous-terraine est forte, donc plus le geyser
est fort. Ca bouillonnait, faisait gicler de la boue au milieu de la toute la
vapeur qui s’échappait avec une pression parfois très forte ! Une vraie
cocotte-minute ! Le tout dégageait une forte odeur d’œuf pourri (de
souffre ?).
Nous avons repris la route pour
arriver à la dernière lagune, la lagune blanche où se reflète le relief. Elle
se situe à cinq minutes de la frontière. Un bus doit nous y attendre pour nous
amener à une cinquantaine de kilomètres, à San Pedro de Atacama. La Bolivie
c’est bientôt fini pour nous !!
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