Nous
voilà réellement arrivés dans une toute autre partie du pays, la région Nord,
réputée pour de nombreuses choses dont ses temples, sa gastronomie, ses ethnies
montagnardes, etc…
De
par ces attraits, la vie touristique de la ville s’est énormément développée,
peut-être trop, ou trop vite, mettant en péril certains de ces mêmes attraits…
Par exemple, une attraction phare est de réaliser un trek à la rencontre de ces
fameuses ethnies perdues dans les montagnes, où se trouvent parfois des femmes
au long cou, appelées « femmes girafes », issues de l’ethnie des
Karen. En gros, 950 000 personnes vivraient encore dans les montagnes de
la région, avec leurs propres cultures, traditions, religions, etc… Voici quelques-uns
de ces groupes : Karen donc, Lahu, Akka, Lisu, Hmong, Mien, Htin, Khamu,
Lawa et Mlabri… Nous n’étions pas vraiment emballés par l’idée de faire partie
d’une queue leu leu de touristes en file indienne, venant jeter un coup d’œil à
ces peuples comme on peut se rendre au zoo. Mes propos sont peut-être un peu
exagérés mais nous ne voulions pas participer à la surexposition de ces gens-là
au tourisme de masse. Si une autre occasion de rencontrer des ethnies
montagnardes se présente, c’est avec plaisir que nous leur rendrons visite.
Nous
avons préféré profiter de choses plus simples en restant à l’intérieur même de
la ville, en commençant par quelques uns de ces nombreux temples (350 temples
dans la ville, on se devait d’en faire un ou deux…). Nous avons choisi le Wat
Phra Singh, qui regroupe plusieurs bâtiments aux façades bien sculptées où se
cachent fresques retraçant la vie de bouddha et statues de cire de moines
(tellement réalistes que ça en devient flippant… un petit côté Mme Tussaud ou
musée Grévin). Nous avons continué notre pèlerinage en direction du temple Wat
Chédi Luang, où nous avons pu observer des fidèles apportant leurs offrandes et
venir prier avec un moine leur apportant sa bénédiction. Le jour suivant nous
avons pris un taxi pour nous rendre à notre dernier temple, le Wat Chet Yod,
plus au nord. Ce temple du XVème siècle est intéressant car il est entouré de
verdure et non restauré, il garde donc les traces du temps passé. Un couple de
jeunes mariés l’a même choisi comme scène pour la séance photos.
Juste
un petit mot rapide sur la gastronomie de Chiang Mai ; nous n’avons
évidemment pas fait le tour de tous les restos ni de toutes les gargotes de la
ville mais si je peux dire un truc c’est que :
BOUDDHA
QU’ELLE ETAIT BONNE MA SOUPE DE NOUILLES / POULET CURRY… UNE TUERIE !
Histoire
de digérer notre somptueux dîner, nous avions prévu une soirée sport… J’entends
par là, une soirée à regarder du sport. Ce soir 21h c’est match de boxe Thaï
(ou Muay Thaï) et là il est préférable pour nous de rester spectateur. Au
programme, 9 combats composés de 5 rounds de 3 minutes chacun (2 matchs
d’enfants, 3 de filles, 2 de jeunes hommes et 2 de pros). Même les mômes de
12ans étaient impressionnants de par leur engagement et leur hargne. Dans ce
sport, presque tous les coups sont permis sauf les morsures, du coup de pied au
coup de poing en passant par le genou et le coude. Assez spectaculaire !
Surtout quand ça finit par un K.O.
Avant
que vous ne preniez ces gens pour des brutes épaisses sans cœur ni cerveau,
sachez que le respect semble faire partie intégrante de leur sport. (A la
différence d’autres sports pourtant bien plus médiatisés…). Chaque combat
débute et finit par un salut. Chaque vainqueur par K.O. a relevé son
adversaire. Et certains vont jusqu’à se faire rire durant le combat (surtout
les enfants).
Outre
la dimension sportive, c’est aussi le côté traditionnel qui est intéressant. En
effet, chaque combat est précédé d’un « rite » pendant lequel les
combattants effectuent chacun de leur côté, une prière puis une danse, bref,
une sorte d’incantation. Tout cela coiffé d’un genre de serre-tête et au rythme
d’un petit orchestre local. Si le show du ring ne suffit pas, il est aussi
possible d’admirer le show AUTOUR du ring, en regardant les parieurs (fous)
encourager leur coq et s’échanger les billets. La soirée s’est terminée à 1h30
du matin, avec un boxeur Belge mettant K.O. son adversaire Thaï…
Après
une petite grasse mat’ dominicale bien méritée, nous avions prévu un programme
plus relaxant que la veille. Au risque de faire des jalouses, je m’en vais tout
de même vous le raconter.
Aujourd’hui
c’est massage ! Vous ne pensiez tout de même pas qu’on traverserait ce
magnifique pays sans goûter à son fameux massage. Notre guide nous recommandait
un établissement tenu par d’anciennes détenues et une masseuse française,
croisée la veille, nous l’a aussi conseillé. Nous nous retrouvons donc dans un
semblant de pyjama léger, bien trop petit pour nous, (ce qui nous a valu un
sérieux fou rire) allongés sur un matelas, et entre les mains d’une ex détenue.
C’est parti !
Pendant
1h, elles se sont amusées à étirer chaque partie de notre corps, à réaliser des
points de pression avec leurs poings, leurs coudes ou leurs genoux et à tenter
de faire craquer chacune de nos articulations. En fait c’est un massage bien
plus tonique que ce que l’on trouve habituellement par chez nous et il n’est
pas certain que cela plaise à tout le monde. Après une tasse de thé offerte
nous sommes ressortis groguis et un peu marqués physiquement. ^^
Pour
en finir avec Chiang Mai, nous avons fait un tour au Sunday Market, animant la
soirée du dimanche. C’est tout un quartier qui se transforme, avec des étalages
d’artisanat de la région sur plusieurs rues et sur des centaines de mètres. Il
s’y presse un monde fou, tant locaux que touristes, pour trouver ses derniers
souvenirs, ou simplement manger un bout. Pour nous ce ne sera que l’occasion
d’un savoureux pad thaï à 20 baths (0,60€) avant de déguster à l’auberge un
ananas bien frais.
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