Après la visite de la mine, nous
avons visité la Maison de la Monnaie, immense bâtiment qui servait à frapper la
monnaie jusqu’au milieu du XXème siècle. Située à Potosi grâce à la
mine, riche en argent, elle contient encore les machines utilisées. Les 11 fonderies,
les trois énormes laminoirs (activés chacun par 4 mules) pour affiner les
lingots, et enfin les nombreuses machines permettant d’estampiller la monnaie.
Avec le temps, ces machines ont été remplacées par des machines à vapeur puis à
moteur, encore visibles aujourd’hui
Les collections de pièces nous ont permis de voir l’évolution de celles-ci : au début seul le poids d’argent utilisé à la fabrication donnait la valeur aux pièces, elles étaient grossièrement découpées au ciseau avant d’être estampillées avec leur valeur. Leur forme imparfaite incitait certains à les raboter afin de récolter un peu de matériau permettant de gagner de l’argent sans changer la valeur de la pièce. C’est la raison pour laquelle, elles sont ensuite découpées de manière très circulaire et bordée d’un cercle afin que personne ne puisse les raboter. Haha futé !
A la sortie du musée, nous avons
assisté à une scène populaire, sans bien comprendre au début. Un long cortège
de personnes, de deux ambulances et d’une fanfare déambulait autour de la place
principale. Une immense foule était rassemblée et semblait émue, beaucoup
pleuraient, d’autres agitaient un foulard blanc… S’il était évident qu’il
s’agissait d’un cortège funéraire, nous ne savions pas de qui il s’agissait
pour rassembler une telle foule et susciter autant d’émotion… Renseignements
pris, il s’agissait de l’arrivée des huit cercueils des jeunes de tout juste 18
ans d’une école de Potosi, décédés lors d’une sortie scolaire à Cochabamba la
veille … Nous restions, nous aussi, sans voix devant cette scène.
Dès le lendemain matin, nous
avons pris un bus pour Uyuni, au sud de la Bolivie. Au menu, 5h de route !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire