lundi 30 mars 2015

Paksé – Plateau des Bolovens – Acte 2

Réveillés tôt, nous n’avons pu résister au pancake banane/chocolat qui nous faisait déjà tant envie la veille au soir. En cadeau, « mama » nous offre aussi à chacun un bracelet pour nous porter chance. En espérant que cela fonctionne ! Quoi de mieux pour bien démarrer la journée ! =)

Nous prenons la route en compagnie de Guillaume, avec qui nous passerons la journée et la soirée. Après quelques dizaines de kilomètres, il est impératif de faire le plein d’essence avant de s’aventurer dans la partie sud-est du plateau, dépourvu de station essence, au risque de devoir pousser le scooter pendant de longues heures.

Nos premiers arrêts ont été des cascades proches de la route, comme Tad Faèk, Tad Sé Nov et Tad Katamtok (Oui, Tad signifie cascade en Lao). Pas de baignade non plus, même si l’eau est redevenue claire ici, juste le plaisir d’observer ces milieux sauvages, préservés de toute trace humaine.

 

A ce propos, c’est en s’enfonçant dans cette partie du plateau, bien moins touristique car plus éloignée de la grande ville de Paksé, que nous avons observé un problème de taille. Certaines zones forestières sont entièrement rasées, presque brûlées, laissant apparaître de grands trous béants dans cet océan de verdure. Rrrhhhaaaaa la déforestation !

La quatrième cascade, Tad Tayicsua, demandait, elle, un peu plus de route… de piste en réalité… mais en vaut réellement la peine une fois devant. Deux grands garçons comme nous, ne maîtrisant un deux roues que depuis quelques jours, écrasant un petit scooter chinois, le tout sur une piste mêlant terre tassée et sable, bosses et trous, ça peut être très drôle autant que dangereux. Prudence et vigilance sont de rigueur ! Et malheureusement cela n’a pas suffi puisque après quelques petites frayeurs en dérapant légèrement, c’est sur le chemin du retour, en suivant un local que nous n’avons pas réussi à freiner à temps et PAF la glissade ! Chères mamans, pas de paniques, nous roulions à faible allure et personne n’a été blessé. Le rapatriement n’est pas envisagé ! (Il fonctionne ce bracelet chance ou pas ?)


La cascade vaut vraiment le déplacement, car elle est dissimulée derrière une pagaille d’arbres et de roches, et est entouré de végétation. La force de la cascade, le calme de la rivière et le chaos de la forêt. Un beau tableau !

Une fois sortis de notre trou, nous avons poursuivi la route jusqu’à Paksong, et trouvé une auberge pour la nuit, en partageant une chambre à trois. Plus on est de fou, plus on rit… et moins c’est cher !

Le lendemain matin, encore des cascades ! Quatre au total, réparties sur 5 petits kilomètres. La première, Tad Yuang, à un charme indéniable tant elle parait sauvage, on se croirait presque au commencement ! La seconde, Tad Champi, donne naissance à une piscine naturelle et est donc idéale pour se baigner. Un radeau permet de se rendre directement sous la cascade. La troisième, Tad Fan est tout simplement la plus grande de toute, avec ses 120m de haut. Vu de loin forcément, elle donne l’impression de se jeter dans un gigantesque gouffre, le modelant années après années. La dernière, Tad Itou, est sans doute la plus animée, car elle est bordée par un hôtel de luxe et apparemment appréciée par les enfants des environs qui s'amusent à sauter et se baigner.

 


L’après-midi, nous avons voulu sortir des sentiers battus (tout en restant sur les pistes) en rejoignant de petits villages comme Bane Kiet Nong, plus au sud. Nous y avons tout de même croisé deux touristes effectuant une ballade à dos d’éléphant. Finalement, après avoir passé presque 2h à chercher notre route, nous avons enfin trouvé notre chemin du retour, mais comment traverser le Mékong en scooter ? La technique est simple : 2 vielles pirogues attachées entre elles par l’intermédiaire d’une petite passerelle en bois et le tour est joué ! Reste à s’avancer sur l’embarcation avec notre 2 roues, à attendre 5min, puis à débarquer de l’autre côté. C’est fou comme des choses si simples que ça peuvent vous dépayser !


Nous voilà sur l’autre rive, dans la commune de Champassak, que nous découvrirons demain.


Tout près d’ici se cache un site archéologique, nommé Wat Phou, un vieux temple d’architecture Khmère et de religion hindouiste. Le site a connu un premier intérêt dès le Vème siècle ap. J.C. avec la construction d’un premier temple, peut être dû à la présence de la source d’eau qui s'écoule juste en dessus. C’est en fait entre le XIème et le XIIIème que l’ensemble encore visible aujourd’hui a vu le jour et s’est agrandit. Ce site est l'un des rares à avoir subi et conservé une influence indienne (et non chinoise), en intégrant la religion hindouiste. On retrouve donc beaucoup de gravures de Shiva (dieu principal du sanctuaire) ou une Trimurti, la trinité hindouiste (Shiva, Brahma et Vishnu). Depuis l’effondrement de l’empire Khmer, le temple est devenu un site de pèlerinage Bouddhiste.

Trois heures durant nous avons donc arpenté ces terrasses et ces escaliers faits de vielles pierres et parfois marqués de gravures. La traversée d’une immense allée séparant deux bassins nous mène directement au deux palais principaux, puis vous grimpez une quantité de vieux escaliers pour atteindre le sanctuaire.


Un peu plus loin, après une énième mauvaise piste, se trouve le temple de Nang Sida (dont on reparlera), un autre site archéologique toujours exploité. Nous avons pu observer quelques ouvriers déblayer soigneusement les premières tranchées mises au jour.

La visite terminée nous comptions passer l’après-midi au calme, du moins c’était le programme prévu. Un problème est survenu : un de nos 2 amortisseurs arrières n'a pas apprécié notre voyage et s'est complètement plié… Avec les moyens du bord et une bonne dose de sueur, nous l’avons grossièrement redressé ; espérons suffisamment pour que notre loueur ne le remarque pas. (Raté ! Il le verra et on déboursera 100 000 Kips soit 12€ pour le changer) Puis le soir venu, il nous fallait retirer de l’argent afin de dîner convenablement (2 assiettes chacun est devenu une habitude ces derniers temps) et assister à un spectacle. Pas de chance, les deux distributeurs du hameau son hors service « temporairement »… Et ce sont semble-il les seuls du coin… Super ! (Décidément, ce bracelet porte chance…) La solution : prendre le scooter et rouler jusqu’à en croiser un ! Vous me croyez si je vous dis que j’ai dû faire 70km aller/retour pour en trouver un ? Le tout avec un scooter sur la réserve d’essence, qui tombe en panne juste devant la station d’essence, après avoir retiré ? (Haaaa enfin mon bracelet fonctionne !)

Le soir nous avons donc pu assister normalement à un merveilleux spectacle, un théâtre d’ombres géré par un français. Le principe est simple, des artistes font bouger et vivre des marionnettes plates en cartons et projettent leurs ombres sur une toile blanche, que nous, spectateurs, voyons de l’autre côté. Rajoutez à cela, quatorze musiciens jouant des instruments locaux face à vous, des dialogues en  lao et des chants traditionnels et vous êtes comblés.
Pour résumer, le spectacle s’intitule « La grande histoire de Phralak et Phralam » et retrace l’aventure de ces deux personnages dans l’adaptation laotienne du Ramayana, un récit en langue sanskrite faisant partie des textes fondamentaux de l’hindouisme.

L’histoire n’est pas vraiment simple mais je vais essayer de vous la résumer en quelques lignes :
Le roi envoie ses deux fils, Phralak et Phralam, apprendre à devenir fort chez un vieil ermite. Ils y rencontrent Nang Sida, une bien jolie jeune fille dont l’un des deux tombe amoureux et avec qui il se marrie. Petit problème, un géant maléfique, nommé Thod Sakan, qui rode dans les parages, la désire aussi et décide de se métamorphoser pour attirer la belle et l’enlever. S’en suivent de nombreuses péripéties.  L’un des deux princes sera blessé et l’autre devra réunir divers objets pour le guérir. Cette quête le fera se transformer en singe pendant un long moment, et aura un fils avec une guenon : Hanouman, le grand singe blanc aux pouvoirs magiques. C’est ce dernier, accompagné de son armée de singes qui combattra l’armée du géant et retrouvera la princesse.

Voilà pour les grandes lignes et les personnages principaux. Mais sachez, que cela n’est qu’une infime partie du Ramayana interprétée par un théâtre laotien et retranscrit par moi-même. Méfiance donc !

A l’aube, le lendemain, il nous fallait vite prendre la route pour ramener le scooter à l’agence et grimper dans un bus pour notre prochaine destination. Nous avons même eu le temps de faire une micro panne essence puisque un Lao nous voyant nous arrêter sur le bord de la route s’est empressé de venir nous aider en nous vendant une bouteille de gasoil qu’il promenait… Nous sommes arrivés largement à temps pour filer vers de Don Det, dans la région des 4000 îles, frontalière avec le Cambodge.

Paksé – Plateau des Bolovens – Acte 1

C’est à peine réveillés que nous sommes descendus de notre bus couchette à la gare de Paksé, et une fois de plus nous empruntons un tuk tuk pour rejoindre le centre-ville. La ville elle-même ne présente pas un grand intérêt, notre intention est de louer un scooter pour quelques jours et aller découvrir la région, appelée « plateau des Bolovens ». Au programme : visite de plantations de café, villages ethniques, cascades, et beaucoup de route… voire même des pistes.

Nous voilà donc sur notre nouveau bolide, un Honda de 100cc à vitesse manuelle… une première pour nous, qui n’avons jamais eu de scooter ado (Hein maman ?!) Mais pas trop de soucis à se faire, après quelques centaines de mètres parcourus le coup de main vient très vite. Encore quelques explications de notre loueur Belge sur le chemin à suivre, une grande boucle sur le plateau, et c’est parti pour 4 jours de découvertes.

La première étape fût un petit hameau de fabricants de machettes, à seulement quelques kilomètres de Paksé. Il y en a pour tous les goûts, des petites à porter à la ceinture, des grandes semblables à des sabres, des pioches pour les paysans, etc… Ce sont de véritables forgerons, et le procédé est simple : le fer est chauffé puis martelé par deux hommes afin de l’aplatir un maximum et de lui donner la forme de lame désirée. Puis elles passent à la meule et finissent toutes très bien aiguisées et fixées sur un manche en bois.



Quelques kilomètres plus loin, notre deuxième étape a été la visite d’une plantation de café. Bien que située le long de la route, nous avons eu un peu de peine à la trouver. Ceci s’explique peut-être par le fait que c’est une toute petite plantation familiale gérée par le père de famille. Pensant tomber sur un vieillard nous avons tous les deux été étonnés en voyant notre guide, une petite trentaine d’années, et totalement passionné par son métier. Il nous a fait faire le tour de sa petite plantation, 5 hectares tout de même, qu’il travaille avec 6 membres de sa famille lorsque le temps de la récolte est venu. Toute cette courte balade a été accompagnée d’explications sur le café, ses variétés et sa culture. Au milieu des caféiers, se cachaient aussi d’autres arbres aux fruits étranges et inconnus, que nous avons parfois pu essayer.



Midi approchant, nos estomacs commençaient à crier « famine », et une belle assiette bien garnie (pour une fois) ne serait vraiment pas de refus. Nous ne  pouvions pas mieux espérer en nous arrêtant  chez Mama Pap à Tad Lo, une petite guesthouse conseillée par notre loueur, où nous avons pu copieusement déjeuner et y réserver notre nuitée. C’est donc rassasiés que nous nous sommes dirigés vers la cascade de Tad Hang, non loin de là, qui a une légère particularité ces derniers temps : l’eau est marron. En effet la présence d’un barrage hydro-électrique en amont draine de temps en temps de la terre argileuse, donnant à l’eau sa couleur ocre. Etant donné que tous les petits hôtels du le village tirent l’eau directement de la rivière, nous avons pu réaliser ce que cela engendrait. Nous voilà donc en train de se laver les mains et prendre notre douche (pour ceux qui veulent…) à l’eau terreuse. Pour le reste, les locaux sont obligés d’aller chercher de l’eau claire filtrée en bidon, à quelques kilomètres de scooter d’ici.


S’il y en a bien deux que cette eau à l’aspect crasseuse ne semble absolument pas déranger ce sont bien eux : les deux éléphants du village. C’est à 16h30, tous les jours, que deux soigneurs amènent leurs gros pachydermes à la rivière afin que ces derniers puissent prendre leur bain quotidien. C’est donc amusés que nous avons regardé les éléphants prendre leur « douche », en totale liberté dans leur rivière. Tout d’abord, ils jouent 10min dans l’eau peu profonde, à s’asperger avec leur trompe, certainement très heureux d’en profiter sous la chaleur de l’après-midi. Ensuite, direction le grand bain, où les soigneurs montent sur leur dos pour qu’ils aillent entièrement sous l’eau en leur frottant le dos et le crâne avec leurs tongs. Une fois le bain terminé, ils laissent les animaux seuls, une bonne dizaine de minutes dans leur piscine, où ils profitent une dernière fois de l’eau : remplissage de trompe, expulsion de l’eau sur le dos, sur le ventre, boire un petit coup… Puis il est temps pour eux de rentrer à leur cabane, là où nous les avions aperçus en début d’après-midi. Nous y avions d’ailleurs croisé toute une famille laotienne, prenant toute une série de photos souvenirs avec les bêtes. Puis, rapidement, nous sommes nous aussi devenus des « stars » (ou des bêtes, l’histoire ne le dit pas…) et les jeunes filles ont voulu prendre une photo avec nous, puis tout de même une avec les éléphants et nous. Ça c’est terminé en véritable photo de famille avec les filles, leur père, les éléphants et nous sur la même photo… Coline et Alex nous avaient prévenus !!!

 

La nuit tombant, nous avons décidé d’aller rapidement voir une seconde cascade, Tad Soung, non loin de là, un peu plus en amont. Notre ami belge nous avait prévenus de ne pas passer par le village situé juste en dessous mais de continuer la route jusqu’à arriver au-dessus de la chute, où la vue est beaucoup plus impressionnante. Mais nous avons évidemment oublié ce petit conseil et sommes allés directement au village,  où un groupe d’enfants nous invitent à payer 5000 kips pour qu’ils gardent notre scooter… nous râlons puis nous leur répondons que nous les payerons en revenant. Le conseil oublié nous revenant à l’esprit, et la cascade étant réduite à un gros filet d’eau, nous avons vite fait demi-tour. Nous retrouvons donc notre petit groupe  «d’arnaqueurs », dont trois gosses assis sur notre scoot en train de regarder une vidéo sur leur smartphone… En voilà une bonne excuse pour ne pas payer, non ?! Ils partent en ronchonnant un peu, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette !!! Finalement, le point de vue du sommet de la cascade (d’eau couleur ocre bien sûr) permettait d’admirer tous les environs, entre rivières et villages au milieu de cette végétation luxuriante.


De retour chez notre hôte, une bonne douche boueuse et une belle gamelle de riz, nous ont aidé à parfaitement terminer cette journée…. Et à commencer la soirée… Partis pour passer une soirée calme à discuter avec des français fraîchement rencontrés, on se voit proposer d’aller se joindre à une fête battant son plein chez la voisine. Ne pouvant refuser une telle chance de surprendre ces locaux dans leur vie et leur festivité, Guillaume, romain et moi, 3 farangs, nous retrouvons vite assis par terre au milieu des convives, à observer…


En questionnant une jeune fille, qui semblait parler un peu anglais (du moins plus que tous les autres réunis), qui elle-même questionna son portable (Google traduction est ton ami), nous arrivons à comprendre qu’il s’agit «  d’une fête religieuse annuelle » ne concernant que cette famille. Autant vous dire que nous n’avons pas compris ce qu’ils célébraient mais ils le faisaient bien ! Accompagnées par 3 musiciens bien éméchés, trois vielles femmes dansaient chacune leur tour en tapant du pied autour d’un totem en forme de palier situé au milieu de la pièce. De temps en temps, elles se recueillaient dans un coin de la pièce où était installé une sorte d’autel provisoire ou quelque chose de semblable. Puis régulièrement, elles s’emparaient d’une bouteille de whisky Lao Lao (qui est en faites de l’alcool de riz… de la gnole quoi !) et couraient vers l’assemblée pour vous en verser une gorgée directement dans la bouche. Expérience vécu par nous trois. Après 15min de ce petit manège, et sans beaucoup plus d’informations à ce propos, nous allons nous coucher, la route est longue demain. Nous nous endormirons au rythme des coups de pieds des danseuses, qui ne s’arrêteront qu’au petit matin.

Vang Vieng et Vientiane

C’est malade que j’ai pris le mini-bus de 5h, qui nous a emmené à Vang Vieng. Me voilà moi aussi finalement victime de la gastronomie asiatique.

Sur la longue route sinueuse qui traverse de nombreux village de montagne, nous avons pu capter quelques instants de vie de ces gens-là. Nous avons remarqué, qu’il y avait certainement un seul, ou parfois deux points d’eau par hameaux, où hommes et femmes se croisaient pour prendre leur douche, cachés derrière un paréo. Plus original, nous avons aperçu quelques personnes s’adonner à un loisir répandu dans tout le pays : la pétanque ! (Qui se prononce « pétanque » aussi je crois). De quoi nous faire sourire et penser à notre cher pays.

Arrivés à Vang-Vieng, notre hôtel se trouve de l’autre côté d’un pont à péage, 5000 kips (0,65€) l’aller-retour… nous pensons d’abord à un attrape touriste puis finalement tout le monde semble payer. Nous trouvons notre gîte pour la nuit dans une auberge qui propose des bungalows avec lits couverts par des moustiquaires. Chacun un lit qui plus est, Romain le grand, moi le petit… pour cette fois ci !

Le lendemain, remis sur pied et bien reposés, nous décidons de nous lancer dans l’activité du jour, du vélo. Nous louons donc 2 VTT pour parcourir les pistes environnantes et découvrir les différents paysages de la région.


Après avoir roulé dans un lit de rivière asséchée nous sommes arrivés à notre premier arrêt, une grotte que nous a fait visiter un vieil homme en l’échange de quelques billets. Il nous a  montré des stalactites, fait faire de la musique dessus, nous a fait ramper dans des galeries, de vrais petits spéléologues. Une fois que nous avons fini de nous rouler par terre dans l’air frais de la cave, nous regagnons la surface, pour pédaler de nouveau sous la forte chaleur.

Quelques centaines de mètre plus loin se trouve le piton Pha Ngeum, colline qui se grimpe assez rapidement mais néanmoins très raide. Après 20min de marche soutenue, intégralement en eau, nous pouvons jouir d’une jolie vue des environs bien qu’encore une fois bouchée par la brume.


Nous poursuivons notre parcours en vélo en direction d’un petit endroit paisible où il est possible de se baigner dans la rivière après être allés crapahuter dans une autre grotte. C’est aussi ici que nous avons fait halte pour le déjeuner, accompagné d’une bière bien fraîche.



Nous finirons enfin par atteindre notre objectif, Blue Lagoon, une étendue d’eau claire, « aménagée » pour la baignade. Nous sautons vite à l’eau et regardons amusés les touristes chinois se mettre à l’eau avec tout leur équipement : maillot, T-shirt, gilet de sauvetage et pochette étanche avec portable autour du cou… Un autre monde ! Bonne surprise, l’eau est fraîche et donc la pause revigorante. Mais il faut prendre la route du retour, parcourir les 10 derniers kilomètres sous le soleil qui tape encore fort, et supporter encore un peu la selle qui maltraite nos fesses sur les pistes défoncées du village.
Nous avons fini la journée exténués, principalement par la chaleur, car nous n’avons finalement réalisé que 20 bornes de  vélos.

Le lendemain matin nous avons pris un bus en direction de la capitale, Vientiane, située à environ 150  kilomètres de là. Nous y arrivons pour le déjeuner.

Pour cette première après-midi ici, nous avons fait le choix de nous rendre au COPE (Cooperative Orthotic and Prosthetic Enterprise), ONG qui fabrique des prothèses pour les personnes victimes des munitions non explosées. Cette organisation se charge aussi de sensibiliser la population à ce problème par l’intermédiaire de ce musée et de mener des actions sur les mines ou obus non-explosés encore présents sur le territoire Laotien. Une belle initiative quand on sait que plus de 270 millions de bombes ont été largué sur le Laos, majoritairement lors de la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973 et que 30% d’entre elles n’ont pas explosés. Durant la période post guerre 1974-2011, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie ou un membre à cause d’une bombe non-explosée.





Nous avons aussi pu apercevoir un match de handi-volley où les joueurs tous amputés d’une jambe (parfois les deux) sont assis au sol, utilisant un terrain de badminton  et un filet rabaissé. Les joueurs faisaient tout de même preuve de beaucoup d’agilité et de dextérité.


Pour notre seconde et dernière journée ici, nous avons fait un saut au Wat Sisaket, temple construit en 1818 par le roi Anouvong. Ce site mérite un coup d’œil grâce à la quantité de statuettes de bouddha que l’on peut y trouver. En effet, l’édifice principal ainsi que la galerie du cloitre sont parsemés de petites niches dans lesquelles se cachent de mignonnes statues de bouddha, souvent par paire.



Puis, à quelques rues d’ici, nous sommes allés contempler un monument plus récent, le Patuxai, un curieux arc de triomphe entièrement en béton rendant hommage aux soldats tombés pour leur patrie. On peut également monter à son sommet pour observer la vue mais nous avons jugé cela inutile, la vue se limitant à une avenue bouchonnée et polluée. Pas vraiment les champs Elysées donc !



Tout près se trouve un grand marché, dissimulé derrière quelques tonnelles, et assez mal organisé, bien qu’apparemment chaque secteur ait une spécialité. Plutôt un bazar selon nous ! Après avoir essayé des fruits proches du litchi sur un étale de Luang Prabang (pas fameux) nous avons essayé une nouvelle fois un fruit inconnu, qui mélangeait la saveur de la prune et de la mangue : un vrai régal !

C’est donc des nouvelles saveurs plein les papilles que nous poursuivons notre route, en direction de Paksé, 670 km plus au sud.  Nous avons même eu le courage de renouveler l’expérience du bus de nuit… Et nous avons bien fait ! Rien à voir avec le maudit bus et trajet que nous avions eu entre Luang Nam Tha et Luang Prabang. Cette fois ci, un véritable bus-couchette ou chaque binôme possède une petite couchette composé d’un matelas (80cm x 160cm) et de deux oreillers…

 

Relativement étroit pour les deux grands bonhommes que nous sommes mais peu importe, nous savons que nous pouvons dormir serrés. Après une soirée studieuse à écrire quelques lignes et une bonne nuit, nous ouvrons les yeux à Paksé, comme prévu.

Luang Prabang

Je ne suis pas du genre à vous raconter nos trajets en bus mais celui-là en vaut vraiment la peine je crois !

Au départ de Luang Nam Tha, nous avions opté pour un bus de nuit. Ce dernier se présente d’abord à la gare avec une bonne demi-heure de retard, mais nous pouvons prendre nos quartiers… Surprise, le bus est déjà à trois quart plein et les seules places de libres sont celles du fond (généralement moins agréables car situé juste au-dessus des roues, et donc des secousses). Autre surprise, le dernier rang de siège ne tient absolument pas en place, plus qu’un seul boulon pour tenir chacun des 2 duos de sièges… Génial ! On se met finalement tout au fond, là où on ne pourra malheureusement pas incliner les sièges. Puis le bus cumule une seconde demi-heure de retard pour cause de panne, apparemment une fuite au moteur… Et nous partons seulement !

Nous sommes assis, serrés et droits comme des « i », mais nous sommes tous les deux fatigués de notre journées, nous devrions tout de même pouvoir nous reposer. C’est avec la route que nous prenons conscience de la difficile tâche qui nous attend : dormir. En effet, notre chauffeur semble être la réincarnation asiatique de Schumacher et la route avoir été bombardée par les B52 Américains de la guerre du Vietnam ! Nous roulons à tombeau ouvert dans les routes de montagnes, prenant les virages à la corde sans aucune visibilité, et en subissant de plein fouet les nids de poules (des poulemmouths dans notre cas !). J’ai d’abord essayé assis, puis couché SOUS les sièges (si si je rentre), dans un sens, puis l’autre, puis finalement dans l’allée, dans la poussière et au milieu des pieds nus qui pendent des sièges. Même là je valsai… puis on a fini par dormir… 3h peut-être au maximum, avant que le foutu coq qui se trouvait en soute ne se réveille et ne commence à chanter à tue-tête ! C’est là que j’ai réalisé que nous étions à l’arrêt, expliquant par la même occasion pourquoi j’arrivai à dormir. Romain était déjà dehors depuis un moment et m’explique la situation : un éboulement sur la route bloque tout le monde dans les deux sens depuis presque 3h… Génial n’est-ce pas ? Le soleil pointant le bout de son nez, nous avons attendu encore une heure que la chaussée soit dégagée et que nous puissions passer. (Après un minuscule blocage où tout le monde a voulu passer en même temps, mais sans importance dans notre état). Nous sommes finalement arrivés à destination, Luang Prabang, sujet même de l’article, avec pas moins de 6h de retard, et une monstrueuse envie d’une douche et d’une sieste.


S’étant bien reposé l’après-midi, nous avons débuté la découverte de la ville le soir, par la petite colline dominant la ville, le Mont Phousy. De là-haut, bière à la main, on embrasse une jolie vue sur les toits de la ville et ses artères, mais la brume épaisse et omniprésente en cette période dans tout le pays nous empêchait de voir plus loin. Dommage !

En redescendant nous tombons sur le marché nocturne, qui se déroule tous les soirs jusqu’à 22h et où chaque vendeur déballe dans la rue et à l’abri de sa tente, son artisanat. Il y a ici une foule de jolies choses, des peintures sur toile, des lampes, des sacs, des sculptures, etc… Autant d’idées de souvenirs ou de cadeaux mais malheureusement pour vous, nos sacs ne sont pas extensibles.


Le lendemain tôt, nous nous sommes regroupés avec deux jeunes voyageurs allemands pour partager les frais d’un tuk-tuk afin de nous rendre aux cascades de Tad Kouang Si. Ce lieu est très prisé par les touristes car en plus d’être naturellement merveilleux, il est possible de s’y baigner. Une aubaine quand il fait 40° C la journée. De plus, ce parc abrite un centre de secours pour les ours d’Asie, où il est possible de les observer dans leur enclos en train de chercher astucieusement leur nourriture cachée par les soigneurs. La principale cascade se transforme ensuite en ruisseau puis donne naissance à plusieurs bassins naturels où il possible de se baigner. Y étant un peu avant les fortes chaleurs, nous n’avons pas ressenti le besoin de nous mettre à l’eau. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.

 



                           

                           

De retour en ville et affamés, nous nous ruons sur la spécialité culinaire de la région, le sandwich. Oui oui, du pain (pas mauvais d’ailleurs) avec un tas de choses à mettre dedans. Pas cher et pas mauvais alors pourquoi pas !

La ville étant construite sur une des rives du Mékong, nous avons voulu passer l’après-midi de l’autre côté, dans un quartier bien moins traversé par les touristes, plus calme. Il nous a suffi de se rendre à l’embarcadère, de monter dans une pirogue avec des locaux et en 3 minutes nous étions en face.



Rapidement nous nous sommes engagés dans une petite rue, autour de laquelle gravite toute la vie de ce quartier. Les maisons, les échoppes, les temples et l’école primaire se retrouvent ici. D’ailleurs, en entendant les cris de joies et rires des enfants, nous avons osé pousser la porte de cette école. Et nous avons bien fait ! On a passé un bon moment à les observer, beaucoup en classe, d’autres à courir d’une classe à l’autre, une classe semblait réciter une chanson ou une poésie pendant qu’une autre travaillait une chorégraphie. Une école débordante de vie donc ! Puis nous avons entendu un son que nous connaissons tous, quel que soit votre pays, la fameuse cloche de la récré ! Nous avons alors eu le droit à une foule de gamins de 6 à 12 ans retrouvant la liberté, traversant la cour à toute vitesse et quittant l’école… Admettons ! En réalité, la plupart sort juste acheter une friandise au marchand situé juste devant bien que d’autres prennent aussi le temps d’aller faire un tour de vélo dans la rue. Certains avaient l’air d’avoir été embauchés pour transporter jusqu’à l’école de nouvelles armoires préparées par un artisan voisin. Nous n’avons pas pu résister à l’idée de les aider et à apporter notre armoire dans une salle de classe de l’école. En récompense, nous avons reçu un verre d’eau gentiment offert.

Nous avons fini par poursuivre notre chemin et tomber sur un petit temple, un havre de paix le long du fleuve, autour duquel les moines en robes safran s’affairaient à diverses activités : arrosages, bricolage, etc… En fin d’après-midi, après cette belle parenthèse,  nous avons repris une pirogue pour gagner la ville.


Le soir, intrigué par une petite ruelle qui semblait cacher bon nombres de bonnes choses, nous nous y sommes aventurés et nous sommes vite retrouvés assis à une table d’une souriante dame proposant un généreux buffet. Parfait ! Nous avons chacun dévoré une énorme assiette de riz/nouilles/salade/légumes/nem/rouleaux de printemps/beignets !! Après avoir bien (trop) mangé, nous passerons une bonne nuit.

Comme nous avions encore la matinée de libre avant de poursuivre notre chemin nous sommes allés jeter un coup d’œil au palais royal, dans la rue principale, et son temple, cachant un bouddha d’or, volé par les Thaïlandais au XVIIIème siècle puis repris. Plus loin, nous sommes tombés une nouvelle fois sur une école, mais franco-laotienne cette fois-ci. Les enfants réalisent des chorégraphies en costumes sur des chansons, et présentent même leur choix en français. On a même eu le droit à « L’amour est un soleil ». Après avoir pu atteindre et questionner (en français) le responsable, on a compris qu’il s’agissait d’une répétition pour la fête de la francophonie se déroulant à la fin de la semaine dans une autre école. Les meilleures danses y seront refaites, ce qui explique aussi peut-être pourquoi les enfants de l’école d’hier s’entraînaient au chant et à la danse.



Voilà c’est ainsi que se termine notre passage ici à Luan Prabang, cette après-midi nous nous rendons à Vang Vieng.

dimanche 29 mars 2015

Laos – Luang Nam Tha

Durant la matinée nous prenons un bus depuis Chiang Rai en Thaïlande, en direction de Chiang Khong, servant de poste frontalier avec le Laos. Arrivés à la gare des bus, nous prenons un premier tuk-tuk pour le poste frontière à proprement parler, passons la douane thaïlandaise puis laotienne sans aucuns soucis, avant de prendre un second tuk-tuk pour la gare routière de Houeisai, première ville laotienne juste après avoir traversé le Mékong. Ouf ! Mais ce n’est pas fini ! D’ici nous attrapons un autre bus pour la ville de Luang Nam Tha à quelques heures de route d’ici. Un dernier tuk-tuk pour rejoindre le centre-ville et la guesthouse que nous  avions repéré et nous voilà enfin posés au Laos. =)

Histoire drôle du jour : Un jeune français rencontré lors de ce long trajet, que nous avons rapidement surnommé Pinpin, se prenait un peu trop pour un aventurier et un expert du voyage routard. A tel point que, je cite : « Into the Wild c’est de la gnognotte comparé à moi ». Allant jusqu’à me faire lire, sans me demander mon accord, ses « exploits » inscrits sur son carnet, qui se révéleront être plus des galères pour ma part…Ma foi ! Môsieur étant apparemment aussi un expert de la négociation (et nouveau diplômé d'HEC…), il a voulu négocier seul notre dernier Tuk-Tuk pour le groupe que nous étions. Le chauffeur reste ferme, tant pis, son prix n’est pas monstrueux non plus. Notre « ami » insiste… insiste encore… devient irrespectueux envers le chauffeur en le prenant de haut… Finalement il a fini par se recevoir un coup de tête (entre nous, bien mérité) et par rester sur place, alors que nous prenions tranquillement le chemin de la ville. On croirait presque à une morale, non ? Celle de garder les pieds sur terre !?

En ville, nous faisons aussi rapidement la rencontre de marchands ambulants, des vielles dames en costumes traditionnels, essayant de nous vendre leurs petits bracelets en nous accostant gentiment. Du moins c’est ce qu’on pense la première fois… Ou si on passe son temps à les ignorer. Nous, nous avons choisi de les saluer et de leur répondre par un large sourire (certes accompagné d’un non ferme concernant les bracelets). Les croisant de nombreuses fois, elles se sont assises parfois à nos côtés, et avons ri ensemble sans même se comprendre, allant jusqu’à échanger un massage durant 2 minutes. C’est alors qu’elles se sont mises à nous proposer d’autres produits… un peu plus exotiques mais surtout illicites. Ces mamies sortaient discrètement de leur sacs en bandoulière différentes drogues dont certainement l’opium, l’héroïne ou le cannabis. On s’en passera, merci !

Passons ces étranges personnages ! Venons-en à nos activités !

L’intérêt premier de la ville et en fait de partir à la découverte de ses alentours, en réalisant un trek par exemple, comme nous l’avons prévu pour les 2 prochains jours.

Malheureusement, Romain s’est retrouvé indisposé au moment du départ et a préféré rester sur place pendant que j’effectuais la balade via une agence.

J’ai donc rejoint un petit groupe de voyageurs composé de deux français, une belge francophone, quatre israéliens et chiliens. Un vrai groupe hétéroclite ! =) Nous avions un guide parlant un peu l’anglais, avec un fort accent laotien rendant certains mots incompréhensibles Son assistant, Luen, plus jeune, parle lui bien anglais grâce à l’école. Maintenant les présentations faites, nous nous mettons en route en longeant dans un premier temps quelques champs, puis le lit d’une rivière asséchée. Et oui c’est la saison sèche en ce moment, les cascades et les rivières sont bien réduites. Nous nous sommes rapidement enfoncés dans la forêt, même si cela grimpait assez sec parfois, le chemin est plus agréable à l’ombre des arbres. Ces arbres justement nous ont été présentés, comme celui dont on peut manger les feuilles (vous n’en ferez pas un repas entier je vous rassure), celui qui produit le caoutchouc, l'hévéa (planté et cultivé par les paysans) ou encore la liane qui contient de l’eau… (avec laquelle j’ai aussi pu me prendre pour Tarzan !) Mais le plus présent, le plus typique et aussi le plus utile est sans conteste le bambou, dont nous avons traversé des forêts entières.

C’est après chaque montée ardue que notre guide marquait une pause, il en profitait pour se griller une ou deux clopes (et ce à chaque pause !?) et pour nous raconter quelques histoires légendaires ou nous en apprendre un peu plus sur les différentes ethnies peuplant la région, dont celle que nous rencontrerons ce soir, au village ou nous allons dormir.

Nous avons donc appris que contrairement au reste du pays, ces peuples ne sont pas forcément bouddhistes, mais croient généralement aux esprits… Ou parfois les deux. De ce que nous avons compris, ces esprits sont intiment liés à la nature, et il est impératif de les questionner avant de couper un arbre ou tuer un animal par exemple.

Parmi les nombreuses histoires complexes et délirantes que nous avons entendues, je me souviens d’une où des veuves voyaient l’esprit de leur défunt mari revenir en volant (peut-être sous forme d’homme papillon ?! Pas vraiment compris) pour régler le compte du nouveau mari. Ou celle dont l’esprit de l’ex-mari venait se moquer du physique du nouveau… Farfelues donc !

Petite histoire du guide encore : Les filles ici, se trouvent un homme à l’âge de 15 ans et construisent une petite maison avant d’en construire une plus grande quand elles deviennent femmes. A ce propos, accoucher de jumeaux est suivi de l’euthanasie de l’un d’entre eux. Gloups ! Et les femmes dédient un sein pour allaiter ses enfants, et l’autre à son mari.


Concernant le village de Nam Khone que nous avons atteint après 6h de marche facile, il fait partie de la communauté Akhas et doit se trouver à une trentaine de kilomètres de Luang Nam Tha. Cependant, certains habitants y sont véhiculés et peuvent rejoindre la ville par la piste sur leur scooter. La communication n’est pas vraiment possible mais parfois les mains et un sourire suffisent. Les enfants étaient les plus amusés de nous voir dans leur village, surtout quand une israélienne leur à sortie des ballons gonflables. Les paysans vivent avec leurs familles dans des jolies cahutes en bois et en feuillages, quelques tôles sur certaines. C’est sous un de ces toits, à l’abri d’une moustiquaire que nous avons dormi tranquillement jusqu’au chant du coq… à 4h du mat’ ! -_-‘



A peine réveillés, nous avons eu le droit à notre petit déj’ local, un bol de riz collant. Au moins ça nourrit ! D' ailleurs, la nourriture, quel plaisir ce fût !

Le premier jour nous avons pique-niqué grâce à ce qui avait été amené : du riz collant enveloppé dans une grande feuille verte, du poulet au gingembre, des gros haricots et une sauce tomate. Hmmmm !! Le tout servi sur de gigantesques feuilles de bananier, étalées à même le sol. A déguster avec les doigts !

Le lendemain midi nous avons pris conscience de l’utilité que peut avoir le bambou. Tout d’abord parce que nous en avons mangé, cuisiné au village avant notre départ. Mais aussi parce que nos guides ont été capables de fabriquer des pots à mettre au feu pour cuisiner, des pincettes pour le cuisto, et des assiettes à partager pour les convives. Un vrai luxe. Là encore, un repas merveilleux au milieu de la jungle et du ruisseau qui s’écoule non loin.

 

Nous avons ensuite doucement rejoint la « civilisation » au rythme des cigarettes et des histoires de notre guide. Encore une belle aventure.

 

S’étant vite remis sur pied, Romain à quant à lui pu profiter du 2nd jour pour parcourir les environs en vélo et passer dans d’autres villages voisins, complètement délaissés par les touristes. Quatre heures durant il a traversé rizières et villages, surprenant les locaux dans leur quotidien et étant assez longuement observé en retour.


Le soir venu et enfin réunis (première nuit passée l’un sans l’autre depuis 3 mois…) nous avons pris un bus de nuit en direction de Luang Prabang. Une aventure commençait…