jeudi 28 août 2014

Quito

Quito, la capitale de l’Equateur présente une géographie particulière puisqu’elle s’étend sur près de 30 kms pour une largeur d’environ 7 kms et est bordée d’un côté par des hautes montages, environ 4000m. Deux principaux quartiers sont à visiter, le Quito Moderne dit la Mariscal et le Quito Colonial. 
Notre hostel se situe dans le Quito Moderne, mais finalement en marchant, on rejoint vite le Quito historique. Ce dernier nous a particulièrement plu, nous avons visité quelques-unes des nombreuses églises et le Couvent San Francisco. C’est ici même que j’ai eu mon premier flash-souvenir. J’ai déjà visité l’Equateur en famille il y a quelques années maintenant (2008 à la louche). Dans le musée du Couvent, les statues religieuses présentées autour du cloitre du couvent me sont revenues en mémoire, ainsi que les « bêtises » faites avec mon frère pendant la visite guidée qu’on a dû trouver, à l’époque, ennuyeuse !! Sensation bizarre !!

Autre sentiment encore plus bizarre : l’aéroport !! A l’époque, mon frère et moi avions été très frappés par l’atterrissage de notre avion. L’aéroport se situait alors en pleine ville, où les maisons (cabanes) de fortunes étaient adossées à même la clôture de la piste d’atterrissage ! Mais cette fois-ci lors de l’atterrissage, rien de tout cela, bien qu’il soit impressionnant en raison des montagnes, pas de bidonvilles accolés au grillage… Un peu plus tard, nous avons eu la confirmation qu’il s’agissait du nouvel aéroport, bien plus à l’est de la ville.
Mais alors, qu’est devenu l’ancien aéroport ? Sur le plan touristique que nous avons, il serait devenu un parc … Nous nous y sommes rendus cette après-midi et effectivement, les traces de l'ancien aéroport sont presque intactes! Les passerelles d'accès aux avions sont encore là, les bâtiment et les tours de contrôle aussi, bien que le site doive être transformé en centre de conventions. Il y a toujours la piste d’atterrissage en goudron, infinie (2,5 kms au moins) … Sur celle-ci, la ville a tracé des terrains de basket (sans panier), a posé des cages de foot sur ce qui servait de pelouse entre deux pistes et a tracé une piste ovale pour les vélos, le tout en plein vent… Sur les pelouses latérales, a effectivement été créé un parc, avec des installations pour enfants, des parcours sportifs, des œuvres d’art moderne, beaucoup de jeunes improvisent des parties de football… L’herbe est malheureusement jaune et les arbres sont petits, mais cela changera vite J  

Parallèlement, un vaste projet d’aménagement est en construction. Il faudra revenir dans quelques années pour voir le résultat !

L’Equateur présente beaucoup d’intérêt en raison des climats que l’on y trouve. Le bord de mer à l’ouest, les Andes au milieu et la forêt amazonienne à l’est. Renseignement pris, nous partons faire une excursion en Amazonie ! Tout est organisé par les agences car il est impossible de s’y aventurer seul. Nous partons donc cinq jours coupés du monde (et de l’électricité), à la rencontre des communautés indigènes, au milieu de la faune et de la flore (les bestioles et bêtes seront légions, promis, on vous racontera !). Ha oui, et le lodge est à 2h de bus puis à 2h30 de pirogue d’une ville (elle-même à 8h de Quito). Maman, tu avais dit que trois jours en forêt amazonienne avaient été bien suffisants ? Allez, on tente le cinq cette fois-ci !! ;)

A dans 5 ou 6 jours ! :D





ECUADOR - AMA LA VIDA

Nous avions planifié notre trajet pour l’aéroport bien à l’avance, horaire des bus, tickets, temps de transport. Tout s’est déroulé comme prévu, une petite demi-heure de marche à travers la ville à 5h30, qui n’était pas si endormie que nous le pensions. Nous avions demandé, la veille, à un policier, si se balader à 5h30 du matin était dangereux. Il nous avait répondu que pas du tout, qu’il y a, de toute manière, toujours des policiers. Effectivement la ville était déjà éveillée. Bus beaucoup trop climatisé jusqu’à l’aéroport de Tocumen. Sur place, tout a été très facile et s’est bien passé. Nos sacs étaient protégés et skotchés pour qu’ils ne soient pas abimés, douane facile aussi. Le vol n’a duré que deux heures, mais deux heures glaciales qui n’ont rien arrangé à nos rhumes…

L’arrivée à Quito nous a pour le moins dépaysée. En effet, Quito est la seconde capitale la plus haute du monde,  à 2800m d’altitude. Ici il fait naturellement frais et l’aéroport se situe au milieu des montagnes. Le paysage est si différent de ce que nous avions quitté quelques heures plus tôt !! Des hautes montagnes d’un côté de la ville, peu de végétation, une température agréable…. ! Sur les flancs de montagne, on peut voir beaucoup d’habitations qui nous semblent se rapprocher plus de bidonvilles que de pavillons. 


La transition est brutale, nous avons besoin de nous acclimater, nous resterons donc quelques jours ici, calmement, sans s’énerver pour nous soigner totalement. 







lundi 25 août 2014

Panama Ciudad – Jour 3

Après avoir Skypé nos famille ( :D ), nous avons démarré très tranquillement et tardivement notre journée par la visite du musée du Canal. Vraiment passionnant, mais beaucoup trop frais … La climatisation est ici omniprésente et nous vaut un bon rhume à tous les deux ! Le musée présente l’histoire du Panama, illustrée par de nombreuses cartes, la construction du canal et la vie à cette époque.

Pour terminer notre séjour à Panama Ciudad, nous sommes allés à Amador, un quartier nouveau. Une longue route, en bord de mer relie la terre ferme à 3 îles. C’est ici aussi une promenade prisée des locaux que nous avons beaucoup appréciée. Elle a été construite grâce aux excavations réalisées pour creuser le canal.

Sur le retour nous sommes tombés sur une scène que nous avions déjà vécue à Boquete, il y a exactement une semaine, le dimanche à la même heure. Là, une centaine de personnes était réunie, formant des groupes. L’orchestre (percussions, cymbales, cuivres), les majorettes, les danseuses… Cela ressemblait à une répétition générale, mais de quoi ? Nous allons chercher !

Demain nous nous envolons pour l’Equateur et les montagnes de la Cordillère des Andes. Fini l’Amérique centrale et la saison des pluies. Ce premier mois passé nous laisse un excellent souvenir sans aucun souci :D

Panama Ciudad – Jour 2 – Qui restera pour nous le jour de EL TUCAN

Le lendemain, nous voulions monter sur la colline qui se dresse au milieu de la ville afin d’avoir une vue panoramique de Panama Ciudad et de se rendre compte de son étendue. C’était assez proche de notre hostel, alors à notre habitude on est partis à pied. Juste sortis de notre quartier, deux policiers postés à un croisement de rue nous arrêtent et nous questionnent … On ne comprend que quelques mots, mais au moins l’essentiel. Le quartier que nous voulions traverser pour rejoindre la colline Ancon, est dangereux, il est préférable de prendre un taxi. La policière arrête un taxi pour nous et nous négocie la course… On est encore dubitatif… Effectivement le trajet emprunté par le taxi montre un quartier beaucoup plus pauvre et sale que les beaux bâtiments neufs du quartier voisin, mais des policiers étaient postés à tous les coins de rue … Alors était-ce vraiment dangereux ? Etait-ce pour « ne pas voir la pauvreté » ? On ne saura pas, mais nous voilà au pied de la colline prêts à la grimper !

Nous sommes montés une petite demi heure à travers la forêt tropicale au milieu de la capitale (oui oui !). A la montée nous n’avons pas vu d’animaux, regards non habitués, animaux cachés, on ne sait pas… Arrivés en haut la vue est très belle (le ciel est encore dégagé, chouette !). D’un coté le vieux Panama, downtown, l’océan, les petites iles au loin, le canal de panama de l’autre côté et les navires qui attendent leur tour …
Un gardien nous fait comprendre que nous pouvons monter encore plus haut en contrepartie d’une « gratificacion » (prononcez à l’espagnol !). On monte donc encore plus haut, au pied de l’immense drapeau qui domine la ville. On a pu confirmer ce qu’on nous avait dit, le drapeau fait effectivement la taille d’un terrain de basket ! Nos jumelles chaussées, nous avons profité de la vue un long moment, sans oublier de « serrer la main » gardien redescendant ;)

Et là, attention attention, GRAND MOMENT pour nous !! Cela fait un mois que nous sommes partis et que nos guides nous parlent de toucan. Nous en avions vu au refuge de Las Pumas (Costa Rica), mais bon en cage… Et là, on en a vu des vrais, des sauvages ! Nous étions de vrais enfants, émerveillés devant ces oiseaux, si colorés (on dirait qu’ils sont peints !), avec un si gros bec !!! Nous en avons vu un premier, qu’on a observé longtemps, sautillant de branches en branches. En redescendant, nous cherchions presque plus que ça, cela a marché puisque Micka en a repéré quatre d’un coup ! Un beau spectacle que nous ne sommes pas prêts d’oublier =)

Il faut quand même faire une petite place aux autres animaux vus en descendant : une biche, des chenilles par centaines, des grenouilles, des bonnes araignées, des agoutis (mélange de rat sans queue et de marmotte … Pour des infos scientifiques, google est toujours ton ami !), … Next step : le boa !!  Bon, là on en a trop demandé, on l’a cherché, mais pas trouvé !

Nos sandwich faits maison avalés, nous avons pris les bus locaux pour Panama la Vieja, à 8kms du centre. Les bus modernes sont ici classiques, pas aussi aventureux qu’au Nicaragua, ou même dans les provinces du Panama. Il reste cependant quelques « Diablos Rojos » mais qui finiront certainement par disparaitre. Panama la Vieja est un ensemble de ruines qui datent du XVIème siècle. Il y a des restes de bâtiments administratifs, religieux, la plaza Major … Encore une belle balade le long de la baie.

Pour la petite histoire, nous avons diné, au Café Coca-Cola, réputé ici et qui peut porter ce nom là puisqu’il a gagné le procès qui l’a opposé à la marque. Coca-cola n’avait, à l’époque, pas protégé sa marque au Panama.




Panama Ciudad - Jour 1

A la sortie du train nous sommes partis à la recherche de notre hostel dans le centre ancien de la capitale. Arrivés à l’hostel, la réceptionniste nous annonce qu’il lui reste une chambre double au prix d’un dortoir, c’est « comme un petit appartement ». Nous allons voir (escalier raide en bois) et nous constatons en réalité que c’est juste une grande chambre avec un lit, une table de jardin et deux chaises … « un petit appartement » donc … Le plancher est un peu bancal et on peut voir les voisins du dessous dans un coin, mais elle a le mérite d’avoir plein de fenêtres et d’être aérée ! C’est bon, on prend !!

Dès le lendemain, nous partons à l’assaut de la ville. Guide rangé dans le sac ou presque, nous marchons toute la journée le nez en l’air. La capitale comporte des quartiers bien distincts. Nous sommes d’abord partis nous perdre dans le centre historique où les vieilles bâtisses sont progressivement ravalées voir totalement reconstruites. De ce fait ce quartier se transforme en quartier chic avec de beaux hôtels, de luxueux cafés-restaurants où l’ambiance est bourgeoise. Un peu dommage pour les derniers habitants qui voient leur quartier transformé et qui sont parfois relogés ailleurs… Ensuite les buildings de Downtown nous ont comme attirés. Ils ne cessent de pousser, même notre guide n’est plus à jour concernant ce quartier. C’est un endroit typiquement nord américain, grandes avenues, taxis jaunes partout, grands buildings tous plus grands les uns que les autres, grands malls avec toutes les enseignes, etc.

Entre les deux quartiers précédents, a été aménagée une grande promenade le long de la mer où il fait bon se promener, faire du vélo, du roller ou autre. Nos jambes étaient un peu douloureuses le soir après avoir tant marché, tant tourné dans les quartiers pour prendre nos repères. Il faut préciser ici que cette longue journée de promenade a été d’autant plus agréable qu’il n’a pas plu de la journée, c’est la première fois que nous avons un jour complet de beau temps au Panama !!! :D

Notre première impression de Panama Ciudad est très bonne. Nous remarquons qu’il y a beaucoup de policiers, mais vraiment beaucoup. A vélo, en voiture, à pied … Nombreux sont ceux postés aux croisements des rues. Pour nous c’est rassurant et c’est une source fiable pour répondre à nos questions de touristes (combien de temps à pied ? où ? combien ça coute d’habitude ? horaires ? …) !








Le Canal de Panama

Partis tôt de Portobelo, nous sommes retournés en direction de Colon pour voir le Canal du Panama rejoignant les deux océans. Nous attendions cette visite avec impatience, voir enfin cette installation si célèbre, preuve du génie et de l’audace humaine. Le Canal de Panama, pour une histoire très rapide, a été inauguré le 15 aout 1914. Il fête donc ses 100 ans cette année. Propriété des Américains depuis 1914, ils en ont rétrocédé la pleine propriété et la gestion intégrale au Panama le 31 décembre 1999.

Long de 80kms, avec Colon d’un côté et Panama Ciudad de l‘autre, il est composé de trois jeux d’écluses : à Gatun sur le côté Atlantique, à Miraflores  et à Pedro Miguel sur le côté Pacifique. Les écluses permettent le passage entre le Pacifique et l’Atlantique, grâce au Lac Gatun, artificiellement créé à 26m au-dessus du niveau de la mer. Chaque écluse est composée de bassins, afin de faire monter les navires progressivement jusqu’à la hauteur du lac, puis de les faire descendre au niveau de l’océan.

D’importants travaux d’agrandissements et de réaménagement ont été entrepris depuis 2007, ils auraient dû être terminés pour le centenaire, mais c’est loin d’être le cas. Le projet pharaonique est le suivant : creuser deux canaux d’approximation menant à deux nouveaux jeux d’écluses, avec des portes coulissantes. En clair, le navire montera et descendra grâce à trois bacs de récupération d’eau situés sur le côté. Ceci permet donc de réutiliser l’eau et d’économiser 60% de l’eau nécessaire au passage d’un navire. Ces travaux permettront de doubler la capacité du canal et surtout de faire passer des navires encore plus grands. En effet, aujourd’hui, pour être compétitif, le Canal de Panama doit s’adapter aux nouveaux navires dont les dimensions sont supérieures à la norme Panamax.

Pour encore mieux comprendre, n’oublie pas que Google est ton ami ;)

Nous sommes restés quelques heures à regarder les navires passer, c’est impressionnant. Le mirador d’observation est vraiment juste au-dessus de l’écluse de Gatun et nous pouvions presque toucher les énormes navires, qui passent parfois à quelques centimètres du bord. Il faut presque 8h à un navire pour franchir tout le canal et doit s’acquitter d’une taxe (le record est de 317 millions de dollars).

Les voitures et les piétons peuvent bien sûr franchir le canal à pied, à condition qu’aucun navire ne passe. Il faut parfois attendre 30 minutes. Nous ne faisions pas les malins sur la passerelle pour piétons, au pied des énormes portes qui supportaient la pression de millions de litres d’eau derrière !

Pour retourner à Panama Ciudad, nous avons emprunté le train le long du canal et du lac. C’est un train à vapeur, à l’ancienne emprunté par les touristes et quelques hommes d’affaires. C’était reposant et très agréable d’utiliser ce moyen de locomotion !

Maintenant, c'est la découverte de la capitale !!






Portobelo

Juste arrivés à Panama City, ou Ciudad (ça fait plus local), nous avons poursuivi notre chemin jusqu’à la Côte Caraïbe. Un bus pour Las Sablanitas puis un second pour Portobelo. Le second bus était juste bondé, nous avions nos sacs sur le dos, dans des positions inconfortables… Heureusement beaucoup de personnes sont descendues en cours de route et on a pu s’asseoir, de toute façon on n’aurait pas tenu très longtemps !!

Arrivés à Portobelo, l’auberge visée était complète, nous en avons trouvé une autre, très simple, mais qui nous ira très bien pour dormir !! C’est un monsieur qui, nous ayant vu être refusés à la première auberge, nous a indiqué la seconde, moyennant rémunération bien sûr … ! Une fois notre « guide » remercié, et le tarif pour deux nuits négocié, nous nous sommes préparés un plat, sur notre petit balcon, on prend le coup de main ! Le temps était toujours pluvieux, ou en tout cas très humide.

D’ailleurs, la nuit, des trombes d’eau sont tombées, mais vraiment ! Donc le lendemain, le démarrage de la journée a été plus difficile. La pluie a fini par s’arrêter et nous avons visité l'église avec le célèbre Christ Noir et le bâtiment des anciennes Douanes. Portobelo est situé dans une baie, qui a été autrefois protégée par deux forts. Cette ville a été un très grand lieu de commerce, d’où sa richesse passée et la création des Douanes. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, Portobelo est devenu une ville très calme où l’on se promène sur les ruines le long de la baie. Les habitants vivent du commerce et de la pêche. Nous avons eu un sentiment mitigé sur cette ville. Il faisait terne, il y avait peu d’activité et aucun touriste, ce qui rend l’ambiance quelque peu pesante. Certainement qu’en haute saison, par grand soleil, l’ambiance est toute autre.

Par exemple, nous voulions faire du snorkeling (plongée avec masque et tuba) le long de la baie, mais en cette saison, les agences sont fermées et n’attendent pas le client. De toute façon lorsqu’il fait gris et qu’il pleut, l’eau est troublée. Tant pis, à la place, nous avons marché le long de la baie un long moment. Sur la route nous avons trouvé un café/hostel ouvert, il doit être bondé en été. Là il était presque vide, ce qui ne nous a pas empêchés de nous poser et de faire une partie de billard avec vue sur la baie !


Au Panama, nous avons le sentiment global que certaines villes ont connu leur moment de gloire et de grande richesse, de beaux bâtiments ont été construits à cette époque. Mais avec le temps les richesses ayant disparu, le manque d’entretien est flagrant, beaucoup de bâtiments sont en ruine ou très abimés, d’autres sont à vendre ou à louer, à bon entendeur… !






vendredi 22 août 2014

Boquete et le Volcan Barù

Boquete est une petite ville au nord de David où de nombreuses excursions sont proposées. Arrivés en début d’après-midi, nous nous sommes inscrits sur la liste d’un tour opérator pour faire l’ascension du Volcan de nuit pour arriver en haut sur le coup des 6h. C’est un spectacle magnifique puisque le soleil se lève et il est possible de voir l’océan Pacifique d’un côté et la mer des Caraibes de l’autre par beau temps. Nous sommes plein d’espoir. Nous visitons la ville tranquillement sous les premières gouttes de pluie… Pas de quoi entamer notre optimisme !Plus tard, un bon diner pour nous donner de l’énergie et des trombes d’eau qui tombent toujours et nous nous rendons au lieu de rendez-vous pour préparer un sac à dos, prendre un maximum d’eau, de quoi grignoter et nous reposer encore sur le canapé. Derniers moments de réflexion, on le fait ou ne le fait pas ? De toute façon n’a pas d’endroit où dormir, alors autant y aller, ça sera un moment galère peut-être, mais inoubliable dans tous les cas !!

Au moment de partir, la pluie s’était alors arrêtée, on nous demande de payer encore plus cher puisque nous étions plus que 2 (gloup’s) au lieu des 7, puis 4 personnes (forcément le minibus n’est pas rempli et donc pas rentable !). Après négociation, on nous mène à l’entrée du chemin au tarif initial.

Le Volcan domine à 3475 mètres et c’est le point culminant du Panama. Il faut entre 5 et 7h de montée (2500m de dénivelé et 15kms), pour la descente, compter une heure de moins que la montée. Début de notre marche à 23h45. Quelques centaines de mètres derrière nous, deux lampes frontales nous appellent. Ce sont deux jeunes Canadiens de Montréal partis aussi tenter l’aventure du Volcan Barù ! On était bien content de trouver des compagnons de route francophones, à 4 c’est tout de même plus rassurant et plus sympa. Nous ne pouvions pas nous perdre, seul un chemin suffisamment large pour un pick-up, quad ou 4x4, mène au sommet. C’est à la lumière de nos lampes de poche que les heures sont passées, que nos pieds ont avancé, que nos gourdes se sont vidées, que nos souffles se sont emballés… Le chemin n’était pas très difficile, mais la difficulté s’est accrue avec la montée. L’eau, fréquente en cette saison, modèle le chemin, le creuse, rend les pierres et les rochers instables… Il était indispensable de regarder à chaque pas où nous marchions !!

Pour ne rien vous cacher, j’ai lutté sur la fin, les derniers kilomètres ont été longs et difficiles ! Tandis que Micka s’est efforcé de marcher à mon rythme, à mes côtés pour m’encourager et éclairer encore mieux le chemin. Belle équipe !! :D

La tempête qui s’est levée à la fin, mélange de brume, de bruine et de vent, ne nous a pas aidés. Mais une fois arrivés en haut c’est le soulagement !!  A 5H nous étions au sommet !!! YOUPI !

Pas le temps d’éclater de joie, de chanter ou de danser, on se met vite à l’abri du vent pour enlever nos gore tex et mettre nos polaires bien sèches dessous, on enfile les gants et les écharpes pour ne pas trop se refroidir. Un type avant la rando nous avait dit qu’un indien habitait là-haut et qu’il était vraiment gentil. Ne voulant pas le réveiller à 5h, nous voulions patienter au moins jusque 6h avant de chercher sa maison. Sans le savoir, nous avons trouvé refuge devant sa porte qu’il nous a gentiment ouverte. Il nous a offert un café bien chaud, a branché son chauffage d’appoint pour nous, et nous a dit qu’on pouvait dormir un peu sur l’un de ses lits (2 lits superposés). Sa maison présentait un confort simple mais tout à fait correct ! Il a l’électricité, une salle de bain, la télé, du gaz … il vit là 15 jours par mois, le reste du temps il redescend en ville. Il nous a offert un accueil si chaleureux !!

Nous patientons jusqu’au lever du soleil prévu à 6h30. A 6h30, même temps que la veille, lumière en plus, mais soleil absent … Tandis que les Canadiens redescendent (une nuit réservée dans un hostel les attends), nous attendons une heure avec l’espoir que le temps se dégage. Vers 8h, nous décidons de redescendre, tant pis pour la vue, nous sommes de toute façon heureux des efforts accomplis jusqu’ici et des rencontres faites.

Nous entamons la descente, chauds comme la braise ! On galope à travers les rochers, mais on se calme rapidos ! En effet la descente nous a semblé interminable, et le mot est choisi. Nous n’en voyons juste PAS la fin ! Comme nous étions montés dans le noir, nous avions pour seuls points de repère les panneaux qui indiquaient les distances restantes, mais mêmes eux, on attendait désespérément de les voir ! Les genoux, les cuisses, les mollets, chaque partie de nos jambes, nous rappelaient, à chaque pas, qu’on n’est pas si entrainé que ça et qu’on avait une sacrée journée/nuit dans les jambes déjà… !

Arrivés en bas, on a voulu aller dans les sources d’eau chaudes pour se reposer, mais cela s’est mal goupillé… Le dernier bus pour David était à 17h, ce qui ne nous laissait pas assez de temps. On a préféré assurer notre transfert, passer une bonne nuit pour se diriger vers notre prochaine étape.

Arrivés à l’hôtel à David, plus que correct, une lessive de nos vêtements (et de nous-mêmes !!) s’est imposée, un bon plat de nouilles auto-cuisiné dans notre chambre, et c’est sans attendre plus longtemps que nous nous sommes endormis, exténués mais un peu fiers quand même de notre aventure =)

Je vous conte cette petite histoire du bus qui nous amène à Panama city, sur 8h de bus, la matinée a été notre fin de nuit, et le début de la seconde partie, la rédaction de cet article. Maintenant, c’est l’heure de la sieste =)





Le Panama

Sacs vérifiés, nous étions prêts à nous rendre au Panama. Le passage de cette frontière a été curieux et mouvementé ! Déjà, encore au Costa Rica, ça partait dans une direction pas idéale. La dame des tickets de bus nous dit qu’il aurait fallu acheter nos tickets pour David la veille (le monsieur de l’auberge ne me l’avait pas précisé dans son explication !!) … Selon elle, nous pouvions tout de même nous rendre à l’arrêt de bus et demander à monter dans le bus, quitte à être assis au milieu du couloir. Ou alors, se rendre à ce même arrêt de bus, en prendre un pour Paso Canoas (la frontière) puis un second au Panama pour David. Ledit arrêt de bus pouvait être rejoint en taxi ou par le bus de 8h30 (le dernier de la journée !). Il était 8h25, alors vite on prend ce dernier bus même sans ticket pour la suite. Et là, on attend et on attend encore … on nous avait dit que le bus pour David passait à 10h (mais peut être 9h30), puis finalement c’était un bon 10h30 ! Le chauffeur nous a laissé monter, et nous avions même des places assises !

Quelques heures plus tard, c’est la frontière. Tout le monde descend, mais nos sacs eux, restent dans le bus … Nous n’aimons pas beaucoup laisser nos maisons sans surveillance, mais là, pas le choix. Beaucoup de passagers sont descendus sans intention de se rendre au Panama, nous étions seulement une dizaine. Premier passage à la caisse (guichet dans un minibus… original), puis tampon de sortie du Costa Rica, c’est bon. Par contre la suite a été plus sportive. En fait Paso Canoas est une ville, enfin ça grouille de monde, entre supermarché, épiceries, marché, taxis, saleté, camions, voitures, il a fallu trouver le bureau de la frontière. La préposée qui ne parlait pas un mot d’anglais nous demande d’abord notre vol retour, ou quelque chose qui prouve que l’on ne reste pas au Panama trop longtemps (ouf on a billet 10 jours plus tard pour l’Equateur). Ensuite elle nous demande de prouver LA formalité qui nous était sortie de la tête … Nous avions bien vu, avant de partir, qu’aucun visa n’était nécessaire mais qu’il fallait apporter la preuve que nous avions au moins 500$ sur nous ou sur notre compte… Comme nous essayons de payer en monnaie locale la majeure partie du temps (bien que les dollars américains soient acceptés partout), nous n’avions pas cette somme sur nous. Nous avions encore moins d’accès immédiat à nos comptes en ligne sur smartphone (ké ce c’est ?) … bref, c’est en courant que Cécile est partie à la recherche de distributeurs à travers la « ville ». De retour au poste frontière, la dame ne daigne même pas regarder ce qu’on lui montre et nous tamponne le passeport ! Yes ! Le chauffeur bouillonnait d’impatience pendant tout ce temps, les passagers du bus certainement aussi… Contents de remonter dans le bus, et de savoir nos sacs en soute (Micka les surveillait d’un œil sévère lorsqu’ils ont été mis sur le trottoir à un moment donné), nous nous en sommes un peu voulus d’avoir négligé cette formalité, mais leçon retenue J

L’arrivée à David s’est fait sans encombre. Auberge trouvée, petit tour dans la ville, mais peu d’intérêt. Demain c’est direction Boquete et le Volcan Barù !





Manuel Antonio

Après avoir quitté la côte Caraïbe, nous avons pris la direction de la côte Pacifique, notre dernier arrêt au Costa Rica (déjà !). A Manuel Antonio, ancien village de pêche mais devenu très touristique, nous nous sommes rendus dans la meilleure Auberge de jeunesse du Costa Rica, dixit notre guide. Effectivement elle était vraiment top, dortoirs avec peu de lits, gros ventilateurs, grande cuisine, grande terrasse mais surtout une piscine ! Quel bonheur de s’y plonger et de buller après presque trois semaines intenses et une journée de bus !

Le lendemain nous sommes partis (sous la pluie) visiter le Parc Naturel de Manuel Antonio. Il s’agit d’un parc naturel protégé dans lequel la faune et la flore sont très importants. Pas de visite guidée pour nous, il suffisait juste de s’arrêter là où les guides de devant et derrière nous s’arrêtaient pour poser leur lunette et de sortir nos jumelles pour trouver quoi regarder ! Pratique J

En une journée passée au parc, nous avons vu de grosses araignées, des microsauterrelles de toutes les couleurs, un gros iguane, un coati, des ratons laveurs, beaucoup de singes capucins, et des paresseux. Il est très difficile de voir des paresseux car par définition ce sont des loques qui ne bougent pas dont la couleur se confond facilement avec les arbres. Donc à moins d’épier chaque arbre de la forêt, c’est mission impossible. Grâce, justement, aux guides de certains groupes, nous en avons vu à 4 reprises. C’est très étrange comme animal, pas très beau surtout par temps humide, où ses poils font assez serpillère. Nous en avons vu un ou deux « en action », une patte après l’autre autour du tronc, surtout pas trop vite … Pour info, il existe deux espèces de paresseux, ceux à deux griffes et ceux à trois griffes. Mais c’est difficile à déterminer pour des novices !

Pour les capucins, c’est autre chose. On les repère très vite eux ! En effet, ils ne sont pas très gros et se déplacent très bruyamment dans la forêt de branche en branche, en en cassant quelques-unes au passage ! Nous avons pu les observer d’un peu loin, puis de très près au bord de la plage (paradisiaque soit dit en passant). Tellement près que Micka a tenté un « give me 5 » mais le capucin a préféré lui attraper le doigt ! Ils sont « chipeurs » et venaient presque attaquer les gens sur la plage à la recherche de nourriture mais ouvraient aussi les sacs plastiques, prenaient des affaires… Bref, nos sandwichs étaient vissés dans nos mains et rien ne dépassait du sac à dos, contrairement à la famille « Tuche » qui s’était étalée sur la plage et qui de ce fait s’est faite attaquée et a eu peur. Il est vrai qu’ils sont assez agressifs et peuvent effrayer s’ils sont prêts à passer à l’action. Un visiteur leur a donné de la banane (bien que cela soit interdit, il ne faut pas les habituer à la nourriture des humains, mais surtout les capucins ne mangent pas de bananes, et oui tous les singes ne mangent pas bananes !), cela nous a permis de les approcher de très près et de souhaiter un TRES BON ANNIVERSAIRE à mon PAPA !! :D


Une fois la forêt arpentée dans tous les sens, retour à notre auberge de frenchies (beaucoup de français étaient présents ce soir-là), un petit détour dans la piscine et demain c’est direction le Panama ! 






vendredi 15 août 2014

De Manzanillo à Cahuita


Boooonjour la mer des Caraïbes !

Nous avons décidé de louer des vélos pour la journée et de pédaler le long de la mer. D’abord direction le sud, Manzanillo à une douzaine de kilomètres de notre hostel. Quelques pauses en chemin sur les belles plages nous émerveillent ! J Une petite sieste pour Cécile et une tentative d’ouverture de noix de coco pour micka nous ont occupés ! La noix de coco s’est montrée résistante, et si elle était par terre c’est qu’il devait y avoir une raison … pourrie ? Toujours est-il que Micka a fini par l’ouvrir, elle était bien blanche pourtant. Une pointe de couteau pour Cécile et un peu plus pour Micka ne nous ne a pas convaincu, on en goutera une bien verte la prochaine fois !! J

Nous avons ré enfourché nos vélos « fixie » (pas de vitesse, pas de frein, poignées bien hautes = posture optimale, mais les muscles fonctionnent plus, et on apprend à freiner avec les pédales en rétropédalant), direction Cahuita, à 17 kms au nord de notre auberge cette fois. Arrivés devant la porte du parc national à 15h30, on nous annonce que le parc ferme à 16h, donc à 15h30 on ne peut plus rentrer, en fait, ici, avant l’heure c’est plus l’heure … On continue notre route, et nous entendons des singes hurleurs quelque part dans les grands arbres. Ni une, ni deux, on s’arrête et on sort les jumelles ! Bingo, on les a vus, deux beaux singes ! J  On était content ! ^^
Arrivés à Cahuita, direction la plage de sable blanc (de nouveaux des singes hurleurs, plus proches cette fois !), puis la plage de sable noir où l’on s’est baigné. Il ne fallait pas trop tarder à rentrer, la nuit tombe vite et nous avions tout le chemin retour à faire. Il s’est terminé avec nos lampes frontales pour être bien vus, rouge clignotant à l’arrière, blanc à l’avant ! Là encore on avait l’air fin !


Vous imaginez que l’endormissement n’a pas été difficile … 



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La côte Caraïbe


A l’aube, direction Puerto Viejo, sur la cote Caraïbe. Un argentin rencontré à San José en venait et nous a largement venté les mérites de ce petit coin de paradis. 5h plus tard, nous sommes arrivés à destination, le bus s’arrête le long de la plage ! Cette partie là de la cote Caraïbe ne ressemble pas forcément à ce que nous avions déjà vu. Ici, l’influence jamaïcaine est particulièrement présente. Les rastaman, Bob Marley, les coolos, l’anglais-espagnol mélangés sont à l’ordre du jour. 

A peine descendus du bus, on nous alpague pour nous proposer un hébergement, il y a beaucoup de touristes dans cette région. Nous déclinons les offres, puis partons à la recherche, par nous-mêmes, d’un bon endroit où dormir. Dans notre guide, ils conseillent une auberge de jeunesse, par nécessairement propice au repos, mais plus à l’ambiance et à la fête en bord de plage. La nuit en hamac possible là bas nous tente bien aussi. Sur le chemin, on tente quand même d’autres endroits, 4 nous disent qu’ils sont complets, il n’est que 16h… En arrivant finalement à la dite auberge, des policiers sont devant la porte. Cécile les a pris pour du personnel de sécurité et se dirigeant naturellement vers la réception avec un « Hola ! » sympathique. Voyant le propriétaire paniqué, refusant les gens devant nous, nous avons compris qu’il y avait un souci … Cécile a fait le lien avec les policiers ^^ Bref, nous repartons rapidement sans faire d’histoire, mais sans avoir eu aucune explication sur cette présence policière… C’est plus tard dans la soirée, que nous apprendrons qu’un contrôle sanitaire a débarqué dans la ville, et que c’est tombé sur cette auberge, à la recherche de travailleurs clandestins…  L’auberge s’est vue contrainte de fermer au moins pour la nuit et de mettre tous les clients dehors !! C'est finalement bien tombé pour nous :)

Nous avons filé au plus vite avant que les autres hostels du coin ne soient complets. C’est finalement vers la Ruka que nous nous sommes dirigés et arrêtés. Une auberge très sympa, qui remplace très bien notre nuit en hamac ! D’autant plus que tous les mardis, une grande soirée est proposée dans le village avec musique et conso gratuite pour les filles pendant un certain temps. Inutile de vous dire qu’avec nos sandales, nos t-shirts fluo-rando, on n’est pas passés inaperçus au milieu des rastaman, des californiennes en mini-short et des surfeurs … A minuit, le bar mettait en place un service de taxi gratuit, c’est donc taxi Victor qui nous a raccompagnés !

Il était grand temps de se coucher, demain c’est vélo !






San José


Après un réveil matinal, nous voici arrivés à San José, la capitale du Costa Rica. Plusieurs personnes rencontrées auparavant nous ont dit qu’il n’y avait pas tellement de choses à y faire, mais visiter un pays sans passer par la capitale c’est dommage. Et puis surtout, comme San José se situe au centre du pays, c’est un passage obligé pour prendre différents bus.

Dès notre arrivée nous nous rendons au Musée de l’Or précolombien sur la Place de la culture au centre de la ville. Musée très intéressant avec une exposition sur la numismatique en plus. Cécile a eu un petit coup de faiblesse, mais c’est vite reparti ! (c’était le premier en presque trois semaines, c’est honnête !)

Ensuite, direction notre hostel, non loin du centre, tout à fait correct. A peine installés, nous sommes ressortis pour prendre la température de la ville. Nous étions dimanche, alors forcément les rues sont plus calmes, beaucoup de choses sont fermées et les parcs et « soda » sont pleins. Hum ? Vous a-t-on expliqué ce qu’est un soda ici ? c’est simple, c’est un snack, où l’on déjeune sur le pouce de la cuisine locale.

Dès le lundi, nous avons vu le vrai San José, qui s’agite tôt le matin. Des taxis, de le circulation, des vendeurs dans les rues qui crient plus forts les uns que les autres, les gens pressés qui se rendent au travail, des gens moins pressés qui encombrent les trottoirs (c’est comme les escalators à Paris Paul ;) ) … Bref une capitale. Effectivement il n’y pas énormément de choses à visiter, si ce n’est les marchés et les parcs.

A San José, on se repère facilement, la ville, relativement américanisée est quadrillée. Les avenues sont les rues horizontales, tandis que les « calle » sont les verticales. D’un côté de l’avenida et de la calle centrale, se trouvent celles impaires, de l’autre, les paires. C’est donc assez facile, on parle aussi de bloc. Effectivement, la ville s’est américanisée … le meilleur exemple ? le McDonald’s… Nous en avions vu qu’un seul depuis notre arrivée (à Managua), et là, en traversant l’avenida centrale, nous en comptions déjà 4 ! (c'est cliché, n'est ce pas?)

Le lendemain nous avons visité une plantation de café au nord de San José. Visite guidée très intéressante et animée par deux guides sympas et captivants. Visite qui se termine évidemment par un détour par la boutique avec dégustation de chocolat et de café … J Un pic nique dans la plantation nous a donné l’énergie de marcher un bon moment, plutôt que de prendre le bus.


Une bonne soirée autour d’un plat typique à base de légumes et de viande sautés, de pinto gallo (riz et haricots rouges, ça nourrit son homme !), et de tortillas a bien fini notre journée !



Monteverde – Santa Elena

                                                                                                                                                      
Ces deux parcs naturels du Costa Rica se situent à l’est de de la région du Lac Arenal. Le parc de Monteverde est davantage prisé des touristes donc plus aménagé, tandis que le parc de Santa Elena est encore assez naturel. Nous irons à Santa Elena !

Ce dernier est une forêt tropicale, donc très dense et très humide. De nombreuses activités sont proposées, comme l’accrobranche dans la canopée, mais nous avons préféré la randonnée.  Nous avons choisi une longue ballade dans la forêt tropicale. 4h sur un petit chemin, au milieu de rien, quoique plongé au cœur de la faune et de la flore sauvage de la forêt. Singes hurleurs, colibris, oiseaux divers, coatis (google est ton ami ;) ), chenilles, fourmis, mais aussi tarentule (!) nous ont tenu compagnie tout au long de la ballade. Un super moment !!

S’en est suivi en fin d’après-midi la visite du jardin des orchidées, particulièrement répandue au Costa Rica. Etaient présentées pas moins de 450 espèces d’orchidées, dont la plus petite du monde !! Une loupe nous était même remise à l‘entrée. Telle a été notre surprise de ne voir aucune orchidée comme celle présente dans nos salons en France ! Les orchidées poussent partout, sur toutes les plantes, toute l’année. Des professionnels partent donc à leur recherche dans la forêt tropicale, les ramassent et les « greffent » à des arbres présents dans le jardin. Cette activité est bien entendue très encadrée au Costa Rica.

Après la tranquillité de la forêt, demain c’est l’agitation de la capitale !

 



samedi 9 août 2014

Lac Arenal

De bon matin (passage du bus oblige) nous avons demandé au chauffeur de nous arrêter à Tabacòn (1h de transport). En effet, sur les bons conseils d’un français, rencontré la veille à notre Hostel, installé au Costa Rica et qui fait visiter le pays à des amis, il est possible de se baigner à Tabacòn, dans les sources d’eau chaude sans débourser une fortune au Spa HyperMegaLuxe**** ! En effet, les locaux ont trouvé une place où se baigner dans l’eau naturellement chaude de la rivière. C’était un spa naturel !! Nous étions les seuls car il était encore tôt. Baignade très agréable puisqu’il ne faisait pas trop chaud et que nous n’étions pas encombré par nos sacs à dos laissés à notre Hostel.

Le Lac Arenal est bordé d’une seule route goudronnée, qui monte et descend encore. Les véhicules passent nécessairement par là. Renseignement pris, le prochain bus est dans l’après midi … Il n’est pas question d’attendre le bus, ça serait une journée de perdue ! Nous avons décidé de faire du stop, à peine cinq minutes plus tard, c’est un américain (qui nous semble correct) qui s’arrête et qui se propose de nous amener là on le voulait. Il était très sympa en effet, habitué du Costa Rica pour ses affaires et nous a donné quelques bons conseils.

Arrivés à bon port rapidement, nous avions pour objectif d’aller voir la Cascade La Fortuna. Tandis que taxis, moto, quad et 4x4 nous doublaient, nous étions (les seuls ou presque) à pied. La montée s’est passée chaudement, mais c’était largement faisable! Surtout que ces efforts ont été récompensés par une magnifique cascade, d’eau froide cette fois et par quelques biscuits J. Si les microgouttes dégagées par les trombes d’eau tombantes ont suffi à rafraîchir Cécile, Micka a préféré s’y plonger entièrement ! Encore un moment bien agréable !

De retour de notre promenade fraiche, il nous fallait rentrer à notre Hostel à une trentaine de kilomètres, là encore le bus n’était que dans deux grosses heures. Satisfaits de notre première expérience de stop, nous avons retenté le coup. Bingo, un couple de touristes français s’est arrêté, et nous a bien avancé ! Très sympathique, ils visitent le Costa Rica en 4x4 de location. Ensuite, double bingo, encore des touristes se sont arrêtées, deux allemandes cette fois. Elles venaient d’arriver et voulaient se baigner … Difficile compte tenu de la route, du relief … Toujours est-il qu’elles ne connaissaient pas le coin, on leur a donc fait faire une partie du tour du Lac sans savoir précisément à quelle distance nous nous trouvions d’Arenal. Elles étaient finalement ravies, et nous aussi puisqu’elles nous ont amené à bon port !! J


Un plat de pâtes préparé discrètement à l’hostel nous attend !!








vendredi 8 août 2014

COSTA RICA

Ayant pris le bus à 7h du matin, nous avions toute la journée pour nous rentre à la frontière. Afin d’écouler nos derniers cordobas, de prendre des forces et de checker nos sacs, nous nous sommes arrêtés juste avant la frontière. Le passage de la frontière est assez compliqué, enfin étrange disons. Il faut payer deux fois pour sortir, on a le tampon de sortie du Nicaragua et ensuite il faut marcher au moins 500m, sans être au Costa Rica … On est nulle part en fait ! Ensuite, il faut remplir encore une fiche pour espérer obtenir le tampon d’entrée au Costa Rica, sachant qu’on peut très bien y entrer sans rien demander à personne … Vraiment étrange, parce que sans le tampon, on ne peut pas être au Costa Rica légalement ! BREF on s’en fiche, on a le tampon !

Après tout cela nous étions contents d’arriver à Liberia, première grande ville après la frontière qui est essentiellement une ville de passage.


Le lendemain a été consacré au trajet de Liberia à Arenal (au bord du lac, dans la région du Guanacaste) avec une halte dans un centre de soins pour Animaux (Las Pumas). Selon nous, il fait aujourd’hui d’avantage office de Zoo que de centre de soins. En tous cas, les animaux que nous avons vu sont en pleine forme, mais sont certainement incapables d’être relâchés dans leur habitat naturel. Nous avons vu des singes, des pumas, jaguar, « autres gros chats », des toucans (coup de cœur pour le toucan !!), des Aras rouges et des perroquets, et un iguane en liberté =)





Les tortues de La Flor

N’étant pas surfeur et la pluie ayant décidé de faire son apparition, nous n’avions pas grand-chose à faire à San Juan del Sur. Nous n’avons donc fait que passer, et pris le bus pour La Flor, le lieu de ponte des tortues. Une grosse heure plus tard, une piste en montée/descente en guise de trajet, et un bus trop petit pour la taille de Micka qui ne pouvait se tenir debout, nous voici arrivés au Refuge des Tortues. Ruiz (orthographe à revoir)  nous montre notre emplacement de tente (nuit la plus chère depuis notre arrivé, pour les prestations les moins bonnes, mais ça valait sincèrement le coup !!). Enfin notre « emplacement » était en réalité un peu où on voulait en amont d’une longue plage de sable fin au bord du Pacifique. Juste superbe étant donné que nous étions les seuls !!! Incroyable ! Jugez par vous-même avec les photos ;)

Une fois la tente installée, une baignade dans le Pacifique s’est imposée ! Et vers 17h30, alors que le soleil déclinait déjà, le garde nous informe qu’une tortue vient d’arriver sur la plage. Nous avons donc pu observer la ponte des œufs. La tortue s’avance d’une quinzaine de mètres sur la plage, creuse un gros trou, et peut pondre jusqu’à 100 œufs ( !) avant de refermer le trou et de faire ni vu ni connu, direction la mer. Une deuxième est arrivée, puis encore d’autres toute la nuit. Nous nous sommes levés à 5h30 pour en voir d’autres et pour prendre le bus de 7h (le suivant étant à 15h30…).  C’était un très beau spectacle, nous avons été vraiment ravis de pouvoir y assister !

Après dix jours géniaux au Nicaragua, demain c’est Costa Rica !!