lundi 30 mars 2015

Vang Vieng et Vientiane

C’est malade que j’ai pris le mini-bus de 5h, qui nous a emmené à Vang Vieng. Me voilà moi aussi finalement victime de la gastronomie asiatique.

Sur la longue route sinueuse qui traverse de nombreux village de montagne, nous avons pu capter quelques instants de vie de ces gens-là. Nous avons remarqué, qu’il y avait certainement un seul, ou parfois deux points d’eau par hameaux, où hommes et femmes se croisaient pour prendre leur douche, cachés derrière un paréo. Plus original, nous avons aperçu quelques personnes s’adonner à un loisir répandu dans tout le pays : la pétanque ! (Qui se prononce « pétanque » aussi je crois). De quoi nous faire sourire et penser à notre cher pays.

Arrivés à Vang-Vieng, notre hôtel se trouve de l’autre côté d’un pont à péage, 5000 kips (0,65€) l’aller-retour… nous pensons d’abord à un attrape touriste puis finalement tout le monde semble payer. Nous trouvons notre gîte pour la nuit dans une auberge qui propose des bungalows avec lits couverts par des moustiquaires. Chacun un lit qui plus est, Romain le grand, moi le petit… pour cette fois ci !

Le lendemain, remis sur pied et bien reposés, nous décidons de nous lancer dans l’activité du jour, du vélo. Nous louons donc 2 VTT pour parcourir les pistes environnantes et découvrir les différents paysages de la région.


Après avoir roulé dans un lit de rivière asséchée nous sommes arrivés à notre premier arrêt, une grotte que nous a fait visiter un vieil homme en l’échange de quelques billets. Il nous a  montré des stalactites, fait faire de la musique dessus, nous a fait ramper dans des galeries, de vrais petits spéléologues. Une fois que nous avons fini de nous rouler par terre dans l’air frais de la cave, nous regagnons la surface, pour pédaler de nouveau sous la forte chaleur.

Quelques centaines de mètre plus loin se trouve le piton Pha Ngeum, colline qui se grimpe assez rapidement mais néanmoins très raide. Après 20min de marche soutenue, intégralement en eau, nous pouvons jouir d’une jolie vue des environs bien qu’encore une fois bouchée par la brume.


Nous poursuivons notre parcours en vélo en direction d’un petit endroit paisible où il est possible de se baigner dans la rivière après être allés crapahuter dans une autre grotte. C’est aussi ici que nous avons fait halte pour le déjeuner, accompagné d’une bière bien fraîche.



Nous finirons enfin par atteindre notre objectif, Blue Lagoon, une étendue d’eau claire, « aménagée » pour la baignade. Nous sautons vite à l’eau et regardons amusés les touristes chinois se mettre à l’eau avec tout leur équipement : maillot, T-shirt, gilet de sauvetage et pochette étanche avec portable autour du cou… Un autre monde ! Bonne surprise, l’eau est fraîche et donc la pause revigorante. Mais il faut prendre la route du retour, parcourir les 10 derniers kilomètres sous le soleil qui tape encore fort, et supporter encore un peu la selle qui maltraite nos fesses sur les pistes défoncées du village.
Nous avons fini la journée exténués, principalement par la chaleur, car nous n’avons finalement réalisé que 20 bornes de  vélos.

Le lendemain matin nous avons pris un bus en direction de la capitale, Vientiane, située à environ 150  kilomètres de là. Nous y arrivons pour le déjeuner.

Pour cette première après-midi ici, nous avons fait le choix de nous rendre au COPE (Cooperative Orthotic and Prosthetic Enterprise), ONG qui fabrique des prothèses pour les personnes victimes des munitions non explosées. Cette organisation se charge aussi de sensibiliser la population à ce problème par l’intermédiaire de ce musée et de mener des actions sur les mines ou obus non-explosés encore présents sur le territoire Laotien. Une belle initiative quand on sait que plus de 270 millions de bombes ont été largué sur le Laos, majoritairement lors de la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973 et que 30% d’entre elles n’ont pas explosés. Durant la période post guerre 1974-2011, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie ou un membre à cause d’une bombe non-explosée.





Nous avons aussi pu apercevoir un match de handi-volley où les joueurs tous amputés d’une jambe (parfois les deux) sont assis au sol, utilisant un terrain de badminton  et un filet rabaissé. Les joueurs faisaient tout de même preuve de beaucoup d’agilité et de dextérité.


Pour notre seconde et dernière journée ici, nous avons fait un saut au Wat Sisaket, temple construit en 1818 par le roi Anouvong. Ce site mérite un coup d’œil grâce à la quantité de statuettes de bouddha que l’on peut y trouver. En effet, l’édifice principal ainsi que la galerie du cloitre sont parsemés de petites niches dans lesquelles se cachent de mignonnes statues de bouddha, souvent par paire.



Puis, à quelques rues d’ici, nous sommes allés contempler un monument plus récent, le Patuxai, un curieux arc de triomphe entièrement en béton rendant hommage aux soldats tombés pour leur patrie. On peut également monter à son sommet pour observer la vue mais nous avons jugé cela inutile, la vue se limitant à une avenue bouchonnée et polluée. Pas vraiment les champs Elysées donc !



Tout près se trouve un grand marché, dissimulé derrière quelques tonnelles, et assez mal organisé, bien qu’apparemment chaque secteur ait une spécialité. Plutôt un bazar selon nous ! Après avoir essayé des fruits proches du litchi sur un étale de Luang Prabang (pas fameux) nous avons essayé une nouvelle fois un fruit inconnu, qui mélangeait la saveur de la prune et de la mangue : un vrai régal !

C’est donc des nouvelles saveurs plein les papilles que nous poursuivons notre route, en direction de Paksé, 670 km plus au sud.  Nous avons même eu le courage de renouveler l’expérience du bus de nuit… Et nous avons bien fait ! Rien à voir avec le maudit bus et trajet que nous avions eu entre Luang Nam Tha et Luang Prabang. Cette fois ci, un véritable bus-couchette ou chaque binôme possède une petite couchette composé d’un matelas (80cm x 160cm) et de deux oreillers…

 

Relativement étroit pour les deux grands bonhommes que nous sommes mais peu importe, nous savons que nous pouvons dormir serrés. Après une soirée studieuse à écrire quelques lignes et une bonne nuit, nous ouvrons les yeux à Paksé, comme prévu.

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